27 avril 2006
Le véritable objectif de la chasse aux "sectes"
Sources : Extrait de l'ouvrage de Jean-Pierre Joseph "Les radis de la colère"
- Louise Courteau Editrice ISDN 2-89239-208-X - Chapitre II, pages 71 à 95
Le maintien à tout prix de ces «horreurs économiques»
On peut être tenté de dire que tout ce qui a été évoqué en ce qui concerne la pollution, l'alimentation et la santé est un débat qui n 'a rien à voir avec le problême des sectes et qu'il existe donc deux débats parallèles, totalement différents l'un de l'autre. Or, -comme nous le verrons-, il s'agit bien du même débat.
I - La justification de l'horreur
«Une société qui tire le quart de ses revenus économiques de la maladie poursuivra, diffamera et, finalement, mettra hors d'état de nuire quiconque voudrait apprendre à ses concitoyens à vivre en bonne santé.» (Gunther Schwab)
Pendant des années, j'ai entendu dire «Les témoins de jéhovah, ce sont de drôles de gens. Ils sont contre les transfusions. Ils préfèrent voir mourir leur enfant plutôt que d'autoriser une transfusion.» A aucun moment, je ne me suis demandé : pour quelles raisons médicales sont-ils contre les transfusions ? Et pour cause, ceux qui évoquaient ce problème ajoutaient que, dans la conception de «ces gens-là», la Bible avait interdit les transfusions. Je ne me posais donc aucune question et j'avoue que ses gens me faisaient peur, sans que je sache vraiment pourquoi. Une psychose, c'est exactement cela. Personne n'évoque jamais le vrai problème, à savoir s'il existe d'autres solutions que les transfusions sanguines. Car dès qu'on évoque cette question, le débat se clôt immédiatement par la phrase «Il n'y a que les témoins de Jéhovah qui la contestent, pour des raisons «uniquement» religieuses.» Donc la chose paraît claire, aucun scientifique ne s'est jamais posé la question. Et si Un jour un scientifique se la pose, il ne peut être, lui aussi, que membre de ce mouvement. Examinons maintenant deux citations qui, apparemment, n'ont rien à voir, alors qu'en fait, elles sont au coeur de notre problème :
«Nous savions déjà que l'argent de la drogue représente plus du tiers du flux de devises et des échanges boursiers mondiaux et que, sans elle, le système bancaire international s'effondrerait. En clair, le trafic de la drogue est indispensable à l'équilibre économique mondial. Si l'on ajoute le prix des substances nuisibles à notre santé et le gaspillage des dépenses d'armement, justifié également par l'équilibre de la terreur, on peut considérer que l'économie dominante, dite «libérale», est une entreprise de destruction.»
Philippe Desbrosses, docteur en environnement, expert consultant auprès de la C.E.E. et du Parlement européen «Imaginons un paradis médical terrestre, une société où il n'y aurait plus de crises cardiaques, où les cancers seraient inconnus. Imaginons un monde où tous les maux qui frappent notre société moderne auraient pratiquement été éliminés. Ce paradis existe à l'heure actuelle. C'est le pays des Hounzas, c'est la vallée des centenaires en équateur, ce sont les Mormons à Salt Lake City. Ces populations vivent essentiellement de produits naturels et mangent modérément. Elles ne connaissent pas la maladie.»
Dr J.P. Willem, ancien assistant du Dr Schweitzer, Le secret des peuples sans cancer Avez-vous bien lu ces deux citations ? Commencez-vous à percevoir quelque chose ?
Examinons maintenant les trois citations suivantes :
«Le vrai médecin est le médecin intérieur. La plupart des médecins ignorent cette science qui, pourtant, fonctionne si bien.» Dr Albert SCHWEITZER
«Le monde ne sera Sauvé, s'il peut l'être, que par des insoumis.» André GIDE
«La survie de la planète et le bien-être de ceux qui la peuplent, hommes et bêtes, passent par des actions courageuses qui ne viendront pas d'en haut, comme on le croit généralement.» Philippe DESBROSSES
Bien sûr, le lecteur a compris que pour échapper à ces horreurs, il est inutile d'attendre des solutions d'en haut.
1- Un complot, pourquoi ?
Au XIXème siècle et au début du XXème, se construisirent, autour des usines des cités ouvrières, des magasins et des salles de fêtes gérés par le patron. Plus tard, apparurent des cinémas et même des stades appartenant au patron. Ainsi, l'ouvrier recevait un salaire qu'il dépensait dans les commerces du patron qui, de cette manière, récupérait d'une main ce qu'il avait donné de l'autre. On était patron de «droit divin». En fait, la fonction était même héréditaire. Mais, avec le développement des moyens de communication, l'apparition de l'automobile et les congés payés de 1936, le patron perdait son caractère «divin» lorsqu'il sortait des limites de sa ville.
Chez lui, il était «grand parmi les petits», mais, quand il se déplaçait, notamment quand il se rendait dans les capitales, il devenait de plus en plus «petit parmi les grands». Les ouvriers se déplaçant aussi, le pouvoir absolu du siècle dernier s'estompait de plus en plus. Certains d'entre eux ont, dès le début du siècle, perçu cette évolution et ont réfléchi au moyen de recréer les cités ouvrières du XIXème siècle à l'échelle nationale, voire mondiale. Ce processus permettrait non seulement de gagner des sommes de plus en plus faramineuses, mais aussi d'être de plus en plus puissant, car propriétaire des moyens de production.
Le simple calcul qui suit permet de comprendre. Imaginons, au début du siècle, une petite ville de 8000 habitants dans laquelle une seule usine, entourée d'une immense cité ouvrière, permet à 2000 salariés de se loger, eux et leurs familles, d'une moyenne de deux enfants.
La ville est venue se grossir de 800 demandeurs d'emploi. Imaginons maintenant une sorte de caisse locale de chômage qui les indemnise en faisant prélever par le patron un montant sur le salaire de chaque travailleur. Les chômeurs, logés à proximité de la cité ouvrière, vont prendre l'habitude de faire leurs achats dans les magasins du patron. Ce dernier encaissera plusieurs centaines de francs par mois, multipliés par les 800 chômeurs. Le patron peut ainsi encaisser indirectement, à chaque mois, 80 000 F., si chaque chômeur dépense 100 F.,
et jusqu'à 800 000 F., si chaque chômeur dépense 1000 F. Il n'hésitera donc pas à faire en sorte que des sommes soient prélevées sur les salaires à l'intention de la caisse de chômage. Toutefois, la ville n'ayant pas de frontières, il ne pourra pas empêcher les chômeurs d'aller ailleurs faire leurs achats. Transposons maintenant cet exemple à l'échelle nationale le petit patron local disparaît, au profit d'un patronat national, voire international, pour lequel le profit d'entreprises de plus en plus géantes tombe dans de moins en moins de poches. Si l'on admet, ainsi que nous l'ont appris un certain nombre de journaux spécialisés dans l'économie, que la France appartient à 300 familles, en ce sens qu'une partie des bénéfices des entreprises tombe dans leurs poches, on peut transposer le calcul que nous venons de faire à une dimension tout à fait différente .
Ces 300 familles n'iront jamais critiquer les somme versées pour l'indemnisation du chômage, puisque les chômeurs vont payer pour se loger et pour se nourrir. Et plus l'économie sera centralisée, plus des parcelles de toutes les sommes versées tomberont dans ces 300 poches.
Si chaque chômeur a indirectement donné 100F. par mois à la grande distribution,
c'est 3 millions x 100 donc 300 millions de F., soit un million de francs par mois pour chacune des 300 familles.
Demain, quand toute l'économie occidentale appartiendra aux 300 familles, chacune d'entre elles recevra indirectement le produit de la consommation de 20 millions, voire 50 millions de chômeurs... Quel pouvoir aura chaque famille lorsqu'elle touchera chaque mois un minimum de 5 milliards de francs (provenant uniquement du chômage) ?
Lorsque les revenus sont de cet ordre, on comprend que le véritable pouvoir n'est pas dans les bâtiments officiels, ministères, préfectures, etc., mais bien dans des bureaux discrets. Malheureusement pour ceux qui encaissent, de nombreuses personnes peuvent encore échapper, du moins partiellement, à ce processus.
A- L'indépendant : un gêneurToute personne dont le produit de la vente ou du service ne tombe pas directement dans les poches de cette économie centralisée est un gêneur qu'il faut éliminer à plus ou moins long terme.
a) L'artisan et le petit commerçant
L'artisan et le commerçant qui fournissent des produits et des services de qualité sont des concurrents directs de la grande distribution. Le produit de leurs ventes échappe aux monopolistes.
Conséquence : les indépendants subissent les pires représailles : cotisations sociales obligatoires et exorbitantes, taxes professionnelles, impôts et taxes diverses... Bref, l'indépendant travaille en moyenne à 70 % de charges, c'est-à-dire qu'il reverse les 7/10e de son revenu à la collectivité. Cela revient à dire qu'il travaille deux jours pour lui et tous les autres jours de la semaine pour la collectivité. Comme par hasard, le nombre des liquidations est impressionnant et des quartiers entiers voient disparaître bars, salons de coiffure, merceries, drogueries, épiceries, boulangeries, etc. La décision vient d'en haut et n'est pas négociable : les consommateurs iront dans les grandes surfaces...
b) L'agriculteur
L'agriculteur a toujours été un supergêneur, dans la mesure où il est capable théoriquement de vivre sans rien acheter, c'est-à-dire de se nourrir de sa production. Comme par hasard, les agriculteurs sont de moins en moins nombreux.
B- La communauté agraire écologique : «Secte dangeureuse»
La communauté agraire, de par son fonctionnement, peut représenter un modèle d'économie totalement différent des modèles classiques, capitalistes ou communistes. Si 50 personnes sont capables de se nourrir en ne demandant plus rien à personne, si elles sont capables de rester en bonne santé et, conséquemment, n'ont plus besoin de fréquenter ni les grandes surfaces ni dans les pharmacies, qu'elles n'achètent plus d'engrais chimiques, bref, qu'elles se suffisent à elles-mêmes, il y a là un exemple qui risque de faire tache d'huile. Demain, tous ceux qui sont sur les trottoirs, notamment les chômeurs, pourraient très bien dire : «Donnez-nous ou louez-nous un terrain, des instruments et nous ferons pareil. Nous serons certainement mieux que sur notre mètre carré de goudron.» Seulement voilà : il ne faut pas que le public sache que cette solution est possible. Sinon, demain matin, des milliers de gens s'installeront à la campagne, produiront leur nourriture, apprendront à vivre en bonne santé, refuseront les vaccinations et déserteront les cabinets médicaux, les centres hospitaliers et les pharmacies. Bref, des milliers de personnes cesseront d'être assistées, et surtout... de payer. Aucun gouvernement ne le souhaite.
2 - Un complot, comment?
Le lent processus de mondialisation de l'économie ne s'est pas fait tout seul. Il lui a fallu passer par plusieurs étapes, dont certaines d'ailleurs sont loin d'être achevées. Ceux qui possédaient les moyens de production devaient d'abord s'approprier la nourriture et l'eau. C'est par ces deux éléments qu'on mettra les peuples à genoux. Et si l'on ajoute la dépendance par la santé, on comprend que celui qui possède la chimie, la nourriture et l'eau est le maître du monde. Jusqu'en 1945, la majorité des Français était formée d'agriculteurs qui, depuis des siècles, se nourrissaient de leur production. Aujourd'hui, rares sont ceux qui s'autosuffisent. Il est difficile de n'y voir que les effets pervers, mais involontaires, du capitalisme, tant ce qui arrive paraît le résultat d'une action concertée et très bien orchestrée.
En voici le programme.
A - Affaiblir l'agriculture Il est remarquable de constater que le travail le plus mal rémunéré est celui qui nous fournit le produit dont nous avons le plus besoin après l'eau la nourriture, en particulier les fruits et légumes dont l'être humain peut difficilement se passer, alors qu'il peut sans danger ne jamais manger de viande. Ainsi, ceux qui nous nourrissent sont les plus mal payés, alors que ceux qui nous volent récoltent les fruits de leurs efforts.
Ce paradoxe n'est certainement pas un hasard. Progressivement, les agriculteurs ont perdu la possibilité de vivre de la terre. Il ne leur reste plus qu'à survivre, dépendants des circuits de distribution. Les taxes foncières, les taxes sur le bâti, le monopole E.D.F., bref, de nombreuses et lourdes charges, accompagnées du fait qu'on paye très peu à l'agriculteur ses fruits et légumes, font que le paysan n'arrive plus à vivre sans débourser de l'argent qu'il lui faut bien trouver quelque part. Pour avoir le droit de cultiver sa propre terre, afin de se nourrir, lui et sa famille, sans rien demander à personne, l'agriculteur doit payer ! Il étend donc son exploitation et tente de vendre ses produits. Mais la rentabilité est quasi nulle, à cause du cours très bas des produits agricoles, ce qui fait qu'il est obligé d'augmenter le rendement à l'hectare en utilisant des engrais chimiques. Il produit donc des fruits et légumes moins nutritifs que ceux d'autrefois, gorgés de produits chimiques, mais en quantité plus importante. Le consommateur doit donc en consommer plus. Comme ses produits ont la même qualité que ceux qu'on trouve dans les grandes surfaces, il lui est de plus en plus difficile de vendre sa production directement au consommateur. Il vend donc de plus en plus aux centrales de distribution. Comme par hasard, le producteur qui continue de vendre des produits non traités rencontre de plus en plus de difficultés. Ainsi, les «normes européennes» font qu'une grande surface peut apposer l'étiquette «extrafrais» sur des oeufs datant de 15 jours, alors que le cultivateur dont les poules ont pondu le matin même et qui dispose ses oeufs sur un étal recouvert de paille, inscrivant qu'ils sont «extrafrais», commet une double infraction il n'a pas l'étiquette réglementaire et la paille sur laquelle on a vendu des oeufs pendant des millénaires n'est plus «hygiénique» aujourd'hui... Récemment, un enfant du pays (ayant quand même dépassé la quarantaine), habitant un village dont dépend une station de ski de la chaîne de Belledonne, et exploitant en été une activité pour enfants dans la station, m'expliquait que les agriculteurs locaux n'avaient pas été autorisés à vendre directement leurs produits dans la station, fréquentée en été par de nombreux touristes randonneurs, car le gérant de la supérette, dépendant d'une chaîne nationale de magasins, s'y était farouchement opposé auprès du Conseil Municipal qui, a, disons-le, une bien curieuse façon de défendre les habitants de sa commune. Mais après tout, l'argent n'a pas besoin d'engrais... Le résultat est que les pays civilisés sont ceux dont les agriculteurs disparaissent. De plus en plus resteront de gros exploitants qui fourniront à la grande distribution des produits de plus en plus empoisonnés par des produits chimiques, qui auront goût de plâtre ou de carton-pâte, parfaitement conformes aux normes C.E.E. et tout à fait à l'image du pain qu'on trouve aujourd'hui dans la plupart des boulangeries, qui a le goût du papier buvard, 12 heures après sa sortie du four. Certes ce pain n'a pas de microbes !
B - Affaiblir les indépendants
De manière générale, l'indépendant, commerçant, artisan, médecin, avocat, etc., est à long terme un gêneur, car il conserve encore la possibilité pratique de ne pas penser comme tout le monde. Comme il n'est pas encore possible de supprimer les indépendants, la première action consiste à isoler tous les indépendants qui ne pensent pas comme tout le monde. Rien n'est plus facile. Il suffit d'imposer à chaque profession des normes draconiennes d'exercice, une déontologie astreignante et des charges telles que seuls ceux qui travaillent comme des fous arrivent à s'en sortir, mais n'ont même plus la disponibilité d'esprit pour réfléchir au changement de leur condition.
C - Faire la chasse aux minorités
L'objectif de la chasse aux minorités, est d'empêcher qu'aboutisse toute recherche ou approche différente de celle considérée comme officielle. Le mieux-être du citoyen n'a aucune incidence dans ce genre de débat : seuls comptent pouvoir et argent. Je voudrais ici utiliser un exemple issu d'un domaine fort différent de ceux dont nous avons parlé jusqu'à maintenant : le sport. L'exemple du karaté en France parle de lui-même. Je me permets ici de citer un passage de mon livre "Améliorer notre santé par une méthode qui ne coûte rien" : «Dès les années 50, les Français décidaient de classer les arts martiaux dans les sports. D' où la perplexité des promoteurs de Tai Chi Chuan. Yoga ou Chi Quong qui, s'ils suivaient cette logique, allaient relever des mêmes règles que celles applicables au football ou la pétanque. Il est vrai que la majorité des pratiquants français de l'époque n'avaient nullement l'intention de rechercher le ki (trad : énergie concentrée), leurs enseignants en ignorant eux-mêmes souvent l'existence, et se heurtant à des diffcultés pédagogiques tenant au fait que ces disciplines enseignées au Japon le plus souvent à l'université, arrivaient chez nous avec un système d'enseignement universitaire peu adapté aux adeptes français de l'époque. Parallèlement, bien qu'il existe des centaines de styles ou d'écoles d'arts martiaux, chaque discipline n'allait être représentée auprès du gouvernement français que par une seule fédération, une Loi de 1975 ayant limité l'agrément du Ministère des sports à une seule fédération par discipline. ...] Ceci explique que dans de nombreuses fédérations, un style devint très vite prépondérant, parfois au détriment des autres. Ainsi, dans le karaté, le monopole absolu du Shotokan allait déconcerter beaucoup d'adeptes d'autres styles, pourtant tout aussi méritants. Les pratiquants du karaté, qui savent qu'il existait plusieurs dizaines de styles fort différents les uns des autres, savent comment cette législation a imposé une sorte de karaté unique et uniforme. Ceux qui ont souhaité continuer leur pratique d'origine ont été obligés de donner une appellation différente à leur discipline. Ce fait est d'autant plus regrettable que certaines écoles enseignaient en même temps des techniques respiratoires de santé et que certaines d'entre elles, bien que fonctionnant exactement de la même manière que toutes les autres (fédérations, ligues régionales, clubs), ont été qualifiées de «sectes» Bien plus, au sein de la seule fédération agréée par le ministère des Sports, on enseignait à tous les instructeurs une discipline appelée «Kuatsu». Elle s'enseignait en judo, en karaté, en aikido, etc... Cette discipline est une sorte de secourisme à l'asiatique. Ses techniques sont remarquablement efficaces. En judo, j'ai vu quelqu'un intervenir efficacement dans un cas d'arrêt cardiaque. En karaté, dans des cas d'hémorragies nasales ou d'autres violents traumatismes, j'ai vu ces techniques agir avec succès. Le Kuatsu est tout à fait complémentaire à notre secourisme européen, les deux sciences pouvant s'appliquer en même temps sur le même sujet. Dans les années 1990, l'enseignement du Kuatsu a été supprimé du programme de l'école des cadres de la Fédération française de karaté. Aucune explication n'a été donnée, ni aux pratiquants ni aux enseignants. Par ce nivellement, on a complètement transformé une discipline très complète en un sport banal. C'est par des contraintes de cette nature qu'on déstabilise les minorités et qu'on les marginalise. Le pratiquant a alors le choix, soit de garder son identité en se marginalisant, soit d'obéir «comme tout le monde».
D - Qualifier celui qui résiste d'illuminé, de charlatan ou... de membre d'une secte !
Maintenant qu'on sait que ce genre de qualificatif fait perdre instantanément toute crédibilité à n'importe quel citoyen, même s'il est prix Nobel, il devient facile de lancer ces appellations, qui collent plus à la peau qu'une mise en examen ou même qu'une condamnation. Le mis en examen peut faire l'objet d'un non-lieu ou d'une relaxe. Le condamné peut être réhabilité. Mais le soi-disant adepte d'une secte sera suspect tant qu'on se souviendra que «quelqu'un a dit qu'il paraît que telle personne faisait partie d'une secte». C'est pourquoi les homéopathes, grâce à qui l'on pourrait se soigner en payant 10 fois moins, sont tous devenus officiellement adeptes ou sympathisants de «sectes». Un grand quotidien régional consacrait presque une page entière pour expliquer qu'il avait fallu 10 années d'études à une équipe de chercheurs pour prouver le mécanisme scientifique de l'homéopathie. L'équipe était en mesure d'affirmer que cette science était une réalité et qu'elle donnait des résultats. Alors, le Conseil national de l'Ordre des médecins envoyait des consignes à ses membres, leur expliquant que les sectes sont partout, qu'elles "recrutent " chez les médecins et que la quasi-totalité des homéopathes, soit en font partie, soit sont des sympathisants qui ont perdu leur crédibilité, car manipulés cosmo-magiquement par un gourou. L'homéopathe doit donc mobiliser toute son énergie pour démontrer, soit que l'association à laquelle il adhère n'est pas une secte, soit même qu'il n'adhère à aucune association. Même s'il a réussi à démontrer cela, ce qui est quasi impossible (comment rapporter une preuve négative ?), il n'a pas beaucoup avancé, puisqu'il devient alors et tout simplement... un illuminé.
Ce processus aboutit au fait que, dans toutes les couches de la société, on n'écoute pas le membre d'une secte, ni même le sympathisant, pas plus celui qui est soupçonné (même s'il s'en défend) d'être un adepte, et même pas celui qui est simplement soupçonné de n'être qu'un sympathisant. Même celui-là est «manipulé». Ce merveilleux engrenage fait qu'il suffit de qualifier tout chercheur qui trouve d'illuminé, tout groupe de chercheurs, de secte. De cette manière, qui qu'ils soient, médecins, chercheurs, professeurs, quoi qu'ils aient trouvé moteur à eau, applications en matière d'énergie solaire, thérapeutiques en toutes matières..., tous leurs rapports seront systématiquement ignorés. Bien plus, même s'ils annoncent expressément que leurs recherches ont abouti, que les applications ne sont pas que des projets, mais qu'elles sont réalisées et qu'ils demandent à la communauté scientifique simplement de venir vérifier, non seulement personne ne se déplacera, mais en plus, avec des airs méprisants, ceux qui auront été rejoints affirmeront avec hystérie que «de toutes manières, ils n'y croient pas».
Ils prononceront alors la formule magique : «C'est une secte !», en sous-entendant «Je ne vais pas me ridiculiser en vérifiant ce que me racontent les membres d'une secte». L'objectif du processus est alors atteint : toutes les recherches et surtout les résultats des recherches qui risquent de remettre en cause l'ordre établi se trouvent alors neutralisées.
Les «imbéciles-qui-n'y-croient-pas» pourront continuer à ricaner encore longtemps. Ils n'ont d'ailleurs jamais cessé. Au début du siècle, ils prétendaient que l'être humain ne pourrait pas résister à une vitesse de plus de 100 km à l'heure et que les aéroplanes ne pourraient jamais réellement voler. Ils ont donc freiné, par le blocage des crédits, toutes les recherches dans ce domaine. Par la suite, ils ont bloqué pendant près de 50 ans l'acupuncture. Par les mêmes ricanements, ils ont limité les crédits alloués à la recherche sur l'énergie solaire, favorisant ainsi la construction de bâtiments du style surgénérateur au plutonium, fustigeant d'ailleurs, à l'époque, les «illuminés» qui s'y opposaient.
Et si demain un chercheur annonce avoir trouvé un produit qui pourrait avoir des effets spectaculaires sur l'amélioration de l'état de santé des malades du sida, les imbéciles ricaneront, surtout si ce produit est un extrait de plantes et ne coûte presque rien. Par contre, et comme par hasard, ils applaudiront à la «découverte» de la substance (horriblement coûteuse, mais que ne ferait-on pas pour rester en bonne santé ?) qui procurera un léger mieux. Cet exemple n'est pas théorique, puisqu'il s'est déjà produit, notamment avec le cas Beljanski.
Les véritables acupuncteurs, ceux qui interviennent quotidiennement dans les hôpitaux de Shangaï, Canton ou Pékin, n'utilisent les aiguilles que dans un cas sur trois, alors que dans les deux autres cas, ils se servent... de leurs mains, et pratiquent une sorte de technique d'imposition des mains. Ces techniques, d'ailleurs, étaient pratiquées récemment encore par la plupart des experts asiatiques de judo, karaté, aikido, jiu jitsu, shintaido, chi quong, etc.
Les Asiatiques, qui ont très bien perçu l'esprit occidental, n'ont dévoilé au grand public que la partie de la technique la moins intéressante, mais la plus voyante... Alors quand j'entends aujourd'hui les mêmes imbéciles crier au scandale «Il paraît que N... soigne par imposition des mains», je ne peux qu'être consterné en sachant que des millions de personnes sont traitées chaque jour de cette manière. Si c'était vraiment inefficace, un continent entier n'aurait pas maintenu cette thérapeutique pendant plusieurs millénaires. Savent-ils d'ailleurs, quand ils ricanent sur l'homéopathie, indiquant que ce n'est que de l'autosuggestion, que de nombreux agriculteurs l'utilisent aujourd'hui avec succès sur leurs animaux... On peut alors hypocritement annoncer, avec de grands airs tristes mais «pleins d'espoir», qu'on «fait ce qu'on peut» en matière de recherche sur le cancer, mais «qu'on manque de moyens» (bien voyons), qu'on a diminué la pollution des moteurs à essence, qu'on cherche un «vaccin» contre le sida, qu'on est à la veille de trouver la formule miracle pour diminuer le chômage...
II - L'intelligent mécanisme de l'installation de la psychose
Le lecteur a maintenant compris que si un groupe de personnes, non content de détenir de telles informations, décide de mettre au point un autre mode de vie, échappant ainsi à la société de consommation et à la «santé de consommation», il devient un modèle, à la différence de ceux qui se contentent de manifester et de descendre dans la rue, sans rien avoir à proposer. Ce groupe devient donc dangereux. Quand on sait d'ailleurs qu'il est particulièrement impensable que toute personne étudiant la spiritualité depuis plusieurs années se suicide, on peut se poser beaucoup de questions sur le «suicide collectif» qui eut lieu à Noèl 1995, dans le Vercors, et l'on peut se demander si l'on ne nous prend pas pour des imbéciles. Le complot n'est pas décidé par des imbéciles et la manière avec laquelle il se met en place procède d'un scénario qui ne peut pas être le fruit du hasard.
1 - Les phases du déclenchement de la psychose
A - 1ère phase : mise en place d'un mouvement associatif «antisectes» et allocation de larges subventions Très discrètement, depuis plusieurs années, se sont constituées, dans toutes les régions, des associations qui, par la suite, se sont regroupées et qui forment aujourd'hui la très célèbre ADFI (Association de défense de la famille et de l'individu).
Ce mouvement reçoit de très fortes subventions de divers ministères et des collectivités locales. Par son intermédiaire, il est possible à toute personne se prétendant victime d'une secte de percevoir une indemnité lui permettant de se réinsérer dans la société. Il est donc fort possible que les individus qui viennent se plaindre sur les plateaux de télévision des «manipulations» qu'ils auraient subies, soient ceux qui viennent de toucher des subventions. Si tel est bien le cas, nous nous trouvons dans l'hypothèse unique et exceptionnelle du témoin qui est «passé à la caisse» avant de déposer...
L'ADFI est un organisme rassurant : regroupement d'associations locales, elle met en avant ses administrateurs bénévoles, d'un certain âge, le plus souvent d'un âge certain, qui, bien que combattant tout sectarisme, encouragent vivement la «réinsertion» par la prière au sein de l'Eglise (catholique, bien sûr)... Ces gens calmes et rassurants utilisent, sans qu'on s'en rende compte, les méthodes qu'ils dénoncent : démarchage, harcèlement téléphonique, tant auprès des «victimes» qu'auprès des «adeptes», encouragement à la délation, conférences et discours de propagande, etc... Une avocate du barreau de Paris s'étonnait récemment de la présence au conseil d'administration national, auquel elle avait été invitée, d'un ancien colonel des services secrets de l'armée française. Pour le militant de base de l'ADFI, il faut bien justifier les subventions reçues en identifiant un maximum de sectes. Pour celui qui subventionne, il semble que le but soit plus subtil. Progressivement, dans l'inconscient collectif, chemine l'idée selon laquelle s'il existe une association (à but «non lucratif») qui pourchasse les «sectes», c'est qu'il existe des sectes et que cela représente un danger réel. Le citoyen n'a donc pas du tout l'impression d'être manipulé, puisque le militant de base n'en a pas lui-même l'impression. Bien plus, le militant de base croit faire oeuvre humanitaire et n'a pas du tout conscience des énormes enjeux financiers ayant amené le gouvernement à faire la promotion de son association. L'ADFI intervient d'une manière inhabituelle auprès des services publics (Éducation nationale, le plus souvent) pour signaler que telle personne fait partie d'une «secte». Elle intervient auprès de la justice en adressant des courriers aux magistrats, au nom de la défense des individus. Elle suggère même, au nom de la défense de la famille, de faire placer les enfants vivant avec leurs parents dans une «secte», directement à la DASS... Ainsi, depuis plusieurs années, elle a rempli son rôle, l'opinion publique pense maintenant qu'il existe en France de nombreuses sectes, et surtout que ces sectes sont dangereuses.
B - 2ème phase : médiatiser la peur de manière subtile
1 - Comment manipuler des journalistes sincères Pour réussir ce tour de force qui consiste à manipuler des journalistes, le meilleur moyen est d'utiliser une faible minorité d'entre eux qui n'ont pas forcément la même conscience professionnelle que la plupart et qui, parce qu'ils auront été les premiers à s'exprimer sur un sujet nouveau, ne verront pas leur parole mise en doute par leurs confrères. Il est alors quasi certain, pour le journaliste sincère qui débarque dans une «secte», que lorsqu'un de ses confrères a déjà fait un reportage traitant d'horreurs, d'enfants maltraités, de jeûnes mystiques, de rituels, de privations de sommeil, etc., même si ce journaliste ne voit rien de tout cela, il est néanmoins convaincu que cela existe et qu'on le lui cache (puisqu'un de ses confrères l'a dit avant lui). Toute son attention sera alors mobilisée à tenter de découvrir ces éléments qu'il ne voit pas (et pour cause).
Les recherches de scientifiques membres de la «secte» ne l'intéresseront donc pas. Mais, comme il va revenir «bredouille», c'est-à-dire qu'il n'aura rien pu constater d'alarmant, il annoncera alors qu'on s'est «débrouillé» pour ne rien montrer... Il faut donc trouver au départ, pour chaque groupe, des journalistes encore peu connus, en mal de célébrité, et à qui une rédaction promet d'acheter un reportage, à condition qu'y figure du sensationnel et peu importe la véracité de ce qui sera écrit. Par la suite, il sera facile d'envoyer les autres journalistes qui, persuadés de la véracité des «horreurs» décrites par le précédent, tenteront, par réflexe, et même par conscience professionnelle, d'étayer cela, en conservant au montage du film, le geste qui, àl eur avis, est de nature à démontrer les «horreurs ».
2- Comment manipuler l'opinion :
quelques techniques de trucage télé
a) On filme des enfants qui jouent dans un pré immense. Comme partout à la campagne, les parcelles de terrain sont souvent délimitées par des clôtures de barbelés. A un moment du jeu, le caméraman demande aux enfants de s'approcher d'une clôture. On prend soin de filmer ce moment-là pour ne conserver au montage que les cinq secondes pendant lesquelles un enfant est vu derrière des barbelés. Le téléspectateur ne peut alors pas savoir que, derrière le caméraman, s'étendait 100 mètres de terrain donnant directement sur la route, sans clôture, d'ailleurs.
b) On filme un père de famille à qui on a demandé d'effectuer, pour la caméra, quelques minutes d'un travail typique d'une ferme. Celui-ci propose alors de scier du bois.
Le journaliste suggère à ce moment là que cela se passe en présence des enfants, en lui précisant que cela fera «plus chaleureux», que cela montrera qu'ils «ne sont pas des gens dangereux». Au cours du tournage, l'un des enfants, fier d'être devant la caméra, demande à essayer de scier du bois. Pendant quelques secondes, on va alors filmer l'enfant en train de scier tout seul. L'équipe de tournage applaudit même, sans dire que par la suite on ne gardera dans le montage que l'enfant qui scie du bois tout seul. Cinq secondes de cette image seront suffisantes pour donner au téléspectateur l'impression d'une véritable séance de travail imposée à un enfant...
c) On soumet à un entretien la personne qu'on qualifie de gourou. L'entretien est chaleureux.
On rit, on plaisante. Au beau milieu des rires et des boutades, le «gourou» dit alors «Quand je pense que ceux qui m'en veulent disent, en se moquant de moi, que je suis la réincarnation d'un pharaon.» Par chance, pour le journaliste, la personne interrogée a marqué un temps d'arrêt entre «que» et «je suis». Au montage, on ne gardera que la dernière partie de la phrase.
Le téléspectateur ne verra le «gourou» que trois secondes et l'entendra dire uniquement : «Je suis la réincarnation d'un pharaon»
d) Les membres de la communauté ont accepté que le journaliste visite les bâtiments. Finalement, il fouine partout et trouve alors, dans un grenier, un vieux souvenir ramené d'un voyage, à savoir une statuette égyptienne, recouverte d'ailleurs de poussière. Il la nettoie, descend dans la salle de séjour, où plusieurs personnes sont attablées, la pose sur la table et demande à interroger les gens sur les circonstances entourant l'achat de cet objet (quel voyage, en quelle année, etc...).
Au montage, le dialogue entre les membres de la communaute sera supprimé. Seules resteront une musique de fond (de J. Michel Jarre, par exemple) et un commentaire qui dira simplement: «Ces adeptes que nous voyons actuellement en train de dialoguer autour d'une statue égyptienne.» Arrêtons là les exemples, et essayons maintenant d'imaginer ce que peut penser un téléspectateur qui a vu ces quatre séquences consécutives. Il a vu en effet : des enfants derrière des barbelés, un jeune enfant qui scie du bois tout seul, une personne dont on affirme qu'elle est un «gourou» et qui dit : «Je suis la réincarnation d'un pharaon», les «adeptes» attablés autour d'une statuette.
Que peuvent penser les magistrats des tribunaux ou les gendarmes qui ont vu de tels reportages sans savoir qu'on s'est moqué d'eux ? Comment s'étonner alors de la dramatisation judiciaire de tout événement pouvant se produire dans une «secte» puisque, de bonne foi, le gendarme et, par la suite, le magistrat sont absolument convaincus qu'ils se trouvent en présence de gens dangereux. Aucun d'entre eux ne peut imaginer que l'impression qu'il a dans l'esprit a été montée de toutes pièces pour des raisons précises. La manipulation, c'est cela !
3- La corde sensible de l'opinion : les enfants
À cette étape de la manipulation, le coup de grâce va être donné en faisant jouer la corde sensible sur la situation des enfants. Ceux-ci seront systématiquement mis en avant. Les montages et les trucages seront utilisés afin de susciter la peur quant à la sécurité des enfants. Quelques exemples suffiront à montrer la manière de faire :
a) On annonce à l'opinion publique : «L'enfant de la secte X a failli mourir, car il n'était pas vacciné.» On se garde bien de dire qu'il existait peut-être une autre cause à la maladie de l'enfant. On évite soigneusement aussi d'indiquer que l'efficacité des vaccins est actuellement fort controversée et que les parents soutenaient que cet enfant était bien vacciné.
b) On annonce : «Les enfants sont totalement coupés du monde dans la secte Y.» Le téléspectateur n'a aucun moyen de savoir que, par exemple, la maison qu'habitent ces enfants est au milieu d'un village, qu'ils ont donc obligatoirement des copains qui viennent à la maison (et réciproquement), que les enfants regardent régulièrement la télé et qu'ils partent en vacances en camping ou même en colonie. Cette manière d'annoncer les choses s'appelle de la désinformation.
c) On fait tout un battage publicitaire en annonçant que la gendarmerie est venue un beau matin chercher tous les enfants de la secte S., car on suspecte de la malnutrition, des privations de sommeil, des violences, des affaires de moeurs... Le téléspectateur reste sur cette idée, car personne, parmi tous les médias qui ont clamé cette information haut et fort, ne publiera le moindre entrefilet pour expliquer que les enfants sont tous revenus deux heures plus tard, car tous les contrôles étaient négatifs... Cela aussi s'appelle de la désinformation. On pourrait ainsi rnultiplier les exemples. Chaque fois que le téléspectateur entend mot «secte», il entend aussi «enfant» et «danger». Ceci est très subtil, car de nombreux démocrates suggèrent, concernant «sectes», qu'après tout, les gens vivent comme ils veulent et que personne ne peut leur reprocher. C'est à ce moment-là que des moralisateurs arrivent pour dire «Et les enfants, ont-ils le droit d'obliger les enfants à tout ça ?» A force d'entendre ce matraquage associant les mêmes notions, sectes = enfants = danger, tout le monde finit par y croire, y compris les magistrats. Ceux-ci n'ont ni la volonté ni le temps de se rendre sur place. Ils sont dès le départ persuadés que ces notions existent forcément et que si la procédure ne permet pas de les établir, c'est qu'ils sont en présence de gens intelligents qui ont réussi à leur dissimuler les faits. Les procédures vont donc se succéder, les mesures d'assistance éducative vont pleuvoir, l'aboutissement normal du processus étant le placement de tous les enfants à la DASS. Ceux qui prendront ces mesures, sont d'ailleurs persuadés de sauver des enfants en danger et ne se doutent pas du tout qu'ils ont réagi conformément à ce gigantesque plan, de nature à déstabiliser et à neutraliser tous les groupes qu'on veut absolument faire taire.
C -3ème phase : rassurer les démocrates en créant une commission d'enquête parlementaire Parodie d'enquête : 172 dossiers en 50 minutes !
Dans un pays imaginaire, une dictature militaire veut rassurer l'opinion publique. Elle charge donc une commission d'enquête d'établir une liste de suspects en lui faisant officieusement savoir qu'elle doit se contenter de recopier la liste confidentielle que les généraux vont lui envoyer. Après réception de la liste, cette commission se réunit quelques minutes, pour la forme, et annonce la conclusion de ses «travaux». Au pays des droits de l'homme, cela s'est passé de la même manière. Lorsqu'on connaît les enjeux financiers colossaux en filigrane, on ne peut pas s'inquiéter de la situation de M. le député RPR Alain Gest, président de la commission, réelle celle-là, dont les «travaux» se sont avérés des plus fictifs. Malgré le fait qu'au printemps 1997, ce «démocrate» n'a pas été réélu, il est certainement à l'abri du besoin...
En effet, tant d'anomalies entachent les «travaux» de cette commission d'enquête qu'on est en droit de se poser de sérieuses questions :
1 - La liste est sensiblement la même que celle qui avait été établie bien antérieurement par les renseignements généraux, comme si on s'était contenté de la recopier.
2 - Les travaux ont été placés sous le régime du secret, chose exceptionnelle en cette matière. Par un communiqué de presse du 30 octobre 1996, Philippe Séguin, président de l'Assemblée nationale, a d'ailleurs cru bon de le rappeler : «L'enquête politique que nous sommes mandatés pour conduire [...] ne peut être menée qu'au grand jour.»
3 - L'établissement de la liste n'a pas été contradictoire. Sans que les membres ou les représentants des mouvements aient été entendus, la liste a été établie de manière totalement arbitraire. Les soi-disant visites sur les lieux ont été de simples formalités. M. Gest venait simplement annoncer aux groupes qu'ils faisaient partie de la liste, sans même écouter leurs arguments. On n'a procédé qu'à 20 auditions.
4 - La commission d'enquête ne s'est réunie que deux fois, soit 50 minutes au total, et, dans ce laps de temps, a «contrôlé» l'application des 10 critères à 172 mouvements ou associations. Du jour au lendemain, ces groupes ont tous été qualifiés de «sectes». Cela représente moins de 20 secondes par dossier ! Un record.
5 - Le rapport de la commission a été ratifié par l'Assemblée nationale «[...] à l'unanimité, le 20 décembre 1995, par les 7 députés présents». (L'Humanité, 11 janvier 1996)
6 - Comme par hasard, on a «oublié», dans la liste, certains mouvements qui ne contestent pas être dangereux : mouvements sataniques et mouvements extrémistes violents se réclamant de certaines religions. Comme par hasard, ceux-ci ne remettent en cause, ni la mondialisation de l'économie, ni l'industrie agroalimentaire, ni la politique de santé, ni les vaccinations... Ce nombre d'anomalies est tellement caricatural qu'à ce niveau, tout commentaire serait superflu.
2 - Les objectifs de la psychose : contrôle futur des associations et neutralisation de tous les groupes, surtout ceux qui «en savent trop»
A - Contrôle futur des associations
Toute démocratie fonctionne grâce à l'énorme tissu associatif. Si demain les associations pouvaient être contrôlées par le pouvoir, ce serait la fin de la démocratie. De la République, il ne resterait que le nom. Or, à une époque où le taux de chômage devient gigantesque, où l'agriculture est en totale déconfiture, très paradoxalement, toutes les mesures prises par les gouvernements ont aggravé les choses depuis 10 ans. Tant qu'on pense qu' ils ne l'ont pas fait exprès, personne ne dit rien. On vote à droite, puis à gauche, et puis on revotera à droite. Mais de plus en plus d'associations tentent de mettre en place des circuits économiques parallèles et recréent ainsi une vie économique. Or, les minorités qui possèdent les moyens de production dans le monde vivent en réalité de la pauvreté et du chômage. Elles s'enrichissent sur le dos de notre misère. Elles ne souhaitent pas du tout que le chômage diminue et que l'agriculture redevienne florissante. Elles voient d'un très mauvais oeil ces reprises d'une économie parallèle. Plus nous sommes pauvres et plus ils sont riches. Il faut donc faire taire tout ce milieu associatif. Mais comment contrôler les associations sans déclencher une révolution ? Tout simplement en faisant croire que certaines associations sont dangereuses et en manoeuvrant suffisamment habilement pour que l'opinion publique demande elle-même une loi de contrôle des associations. Cela a failli marcher lorsque, dès le début de la campagne antisectes, en 1996, les parlementaires interrogés déclaraient qu'il n'était pas possible de faire la différence entre une secte et une association. Heureusement, certains d'entre eux ont réagi, en indiquant que notre arsenal législatif était suffisant. La psychose n'avait, en outre, pas encore assez sévi. Car, si la manoeuvre avait réussi, dès 1996, l'opinion publique aurait exigé un projet de loi de contrôle des associations. Sous le paravent de la défense des «pauvres enfants embrigadés», ce projet aurait été largement voté, sous les applaudissements des syndicats. Ceux-ci auraient compris, mais trop tard, que cette loi s'appliquait d'abord à eux...
B - Neutralisation des groupes «qui en savent trop»
Aujourd'hui, il est clair que si l'on veut contrer les arguments de toute personne ou de tout groupe ayant quoi que ce soit à proposer de dérangeant, il suffit de prétendre qu'il fait partie d'une secte pour que le débat s'arrête.
Les homéopathes sont actuellement accusés par le Conseil de l'Ordre des médecins d'être membres de sectes ou, au minimum, sympathisants. Du coup, tous les médecins qui s'intéressaient à l'homéopathie décrochent, souvent par peur. Les homéopathes devront donc à l'avenir prouver qu'ils ne font pas partie d'une secte, que leur association d'homéopathes ou de personnes réfléchissant à une autre manière d'aborder la santé, n'est pas non plus reliée à une secte. Bref, on ne parle plus d'homéopathie. Tout est mobilisé sur le débat: secte ou non. C'est exactement ce qui a été prévu au départ. Dès qu'existe quelque part en France un groupe de recherche sur une autre économie, une autre alimentation, une autre conception de la santé, à plus ou moins long terme, ce groupe est qualifié de secte. On ne l'écoute plus et personne ne s'intéresse à ses travaux. Ainsi, parmi les journalistes de toutes les chaînes de radio et de télévision et de la presse écrite qui sont venus à La Coucourde, aucun ne s'est demandé : «Et si c'était vrai que leur science produit des fruits et légumes plus abondants à l'hectare, succulents, riches énergétiquement ?» Tellement convaincus d'être en présence d'une secte qu'ils ont marché entre les agrumes, les carottes géantes et les aubergines de 2 kg, sans les voir. Aucun d'entre eux, non plus, n'a remarqué que les fraises poussaient en pleine terre jusqu'en décembre, presque sous La neige. C'est exactement ce qu'on attendait d'eux...
C - Objectif : pensée unique ni odeur ni frontière pour les milliards
Ainsi, progressivement, tous les empêcheurs de tourner en rond, tous ceux qui essayent de faire savoir qu'il existe d'autres solutions que de piller et détruire la planète en augmentant les profits colossaux d'une petite minorité, seront mis à l'index. Chaque chercheur isolé qui, un jour, ne pense plus «comme tout le monde» devient immédiatement un «illuminé». Donc on ne l'écoute plus. Dans les années 60, lorsqu'un écrivain célèbre, ou un professeur, ou même un ecclésiastique renommé, émettait une opinion insolite, tout le monde s'interrogeait sur le fond de ce qu'il avait dit. Il ne pouvait pas, du jour au lendemain, avoir sombré dans la folie. Donc on vérifiait. Aujourd'hui, dès qu'une personnalité, quelle qu'elle soit, même couverte de diplômes et d'expériences, émet une opinion dérangeante, nous avons tous pris le réflexe de ne pas nous interroger sur le fond de ce qu'elle dit, mais sur le seul fait de savoir si cette personne a ou non perdu la raison. En grand nombre, nous avons protesté pendant des années sur le sort réservé à Alexandre Soljenitsyne, sans savoir que nous referions la même chose à certains de nos concitoyens parce qu'ils maniaient des sujets tabous. Nous avons tous des certitudes sur des faits que nous n'avons pas vérifiés. En théorie, notre démocratie permet à chacun de s'exprimer, mais voilà : le chercheur qui dérange perd sa place; l'universitaire qui ne pense pas comme tout le monde perd son poste; l'écrivain qui émet une opinion insolite est censuré le dirigeant sportif qui veut que ses élèves soient bien dans leur peau et tous heureux de pratiquer, au détriment des médailles, est remplacé. En résumé, tout ce qui dérange la «pensée unique», destinée à mondialiser l'économie, c'est-à-dire à concentrer les profits dans quelques mains, est balayé. Voilà pourquoi : La maison de l'inventeur du moteur à air comprimé a brûlé (dans les années 50). Les compagnies d'assurances ont payé très vite et sans discuter. En 1973 (Premier choc pétrolier), il a été «suggéré» à ceux qui avaient mis au point le moteur à eau de faire disparaître tous les plans. Ils ont obéi. En 1985, le Rainbow Warrior de Greenpeace a été coulé. On a « oublié» de publier ce qu'a dit Haroun Tazief sur les centrales nucléaires en France. Le nuage de Tchernobyl n'est pas passé au-dessus de la France. Les sectes sont dangereuses : il faut donc les détruire..._________________
- Louise Courteau Editrice ISDN 2-89239-208-X - Chapitre II, pages 71 à 95
Le maintien à tout prix de ces «horreurs économiques»
On peut être tenté de dire que tout ce qui a été évoqué en ce qui concerne la pollution, l'alimentation et la santé est un débat qui n 'a rien à voir avec le problême des sectes et qu'il existe donc deux débats parallèles, totalement différents l'un de l'autre. Or, -comme nous le verrons-, il s'agit bien du même débat.
I - La justification de l'horreur
«Une société qui tire le quart de ses revenus économiques de la maladie poursuivra, diffamera et, finalement, mettra hors d'état de nuire quiconque voudrait apprendre à ses concitoyens à vivre en bonne santé.» (Gunther Schwab)
Pendant des années, j'ai entendu dire «Les témoins de jéhovah, ce sont de drôles de gens. Ils sont contre les transfusions. Ils préfèrent voir mourir leur enfant plutôt que d'autoriser une transfusion.» A aucun moment, je ne me suis demandé : pour quelles raisons médicales sont-ils contre les transfusions ? Et pour cause, ceux qui évoquaient ce problème ajoutaient que, dans la conception de «ces gens-là», la Bible avait interdit les transfusions. Je ne me posais donc aucune question et j'avoue que ses gens me faisaient peur, sans que je sache vraiment pourquoi. Une psychose, c'est exactement cela. Personne n'évoque jamais le vrai problème, à savoir s'il existe d'autres solutions que les transfusions sanguines. Car dès qu'on évoque cette question, le débat se clôt immédiatement par la phrase «Il n'y a que les témoins de Jéhovah qui la contestent, pour des raisons «uniquement» religieuses.» Donc la chose paraît claire, aucun scientifique ne s'est jamais posé la question. Et si Un jour un scientifique se la pose, il ne peut être, lui aussi, que membre de ce mouvement. Examinons maintenant deux citations qui, apparemment, n'ont rien à voir, alors qu'en fait, elles sont au coeur de notre problème :
«Nous savions déjà que l'argent de la drogue représente plus du tiers du flux de devises et des échanges boursiers mondiaux et que, sans elle, le système bancaire international s'effondrerait. En clair, le trafic de la drogue est indispensable à l'équilibre économique mondial. Si l'on ajoute le prix des substances nuisibles à notre santé et le gaspillage des dépenses d'armement, justifié également par l'équilibre de la terreur, on peut considérer que l'économie dominante, dite «libérale», est une entreprise de destruction.»
Philippe Desbrosses, docteur en environnement, expert consultant auprès de la C.E.E. et du Parlement européen «Imaginons un paradis médical terrestre, une société où il n'y aurait plus de crises cardiaques, où les cancers seraient inconnus. Imaginons un monde où tous les maux qui frappent notre société moderne auraient pratiquement été éliminés. Ce paradis existe à l'heure actuelle. C'est le pays des Hounzas, c'est la vallée des centenaires en équateur, ce sont les Mormons à Salt Lake City. Ces populations vivent essentiellement de produits naturels et mangent modérément. Elles ne connaissent pas la maladie.»
Dr J.P. Willem, ancien assistant du Dr Schweitzer, Le secret des peuples sans cancer Avez-vous bien lu ces deux citations ? Commencez-vous à percevoir quelque chose ?
Examinons maintenant les trois citations suivantes :
«Le vrai médecin est le médecin intérieur. La plupart des médecins ignorent cette science qui, pourtant, fonctionne si bien.» Dr Albert SCHWEITZER
«Le monde ne sera Sauvé, s'il peut l'être, que par des insoumis.» André GIDE
«La survie de la planète et le bien-être de ceux qui la peuplent, hommes et bêtes, passent par des actions courageuses qui ne viendront pas d'en haut, comme on le croit généralement.» Philippe DESBROSSES
Bien sûr, le lecteur a compris que pour échapper à ces horreurs, il est inutile d'attendre des solutions d'en haut.
1- Un complot, pourquoi ?
Au XIXème siècle et au début du XXème, se construisirent, autour des usines des cités ouvrières, des magasins et des salles de fêtes gérés par le patron. Plus tard, apparurent des cinémas et même des stades appartenant au patron. Ainsi, l'ouvrier recevait un salaire qu'il dépensait dans les commerces du patron qui, de cette manière, récupérait d'une main ce qu'il avait donné de l'autre. On était patron de «droit divin». En fait, la fonction était même héréditaire. Mais, avec le développement des moyens de communication, l'apparition de l'automobile et les congés payés de 1936, le patron perdait son caractère «divin» lorsqu'il sortait des limites de sa ville.
Chez lui, il était «grand parmi les petits», mais, quand il se déplaçait, notamment quand il se rendait dans les capitales, il devenait de plus en plus «petit parmi les grands». Les ouvriers se déplaçant aussi, le pouvoir absolu du siècle dernier s'estompait de plus en plus. Certains d'entre eux ont, dès le début du siècle, perçu cette évolution et ont réfléchi au moyen de recréer les cités ouvrières du XIXème siècle à l'échelle nationale, voire mondiale. Ce processus permettrait non seulement de gagner des sommes de plus en plus faramineuses, mais aussi d'être de plus en plus puissant, car propriétaire des moyens de production.
Le simple calcul qui suit permet de comprendre. Imaginons, au début du siècle, une petite ville de 8000 habitants dans laquelle une seule usine, entourée d'une immense cité ouvrière, permet à 2000 salariés de se loger, eux et leurs familles, d'une moyenne de deux enfants.
La ville est venue se grossir de 800 demandeurs d'emploi. Imaginons maintenant une sorte de caisse locale de chômage qui les indemnise en faisant prélever par le patron un montant sur le salaire de chaque travailleur. Les chômeurs, logés à proximité de la cité ouvrière, vont prendre l'habitude de faire leurs achats dans les magasins du patron. Ce dernier encaissera plusieurs centaines de francs par mois, multipliés par les 800 chômeurs. Le patron peut ainsi encaisser indirectement, à chaque mois, 80 000 F., si chaque chômeur dépense 100 F.,
et jusqu'à 800 000 F., si chaque chômeur dépense 1000 F. Il n'hésitera donc pas à faire en sorte que des sommes soient prélevées sur les salaires à l'intention de la caisse de chômage. Toutefois, la ville n'ayant pas de frontières, il ne pourra pas empêcher les chômeurs d'aller ailleurs faire leurs achats. Transposons maintenant cet exemple à l'échelle nationale le petit patron local disparaît, au profit d'un patronat national, voire international, pour lequel le profit d'entreprises de plus en plus géantes tombe dans de moins en moins de poches. Si l'on admet, ainsi que nous l'ont appris un certain nombre de journaux spécialisés dans l'économie, que la France appartient à 300 familles, en ce sens qu'une partie des bénéfices des entreprises tombe dans leurs poches, on peut transposer le calcul que nous venons de faire à une dimension tout à fait différente .
Ces 300 familles n'iront jamais critiquer les somme versées pour l'indemnisation du chômage, puisque les chômeurs vont payer pour se loger et pour se nourrir. Et plus l'économie sera centralisée, plus des parcelles de toutes les sommes versées tomberont dans ces 300 poches.
Si chaque chômeur a indirectement donné 100F. par mois à la grande distribution,
c'est 3 millions x 100 donc 300 millions de F., soit un million de francs par mois pour chacune des 300 familles.
Demain, quand toute l'économie occidentale appartiendra aux 300 familles, chacune d'entre elles recevra indirectement le produit de la consommation de 20 millions, voire 50 millions de chômeurs... Quel pouvoir aura chaque famille lorsqu'elle touchera chaque mois un minimum de 5 milliards de francs (provenant uniquement du chômage) ?
Lorsque les revenus sont de cet ordre, on comprend que le véritable pouvoir n'est pas dans les bâtiments officiels, ministères, préfectures, etc., mais bien dans des bureaux discrets. Malheureusement pour ceux qui encaissent, de nombreuses personnes peuvent encore échapper, du moins partiellement, à ce processus.
A- L'indépendant : un gêneurToute personne dont le produit de la vente ou du service ne tombe pas directement dans les poches de cette économie centralisée est un gêneur qu'il faut éliminer à plus ou moins long terme.
a) L'artisan et le petit commerçant
L'artisan et le commerçant qui fournissent des produits et des services de qualité sont des concurrents directs de la grande distribution. Le produit de leurs ventes échappe aux monopolistes.
Conséquence : les indépendants subissent les pires représailles : cotisations sociales obligatoires et exorbitantes, taxes professionnelles, impôts et taxes diverses... Bref, l'indépendant travaille en moyenne à 70 % de charges, c'est-à-dire qu'il reverse les 7/10e de son revenu à la collectivité. Cela revient à dire qu'il travaille deux jours pour lui et tous les autres jours de la semaine pour la collectivité. Comme par hasard, le nombre des liquidations est impressionnant et des quartiers entiers voient disparaître bars, salons de coiffure, merceries, drogueries, épiceries, boulangeries, etc. La décision vient d'en haut et n'est pas négociable : les consommateurs iront dans les grandes surfaces...
b) L'agriculteur
L'agriculteur a toujours été un supergêneur, dans la mesure où il est capable théoriquement de vivre sans rien acheter, c'est-à-dire de se nourrir de sa production. Comme par hasard, les agriculteurs sont de moins en moins nombreux.
B- La communauté agraire écologique : «Secte dangeureuse»
La communauté agraire, de par son fonctionnement, peut représenter un modèle d'économie totalement différent des modèles classiques, capitalistes ou communistes. Si 50 personnes sont capables de se nourrir en ne demandant plus rien à personne, si elles sont capables de rester en bonne santé et, conséquemment, n'ont plus besoin de fréquenter ni les grandes surfaces ni dans les pharmacies, qu'elles n'achètent plus d'engrais chimiques, bref, qu'elles se suffisent à elles-mêmes, il y a là un exemple qui risque de faire tache d'huile. Demain, tous ceux qui sont sur les trottoirs, notamment les chômeurs, pourraient très bien dire : «Donnez-nous ou louez-nous un terrain, des instruments et nous ferons pareil. Nous serons certainement mieux que sur notre mètre carré de goudron.» Seulement voilà : il ne faut pas que le public sache que cette solution est possible. Sinon, demain matin, des milliers de gens s'installeront à la campagne, produiront leur nourriture, apprendront à vivre en bonne santé, refuseront les vaccinations et déserteront les cabinets médicaux, les centres hospitaliers et les pharmacies. Bref, des milliers de personnes cesseront d'être assistées, et surtout... de payer. Aucun gouvernement ne le souhaite.
2 - Un complot, comment?
Le lent processus de mondialisation de l'économie ne s'est pas fait tout seul. Il lui a fallu passer par plusieurs étapes, dont certaines d'ailleurs sont loin d'être achevées. Ceux qui possédaient les moyens de production devaient d'abord s'approprier la nourriture et l'eau. C'est par ces deux éléments qu'on mettra les peuples à genoux. Et si l'on ajoute la dépendance par la santé, on comprend que celui qui possède la chimie, la nourriture et l'eau est le maître du monde. Jusqu'en 1945, la majorité des Français était formée d'agriculteurs qui, depuis des siècles, se nourrissaient de leur production. Aujourd'hui, rares sont ceux qui s'autosuffisent. Il est difficile de n'y voir que les effets pervers, mais involontaires, du capitalisme, tant ce qui arrive paraît le résultat d'une action concertée et très bien orchestrée.
En voici le programme.
A - Affaiblir l'agriculture Il est remarquable de constater que le travail le plus mal rémunéré est celui qui nous fournit le produit dont nous avons le plus besoin après l'eau la nourriture, en particulier les fruits et légumes dont l'être humain peut difficilement se passer, alors qu'il peut sans danger ne jamais manger de viande. Ainsi, ceux qui nous nourrissent sont les plus mal payés, alors que ceux qui nous volent récoltent les fruits de leurs efforts.
Ce paradoxe n'est certainement pas un hasard. Progressivement, les agriculteurs ont perdu la possibilité de vivre de la terre. Il ne leur reste plus qu'à survivre, dépendants des circuits de distribution. Les taxes foncières, les taxes sur le bâti, le monopole E.D.F., bref, de nombreuses et lourdes charges, accompagnées du fait qu'on paye très peu à l'agriculteur ses fruits et légumes, font que le paysan n'arrive plus à vivre sans débourser de l'argent qu'il lui faut bien trouver quelque part. Pour avoir le droit de cultiver sa propre terre, afin de se nourrir, lui et sa famille, sans rien demander à personne, l'agriculteur doit payer ! Il étend donc son exploitation et tente de vendre ses produits. Mais la rentabilité est quasi nulle, à cause du cours très bas des produits agricoles, ce qui fait qu'il est obligé d'augmenter le rendement à l'hectare en utilisant des engrais chimiques. Il produit donc des fruits et légumes moins nutritifs que ceux d'autrefois, gorgés de produits chimiques, mais en quantité plus importante. Le consommateur doit donc en consommer plus. Comme ses produits ont la même qualité que ceux qu'on trouve dans les grandes surfaces, il lui est de plus en plus difficile de vendre sa production directement au consommateur. Il vend donc de plus en plus aux centrales de distribution. Comme par hasard, le producteur qui continue de vendre des produits non traités rencontre de plus en plus de difficultés. Ainsi, les «normes européennes» font qu'une grande surface peut apposer l'étiquette «extrafrais» sur des oeufs datant de 15 jours, alors que le cultivateur dont les poules ont pondu le matin même et qui dispose ses oeufs sur un étal recouvert de paille, inscrivant qu'ils sont «extrafrais», commet une double infraction il n'a pas l'étiquette réglementaire et la paille sur laquelle on a vendu des oeufs pendant des millénaires n'est plus «hygiénique» aujourd'hui... Récemment, un enfant du pays (ayant quand même dépassé la quarantaine), habitant un village dont dépend une station de ski de la chaîne de Belledonne, et exploitant en été une activité pour enfants dans la station, m'expliquait que les agriculteurs locaux n'avaient pas été autorisés à vendre directement leurs produits dans la station, fréquentée en été par de nombreux touristes randonneurs, car le gérant de la supérette, dépendant d'une chaîne nationale de magasins, s'y était farouchement opposé auprès du Conseil Municipal qui, a, disons-le, une bien curieuse façon de défendre les habitants de sa commune. Mais après tout, l'argent n'a pas besoin d'engrais... Le résultat est que les pays civilisés sont ceux dont les agriculteurs disparaissent. De plus en plus resteront de gros exploitants qui fourniront à la grande distribution des produits de plus en plus empoisonnés par des produits chimiques, qui auront goût de plâtre ou de carton-pâte, parfaitement conformes aux normes C.E.E. et tout à fait à l'image du pain qu'on trouve aujourd'hui dans la plupart des boulangeries, qui a le goût du papier buvard, 12 heures après sa sortie du four. Certes ce pain n'a pas de microbes !
B - Affaiblir les indépendants
De manière générale, l'indépendant, commerçant, artisan, médecin, avocat, etc., est à long terme un gêneur, car il conserve encore la possibilité pratique de ne pas penser comme tout le monde. Comme il n'est pas encore possible de supprimer les indépendants, la première action consiste à isoler tous les indépendants qui ne pensent pas comme tout le monde. Rien n'est plus facile. Il suffit d'imposer à chaque profession des normes draconiennes d'exercice, une déontologie astreignante et des charges telles que seuls ceux qui travaillent comme des fous arrivent à s'en sortir, mais n'ont même plus la disponibilité d'esprit pour réfléchir au changement de leur condition.
C - Faire la chasse aux minorités
L'objectif de la chasse aux minorités, est d'empêcher qu'aboutisse toute recherche ou approche différente de celle considérée comme officielle. Le mieux-être du citoyen n'a aucune incidence dans ce genre de débat : seuls comptent pouvoir et argent. Je voudrais ici utiliser un exemple issu d'un domaine fort différent de ceux dont nous avons parlé jusqu'à maintenant : le sport. L'exemple du karaté en France parle de lui-même. Je me permets ici de citer un passage de mon livre "Améliorer notre santé par une méthode qui ne coûte rien" : «Dès les années 50, les Français décidaient de classer les arts martiaux dans les sports. D' où la perplexité des promoteurs de Tai Chi Chuan. Yoga ou Chi Quong qui, s'ils suivaient cette logique, allaient relever des mêmes règles que celles applicables au football ou la pétanque. Il est vrai que la majorité des pratiquants français de l'époque n'avaient nullement l'intention de rechercher le ki (trad : énergie concentrée), leurs enseignants en ignorant eux-mêmes souvent l'existence, et se heurtant à des diffcultés pédagogiques tenant au fait que ces disciplines enseignées au Japon le plus souvent à l'université, arrivaient chez nous avec un système d'enseignement universitaire peu adapté aux adeptes français de l'époque. Parallèlement, bien qu'il existe des centaines de styles ou d'écoles d'arts martiaux, chaque discipline n'allait être représentée auprès du gouvernement français que par une seule fédération, une Loi de 1975 ayant limité l'agrément du Ministère des sports à une seule fédération par discipline. ...] Ceci explique que dans de nombreuses fédérations, un style devint très vite prépondérant, parfois au détriment des autres. Ainsi, dans le karaté, le monopole absolu du Shotokan allait déconcerter beaucoup d'adeptes d'autres styles, pourtant tout aussi méritants. Les pratiquants du karaté, qui savent qu'il existait plusieurs dizaines de styles fort différents les uns des autres, savent comment cette législation a imposé une sorte de karaté unique et uniforme. Ceux qui ont souhaité continuer leur pratique d'origine ont été obligés de donner une appellation différente à leur discipline. Ce fait est d'autant plus regrettable que certaines écoles enseignaient en même temps des techniques respiratoires de santé et que certaines d'entre elles, bien que fonctionnant exactement de la même manière que toutes les autres (fédérations, ligues régionales, clubs), ont été qualifiées de «sectes» Bien plus, au sein de la seule fédération agréée par le ministère des Sports, on enseignait à tous les instructeurs une discipline appelée «Kuatsu». Elle s'enseignait en judo, en karaté, en aikido, etc... Cette discipline est une sorte de secourisme à l'asiatique. Ses techniques sont remarquablement efficaces. En judo, j'ai vu quelqu'un intervenir efficacement dans un cas d'arrêt cardiaque. En karaté, dans des cas d'hémorragies nasales ou d'autres violents traumatismes, j'ai vu ces techniques agir avec succès. Le Kuatsu est tout à fait complémentaire à notre secourisme européen, les deux sciences pouvant s'appliquer en même temps sur le même sujet. Dans les années 1990, l'enseignement du Kuatsu a été supprimé du programme de l'école des cadres de la Fédération française de karaté. Aucune explication n'a été donnée, ni aux pratiquants ni aux enseignants. Par ce nivellement, on a complètement transformé une discipline très complète en un sport banal. C'est par des contraintes de cette nature qu'on déstabilise les minorités et qu'on les marginalise. Le pratiquant a alors le choix, soit de garder son identité en se marginalisant, soit d'obéir «comme tout le monde».
D - Qualifier celui qui résiste d'illuminé, de charlatan ou... de membre d'une secte !
Maintenant qu'on sait que ce genre de qualificatif fait perdre instantanément toute crédibilité à n'importe quel citoyen, même s'il est prix Nobel, il devient facile de lancer ces appellations, qui collent plus à la peau qu'une mise en examen ou même qu'une condamnation. Le mis en examen peut faire l'objet d'un non-lieu ou d'une relaxe. Le condamné peut être réhabilité. Mais le soi-disant adepte d'une secte sera suspect tant qu'on se souviendra que «quelqu'un a dit qu'il paraît que telle personne faisait partie d'une secte». C'est pourquoi les homéopathes, grâce à qui l'on pourrait se soigner en payant 10 fois moins, sont tous devenus officiellement adeptes ou sympathisants de «sectes». Un grand quotidien régional consacrait presque une page entière pour expliquer qu'il avait fallu 10 années d'études à une équipe de chercheurs pour prouver le mécanisme scientifique de l'homéopathie. L'équipe était en mesure d'affirmer que cette science était une réalité et qu'elle donnait des résultats. Alors, le Conseil national de l'Ordre des médecins envoyait des consignes à ses membres, leur expliquant que les sectes sont partout, qu'elles "recrutent " chez les médecins et que la quasi-totalité des homéopathes, soit en font partie, soit sont des sympathisants qui ont perdu leur crédibilité, car manipulés cosmo-magiquement par un gourou. L'homéopathe doit donc mobiliser toute son énergie pour démontrer, soit que l'association à laquelle il adhère n'est pas une secte, soit même qu'il n'adhère à aucune association. Même s'il a réussi à démontrer cela, ce qui est quasi impossible (comment rapporter une preuve négative ?), il n'a pas beaucoup avancé, puisqu'il devient alors et tout simplement... un illuminé.
Ce processus aboutit au fait que, dans toutes les couches de la société, on n'écoute pas le membre d'une secte, ni même le sympathisant, pas plus celui qui est soupçonné (même s'il s'en défend) d'être un adepte, et même pas celui qui est simplement soupçonné de n'être qu'un sympathisant. Même celui-là est «manipulé». Ce merveilleux engrenage fait qu'il suffit de qualifier tout chercheur qui trouve d'illuminé, tout groupe de chercheurs, de secte. De cette manière, qui qu'ils soient, médecins, chercheurs, professeurs, quoi qu'ils aient trouvé moteur à eau, applications en matière d'énergie solaire, thérapeutiques en toutes matières..., tous leurs rapports seront systématiquement ignorés. Bien plus, même s'ils annoncent expressément que leurs recherches ont abouti, que les applications ne sont pas que des projets, mais qu'elles sont réalisées et qu'ils demandent à la communauté scientifique simplement de venir vérifier, non seulement personne ne se déplacera, mais en plus, avec des airs méprisants, ceux qui auront été rejoints affirmeront avec hystérie que «de toutes manières, ils n'y croient pas».
Ils prononceront alors la formule magique : «C'est une secte !», en sous-entendant «Je ne vais pas me ridiculiser en vérifiant ce que me racontent les membres d'une secte». L'objectif du processus est alors atteint : toutes les recherches et surtout les résultats des recherches qui risquent de remettre en cause l'ordre établi se trouvent alors neutralisées.
Les «imbéciles-qui-n'y-croient-pas» pourront continuer à ricaner encore longtemps. Ils n'ont d'ailleurs jamais cessé. Au début du siècle, ils prétendaient que l'être humain ne pourrait pas résister à une vitesse de plus de 100 km à l'heure et que les aéroplanes ne pourraient jamais réellement voler. Ils ont donc freiné, par le blocage des crédits, toutes les recherches dans ce domaine. Par la suite, ils ont bloqué pendant près de 50 ans l'acupuncture. Par les mêmes ricanements, ils ont limité les crédits alloués à la recherche sur l'énergie solaire, favorisant ainsi la construction de bâtiments du style surgénérateur au plutonium, fustigeant d'ailleurs, à l'époque, les «illuminés» qui s'y opposaient.
Et si demain un chercheur annonce avoir trouvé un produit qui pourrait avoir des effets spectaculaires sur l'amélioration de l'état de santé des malades du sida, les imbéciles ricaneront, surtout si ce produit est un extrait de plantes et ne coûte presque rien. Par contre, et comme par hasard, ils applaudiront à la «découverte» de la substance (horriblement coûteuse, mais que ne ferait-on pas pour rester en bonne santé ?) qui procurera un léger mieux. Cet exemple n'est pas théorique, puisqu'il s'est déjà produit, notamment avec le cas Beljanski.
Les véritables acupuncteurs, ceux qui interviennent quotidiennement dans les hôpitaux de Shangaï, Canton ou Pékin, n'utilisent les aiguilles que dans un cas sur trois, alors que dans les deux autres cas, ils se servent... de leurs mains, et pratiquent une sorte de technique d'imposition des mains. Ces techniques, d'ailleurs, étaient pratiquées récemment encore par la plupart des experts asiatiques de judo, karaté, aikido, jiu jitsu, shintaido, chi quong, etc.
Les Asiatiques, qui ont très bien perçu l'esprit occidental, n'ont dévoilé au grand public que la partie de la technique la moins intéressante, mais la plus voyante... Alors quand j'entends aujourd'hui les mêmes imbéciles crier au scandale «Il paraît que N... soigne par imposition des mains», je ne peux qu'être consterné en sachant que des millions de personnes sont traitées chaque jour de cette manière. Si c'était vraiment inefficace, un continent entier n'aurait pas maintenu cette thérapeutique pendant plusieurs millénaires. Savent-ils d'ailleurs, quand ils ricanent sur l'homéopathie, indiquant que ce n'est que de l'autosuggestion, que de nombreux agriculteurs l'utilisent aujourd'hui avec succès sur leurs animaux... On peut alors hypocritement annoncer, avec de grands airs tristes mais «pleins d'espoir», qu'on «fait ce qu'on peut» en matière de recherche sur le cancer, mais «qu'on manque de moyens» (bien voyons), qu'on a diminué la pollution des moteurs à essence, qu'on cherche un «vaccin» contre le sida, qu'on est à la veille de trouver la formule miracle pour diminuer le chômage...
II - L'intelligent mécanisme de l'installation de la psychose
Le lecteur a maintenant compris que si un groupe de personnes, non content de détenir de telles informations, décide de mettre au point un autre mode de vie, échappant ainsi à la société de consommation et à la «santé de consommation», il devient un modèle, à la différence de ceux qui se contentent de manifester et de descendre dans la rue, sans rien avoir à proposer. Ce groupe devient donc dangereux. Quand on sait d'ailleurs qu'il est particulièrement impensable que toute personne étudiant la spiritualité depuis plusieurs années se suicide, on peut se poser beaucoup de questions sur le «suicide collectif» qui eut lieu à Noèl 1995, dans le Vercors, et l'on peut se demander si l'on ne nous prend pas pour des imbéciles. Le complot n'est pas décidé par des imbéciles et la manière avec laquelle il se met en place procède d'un scénario qui ne peut pas être le fruit du hasard.
1 - Les phases du déclenchement de la psychose
A - 1ère phase : mise en place d'un mouvement associatif «antisectes» et allocation de larges subventions Très discrètement, depuis plusieurs années, se sont constituées, dans toutes les régions, des associations qui, par la suite, se sont regroupées et qui forment aujourd'hui la très célèbre ADFI (Association de défense de la famille et de l'individu).
Ce mouvement reçoit de très fortes subventions de divers ministères et des collectivités locales. Par son intermédiaire, il est possible à toute personne se prétendant victime d'une secte de percevoir une indemnité lui permettant de se réinsérer dans la société. Il est donc fort possible que les individus qui viennent se plaindre sur les plateaux de télévision des «manipulations» qu'ils auraient subies, soient ceux qui viennent de toucher des subventions. Si tel est bien le cas, nous nous trouvons dans l'hypothèse unique et exceptionnelle du témoin qui est «passé à la caisse» avant de déposer...
L'ADFI est un organisme rassurant : regroupement d'associations locales, elle met en avant ses administrateurs bénévoles, d'un certain âge, le plus souvent d'un âge certain, qui, bien que combattant tout sectarisme, encouragent vivement la «réinsertion» par la prière au sein de l'Eglise (catholique, bien sûr)... Ces gens calmes et rassurants utilisent, sans qu'on s'en rende compte, les méthodes qu'ils dénoncent : démarchage, harcèlement téléphonique, tant auprès des «victimes» qu'auprès des «adeptes», encouragement à la délation, conférences et discours de propagande, etc... Une avocate du barreau de Paris s'étonnait récemment de la présence au conseil d'administration national, auquel elle avait été invitée, d'un ancien colonel des services secrets de l'armée française. Pour le militant de base de l'ADFI, il faut bien justifier les subventions reçues en identifiant un maximum de sectes. Pour celui qui subventionne, il semble que le but soit plus subtil. Progressivement, dans l'inconscient collectif, chemine l'idée selon laquelle s'il existe une association (à but «non lucratif») qui pourchasse les «sectes», c'est qu'il existe des sectes et que cela représente un danger réel. Le citoyen n'a donc pas du tout l'impression d'être manipulé, puisque le militant de base n'en a pas lui-même l'impression. Bien plus, le militant de base croit faire oeuvre humanitaire et n'a pas du tout conscience des énormes enjeux financiers ayant amené le gouvernement à faire la promotion de son association. L'ADFI intervient d'une manière inhabituelle auprès des services publics (Éducation nationale, le plus souvent) pour signaler que telle personne fait partie d'une «secte». Elle intervient auprès de la justice en adressant des courriers aux magistrats, au nom de la défense des individus. Elle suggère même, au nom de la défense de la famille, de faire placer les enfants vivant avec leurs parents dans une «secte», directement à la DASS... Ainsi, depuis plusieurs années, elle a rempli son rôle, l'opinion publique pense maintenant qu'il existe en France de nombreuses sectes, et surtout que ces sectes sont dangereuses.
B - 2ème phase : médiatiser la peur de manière subtile
1 - Comment manipuler des journalistes sincères Pour réussir ce tour de force qui consiste à manipuler des journalistes, le meilleur moyen est d'utiliser une faible minorité d'entre eux qui n'ont pas forcément la même conscience professionnelle que la plupart et qui, parce qu'ils auront été les premiers à s'exprimer sur un sujet nouveau, ne verront pas leur parole mise en doute par leurs confrères. Il est alors quasi certain, pour le journaliste sincère qui débarque dans une «secte», que lorsqu'un de ses confrères a déjà fait un reportage traitant d'horreurs, d'enfants maltraités, de jeûnes mystiques, de rituels, de privations de sommeil, etc., même si ce journaliste ne voit rien de tout cela, il est néanmoins convaincu que cela existe et qu'on le lui cache (puisqu'un de ses confrères l'a dit avant lui). Toute son attention sera alors mobilisée à tenter de découvrir ces éléments qu'il ne voit pas (et pour cause).
Les recherches de scientifiques membres de la «secte» ne l'intéresseront donc pas. Mais, comme il va revenir «bredouille», c'est-à-dire qu'il n'aura rien pu constater d'alarmant, il annoncera alors qu'on s'est «débrouillé» pour ne rien montrer... Il faut donc trouver au départ, pour chaque groupe, des journalistes encore peu connus, en mal de célébrité, et à qui une rédaction promet d'acheter un reportage, à condition qu'y figure du sensationnel et peu importe la véracité de ce qui sera écrit. Par la suite, il sera facile d'envoyer les autres journalistes qui, persuadés de la véracité des «horreurs» décrites par le précédent, tenteront, par réflexe, et même par conscience professionnelle, d'étayer cela, en conservant au montage du film, le geste qui, àl eur avis, est de nature à démontrer les «horreurs ».
2- Comment manipuler l'opinion :
quelques techniques de trucage télé
a) On filme des enfants qui jouent dans un pré immense. Comme partout à la campagne, les parcelles de terrain sont souvent délimitées par des clôtures de barbelés. A un moment du jeu, le caméraman demande aux enfants de s'approcher d'une clôture. On prend soin de filmer ce moment-là pour ne conserver au montage que les cinq secondes pendant lesquelles un enfant est vu derrière des barbelés. Le téléspectateur ne peut alors pas savoir que, derrière le caméraman, s'étendait 100 mètres de terrain donnant directement sur la route, sans clôture, d'ailleurs.
b) On filme un père de famille à qui on a demandé d'effectuer, pour la caméra, quelques minutes d'un travail typique d'une ferme. Celui-ci propose alors de scier du bois.
Le journaliste suggère à ce moment là que cela se passe en présence des enfants, en lui précisant que cela fera «plus chaleureux», que cela montrera qu'ils «ne sont pas des gens dangereux». Au cours du tournage, l'un des enfants, fier d'être devant la caméra, demande à essayer de scier du bois. Pendant quelques secondes, on va alors filmer l'enfant en train de scier tout seul. L'équipe de tournage applaudit même, sans dire que par la suite on ne gardera dans le montage que l'enfant qui scie du bois tout seul. Cinq secondes de cette image seront suffisantes pour donner au téléspectateur l'impression d'une véritable séance de travail imposée à un enfant...
c) On soumet à un entretien la personne qu'on qualifie de gourou. L'entretien est chaleureux.
On rit, on plaisante. Au beau milieu des rires et des boutades, le «gourou» dit alors «Quand je pense que ceux qui m'en veulent disent, en se moquant de moi, que je suis la réincarnation d'un pharaon.» Par chance, pour le journaliste, la personne interrogée a marqué un temps d'arrêt entre «que» et «je suis». Au montage, on ne gardera que la dernière partie de la phrase.
Le téléspectateur ne verra le «gourou» que trois secondes et l'entendra dire uniquement : «Je suis la réincarnation d'un pharaon»
d) Les membres de la communauté ont accepté que le journaliste visite les bâtiments. Finalement, il fouine partout et trouve alors, dans un grenier, un vieux souvenir ramené d'un voyage, à savoir une statuette égyptienne, recouverte d'ailleurs de poussière. Il la nettoie, descend dans la salle de séjour, où plusieurs personnes sont attablées, la pose sur la table et demande à interroger les gens sur les circonstances entourant l'achat de cet objet (quel voyage, en quelle année, etc...).
Au montage, le dialogue entre les membres de la communaute sera supprimé. Seules resteront une musique de fond (de J. Michel Jarre, par exemple) et un commentaire qui dira simplement: «Ces adeptes que nous voyons actuellement en train de dialoguer autour d'une statue égyptienne.» Arrêtons là les exemples, et essayons maintenant d'imaginer ce que peut penser un téléspectateur qui a vu ces quatre séquences consécutives. Il a vu en effet : des enfants derrière des barbelés, un jeune enfant qui scie du bois tout seul, une personne dont on affirme qu'elle est un «gourou» et qui dit : «Je suis la réincarnation d'un pharaon», les «adeptes» attablés autour d'une statuette.
Que peuvent penser les magistrats des tribunaux ou les gendarmes qui ont vu de tels reportages sans savoir qu'on s'est moqué d'eux ? Comment s'étonner alors de la dramatisation judiciaire de tout événement pouvant se produire dans une «secte» puisque, de bonne foi, le gendarme et, par la suite, le magistrat sont absolument convaincus qu'ils se trouvent en présence de gens dangereux. Aucun d'entre eux ne peut imaginer que l'impression qu'il a dans l'esprit a été montée de toutes pièces pour des raisons précises. La manipulation, c'est cela !
3- La corde sensible de l'opinion : les enfants
À cette étape de la manipulation, le coup de grâce va être donné en faisant jouer la corde sensible sur la situation des enfants. Ceux-ci seront systématiquement mis en avant. Les montages et les trucages seront utilisés afin de susciter la peur quant à la sécurité des enfants. Quelques exemples suffiront à montrer la manière de faire :
a) On annonce à l'opinion publique : «L'enfant de la secte X a failli mourir, car il n'était pas vacciné.» On se garde bien de dire qu'il existait peut-être une autre cause à la maladie de l'enfant. On évite soigneusement aussi d'indiquer que l'efficacité des vaccins est actuellement fort controversée et que les parents soutenaient que cet enfant était bien vacciné.
b) On annonce : «Les enfants sont totalement coupés du monde dans la secte Y.» Le téléspectateur n'a aucun moyen de savoir que, par exemple, la maison qu'habitent ces enfants est au milieu d'un village, qu'ils ont donc obligatoirement des copains qui viennent à la maison (et réciproquement), que les enfants regardent régulièrement la télé et qu'ils partent en vacances en camping ou même en colonie. Cette manière d'annoncer les choses s'appelle de la désinformation.
c) On fait tout un battage publicitaire en annonçant que la gendarmerie est venue un beau matin chercher tous les enfants de la secte S., car on suspecte de la malnutrition, des privations de sommeil, des violences, des affaires de moeurs... Le téléspectateur reste sur cette idée, car personne, parmi tous les médias qui ont clamé cette information haut et fort, ne publiera le moindre entrefilet pour expliquer que les enfants sont tous revenus deux heures plus tard, car tous les contrôles étaient négatifs... Cela aussi s'appelle de la désinformation. On pourrait ainsi rnultiplier les exemples. Chaque fois que le téléspectateur entend mot «secte», il entend aussi «enfant» et «danger». Ceci est très subtil, car de nombreux démocrates suggèrent, concernant «sectes», qu'après tout, les gens vivent comme ils veulent et que personne ne peut leur reprocher. C'est à ce moment-là que des moralisateurs arrivent pour dire «Et les enfants, ont-ils le droit d'obliger les enfants à tout ça ?» A force d'entendre ce matraquage associant les mêmes notions, sectes = enfants = danger, tout le monde finit par y croire, y compris les magistrats. Ceux-ci n'ont ni la volonté ni le temps de se rendre sur place. Ils sont dès le départ persuadés que ces notions existent forcément et que si la procédure ne permet pas de les établir, c'est qu'ils sont en présence de gens intelligents qui ont réussi à leur dissimuler les faits. Les procédures vont donc se succéder, les mesures d'assistance éducative vont pleuvoir, l'aboutissement normal du processus étant le placement de tous les enfants à la DASS. Ceux qui prendront ces mesures, sont d'ailleurs persuadés de sauver des enfants en danger et ne se doutent pas du tout qu'ils ont réagi conformément à ce gigantesque plan, de nature à déstabiliser et à neutraliser tous les groupes qu'on veut absolument faire taire.
C -3ème phase : rassurer les démocrates en créant une commission d'enquête parlementaire Parodie d'enquête : 172 dossiers en 50 minutes !
Dans un pays imaginaire, une dictature militaire veut rassurer l'opinion publique. Elle charge donc une commission d'enquête d'établir une liste de suspects en lui faisant officieusement savoir qu'elle doit se contenter de recopier la liste confidentielle que les généraux vont lui envoyer. Après réception de la liste, cette commission se réunit quelques minutes, pour la forme, et annonce la conclusion de ses «travaux». Au pays des droits de l'homme, cela s'est passé de la même manière. Lorsqu'on connaît les enjeux financiers colossaux en filigrane, on ne peut pas s'inquiéter de la situation de M. le député RPR Alain Gest, président de la commission, réelle celle-là, dont les «travaux» se sont avérés des plus fictifs. Malgré le fait qu'au printemps 1997, ce «démocrate» n'a pas été réélu, il est certainement à l'abri du besoin...
En effet, tant d'anomalies entachent les «travaux» de cette commission d'enquête qu'on est en droit de se poser de sérieuses questions :
1 - La liste est sensiblement la même que celle qui avait été établie bien antérieurement par les renseignements généraux, comme si on s'était contenté de la recopier.
2 - Les travaux ont été placés sous le régime du secret, chose exceptionnelle en cette matière. Par un communiqué de presse du 30 octobre 1996, Philippe Séguin, président de l'Assemblée nationale, a d'ailleurs cru bon de le rappeler : «L'enquête politique que nous sommes mandatés pour conduire [...] ne peut être menée qu'au grand jour.»
3 - L'établissement de la liste n'a pas été contradictoire. Sans que les membres ou les représentants des mouvements aient été entendus, la liste a été établie de manière totalement arbitraire. Les soi-disant visites sur les lieux ont été de simples formalités. M. Gest venait simplement annoncer aux groupes qu'ils faisaient partie de la liste, sans même écouter leurs arguments. On n'a procédé qu'à 20 auditions.
4 - La commission d'enquête ne s'est réunie que deux fois, soit 50 minutes au total, et, dans ce laps de temps, a «contrôlé» l'application des 10 critères à 172 mouvements ou associations. Du jour au lendemain, ces groupes ont tous été qualifiés de «sectes». Cela représente moins de 20 secondes par dossier ! Un record.
5 - Le rapport de la commission a été ratifié par l'Assemblée nationale «[...] à l'unanimité, le 20 décembre 1995, par les 7 députés présents». (L'Humanité, 11 janvier 1996)
6 - Comme par hasard, on a «oublié», dans la liste, certains mouvements qui ne contestent pas être dangereux : mouvements sataniques et mouvements extrémistes violents se réclamant de certaines religions. Comme par hasard, ceux-ci ne remettent en cause, ni la mondialisation de l'économie, ni l'industrie agroalimentaire, ni la politique de santé, ni les vaccinations... Ce nombre d'anomalies est tellement caricatural qu'à ce niveau, tout commentaire serait superflu.
2 - Les objectifs de la psychose : contrôle futur des associations et neutralisation de tous les groupes, surtout ceux qui «en savent trop»
A - Contrôle futur des associations
Toute démocratie fonctionne grâce à l'énorme tissu associatif. Si demain les associations pouvaient être contrôlées par le pouvoir, ce serait la fin de la démocratie. De la République, il ne resterait que le nom. Or, à une époque où le taux de chômage devient gigantesque, où l'agriculture est en totale déconfiture, très paradoxalement, toutes les mesures prises par les gouvernements ont aggravé les choses depuis 10 ans. Tant qu'on pense qu' ils ne l'ont pas fait exprès, personne ne dit rien. On vote à droite, puis à gauche, et puis on revotera à droite. Mais de plus en plus d'associations tentent de mettre en place des circuits économiques parallèles et recréent ainsi une vie économique. Or, les minorités qui possèdent les moyens de production dans le monde vivent en réalité de la pauvreté et du chômage. Elles s'enrichissent sur le dos de notre misère. Elles ne souhaitent pas du tout que le chômage diminue et que l'agriculture redevienne florissante. Elles voient d'un très mauvais oeil ces reprises d'une économie parallèle. Plus nous sommes pauvres et plus ils sont riches. Il faut donc faire taire tout ce milieu associatif. Mais comment contrôler les associations sans déclencher une révolution ? Tout simplement en faisant croire que certaines associations sont dangereuses et en manoeuvrant suffisamment habilement pour que l'opinion publique demande elle-même une loi de contrôle des associations. Cela a failli marcher lorsque, dès le début de la campagne antisectes, en 1996, les parlementaires interrogés déclaraient qu'il n'était pas possible de faire la différence entre une secte et une association. Heureusement, certains d'entre eux ont réagi, en indiquant que notre arsenal législatif était suffisant. La psychose n'avait, en outre, pas encore assez sévi. Car, si la manoeuvre avait réussi, dès 1996, l'opinion publique aurait exigé un projet de loi de contrôle des associations. Sous le paravent de la défense des «pauvres enfants embrigadés», ce projet aurait été largement voté, sous les applaudissements des syndicats. Ceux-ci auraient compris, mais trop tard, que cette loi s'appliquait d'abord à eux...
B - Neutralisation des groupes «qui en savent trop»
Aujourd'hui, il est clair que si l'on veut contrer les arguments de toute personne ou de tout groupe ayant quoi que ce soit à proposer de dérangeant, il suffit de prétendre qu'il fait partie d'une secte pour que le débat s'arrête.
Les homéopathes sont actuellement accusés par le Conseil de l'Ordre des médecins d'être membres de sectes ou, au minimum, sympathisants. Du coup, tous les médecins qui s'intéressaient à l'homéopathie décrochent, souvent par peur. Les homéopathes devront donc à l'avenir prouver qu'ils ne font pas partie d'une secte, que leur association d'homéopathes ou de personnes réfléchissant à une autre manière d'aborder la santé, n'est pas non plus reliée à une secte. Bref, on ne parle plus d'homéopathie. Tout est mobilisé sur le débat: secte ou non. C'est exactement ce qui a été prévu au départ. Dès qu'existe quelque part en France un groupe de recherche sur une autre économie, une autre alimentation, une autre conception de la santé, à plus ou moins long terme, ce groupe est qualifié de secte. On ne l'écoute plus et personne ne s'intéresse à ses travaux. Ainsi, parmi les journalistes de toutes les chaînes de radio et de télévision et de la presse écrite qui sont venus à La Coucourde, aucun ne s'est demandé : «Et si c'était vrai que leur science produit des fruits et légumes plus abondants à l'hectare, succulents, riches énergétiquement ?» Tellement convaincus d'être en présence d'une secte qu'ils ont marché entre les agrumes, les carottes géantes et les aubergines de 2 kg, sans les voir. Aucun d'entre eux, non plus, n'a remarqué que les fraises poussaient en pleine terre jusqu'en décembre, presque sous La neige. C'est exactement ce qu'on attendait d'eux...
C - Objectif : pensée unique ni odeur ni frontière pour les milliards
Ainsi, progressivement, tous les empêcheurs de tourner en rond, tous ceux qui essayent de faire savoir qu'il existe d'autres solutions que de piller et détruire la planète en augmentant les profits colossaux d'une petite minorité, seront mis à l'index. Chaque chercheur isolé qui, un jour, ne pense plus «comme tout le monde» devient immédiatement un «illuminé». Donc on ne l'écoute plus. Dans les années 60, lorsqu'un écrivain célèbre, ou un professeur, ou même un ecclésiastique renommé, émettait une opinion insolite, tout le monde s'interrogeait sur le fond de ce qu'il avait dit. Il ne pouvait pas, du jour au lendemain, avoir sombré dans la folie. Donc on vérifiait. Aujourd'hui, dès qu'une personnalité, quelle qu'elle soit, même couverte de diplômes et d'expériences, émet une opinion dérangeante, nous avons tous pris le réflexe de ne pas nous interroger sur le fond de ce qu'elle dit, mais sur le seul fait de savoir si cette personne a ou non perdu la raison. En grand nombre, nous avons protesté pendant des années sur le sort réservé à Alexandre Soljenitsyne, sans savoir que nous referions la même chose à certains de nos concitoyens parce qu'ils maniaient des sujets tabous. Nous avons tous des certitudes sur des faits que nous n'avons pas vérifiés. En théorie, notre démocratie permet à chacun de s'exprimer, mais voilà : le chercheur qui dérange perd sa place; l'universitaire qui ne pense pas comme tout le monde perd son poste; l'écrivain qui émet une opinion insolite est censuré le dirigeant sportif qui veut que ses élèves soient bien dans leur peau et tous heureux de pratiquer, au détriment des médailles, est remplacé. En résumé, tout ce qui dérange la «pensée unique», destinée à mondialiser l'économie, c'est-à-dire à concentrer les profits dans quelques mains, est balayé. Voilà pourquoi : La maison de l'inventeur du moteur à air comprimé a brûlé (dans les années 50). Les compagnies d'assurances ont payé très vite et sans discuter. En 1973 (Premier choc pétrolier), il a été «suggéré» à ceux qui avaient mis au point le moteur à eau de faire disparaître tous les plans. Ils ont obéi. En 1985, le Rainbow Warrior de Greenpeace a été coulé. On a « oublié» de publier ce qu'a dit Haroun Tazief sur les centrales nucléaires en France. Le nuage de Tchernobyl n'est pas passé au-dessus de la France. Les sectes sont dangereuses : il faut donc les détruire..._________________
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