30 avril 2006

 

Histoire des oies sauvages

Au prochain automne, quand vous verrez des oies voler en formation V, penser à ce qui suit….

La science vient de découvrir qu’en volant en forme de V, chaque battement d’aile d’oiseau crée un coussin d’air pour l’oiseau se trouvant à ses côtés. En volant en formation V, le groupe crée une vitesse qui est 71% supérieur à un seul oiseau. Que pouvons-nous apprendre de ces oies ? Que les gens qui vont dans une même direction, qui ont un sentiment de groupe, d’unité, peuvent atteindre leur but plus rapidement et plus facilement, en ayant foi les uns en les autres.
Quand une oie sort de la formation, cela devient subitement plus dur pour elle de voler contre une plus grande résistance de l’air, et donc elle se remet le plus vite possible dans la formation, pour bénéficier du coussin d’air que les autres oies créent.
Quand l’oie en tête est fatiguée, elle se met à l’arrière, et une autre oie prend sa place. Il serait bien que les personnes qui portent de lourde responsabilité puissent se reposer et laisser leur place comme le font les oies.
Les oies qui volent en formation V, émettent des sons pour stimuler l’oiseau de tête. Que font les gens qui émettent des sons derrière ? Généralement ils critiquent celui qui est à la tête.
Finalement –et cela est important- quand une oie est malade ou blessée et sort de la formation, deux autres la rejoignent. Elles l’escortent jusqu’au sol où elles l’aident et la protègent. Elles restent avec elle jusqu’à qu’elle devienne plus forte et puisse voler, ou mourir. Seulement alors elles continuent leur vol en rejoignant un autre groupe.
Si nous avions des cerveaux d’oie nous pourrions rester ensemble pour nous aider et nous protéger mutuellement pour atteindre notre but….

28 avril 2006

 

ENSEIGNEMENTS DE LA 4ème VOIE

par Selim Aïssel

L’Homme : 3 étages et 7 centres

La 4ème voie décrit l’être humain comme une usine à trois étages.
Le rez-de-chaussée est occupé par les trois centres physiques : le centre instinctif, le centre du mouvement et le centre sexuel.

L’étage médian par le centre émotionnel et l’étage supérieur par le centre intellectuel.

Lorsqu’un homme ou une femme commence le travail sur le Chemin, deux autres centres se structurent, l’un au niveau médian, le centre émotionnel supérieur, l’autre au niveau supérieur, le centre intellectuel supérieur.

En ce qui concerne les centres physiques, chacun d’entre eux a des fonctions spécifiques :
- le centre moteur gouverne tous les mouvements extérieurs ainsi que tous les mouvements appris : la marche, l’écriture, la parole…
- le centre instinctif gouverne tous les mouvements intérieurs et tous les fonctionnements innés et automatiques : la respiration, la circulation sanguine, la digestion, le métabolisme, les sens, réflexes innés…
- le centre sexuel, grâce à son énergie permet la reproduction et la conservation de l’espèce humaine. Il est à remarquer que l’homme peut aussi utiliser cette énergie pour évoluer spirituellement et faire naître l’esprit en lui.

Le centre émotionnel est le siège des désirs, des émotions et des sentiments…

Le centre intellectuel est le siège de l’activité pensante où se forme idées, raisonnements, pensées, concepts…

Le centre émotionnel supérieur et le centre intellectuel supérieur représentent en potentialité les éléments les plus élevés de la nature humaine.


La cosmologie de la 4eme voie

Tout a été créé à partir de l’Unité absolue. On peut l’exprimer par l’idée bien connue, exprimée entre autre par Platon, que tout ce qui est en bas est comme ce qui est en haut, en d’autres termes, que le microcosme est le reflet du macrocosme.

Toute cette création fonctionne, comme tout dans le monde, avec des lois.
La première, dite loi de la Triade, veut que tout ce qui est issu de cette unité primordiale se divise immédiatement en trois forces : une force d’action, une force de résistance et une force d’équilibre, ou bien encore : une force d’affirmation, une force d’opposition et une force de réconciliation.
Cette loi de la Triade est à l’œuvre aussi bien dans l’être humain qu’à l’extérieur. Chaque fois que nous entreprenons de faire quelque chose, il va nécessairement se manifester une opposition, et il nous appartiendra de trouver avec intelligence la façon de concilier le tout afin d’arriver tout de même à notre but.

Tout est né du Dieu absolu, mais au fur et à mesure que la création s’éloigne de ce pur esprit qu’est l’Absolu, elle se densifie, se structure, se minéralise. Ainsi il y a des niveaux différents et des mondes différents, et plus on descend dans l’échelle des mondes, plus la matière devient morte ou minérale, plus le taux de densité matérielle est grand, et inversement, plus le taux vibratoire est faible : moins cela vibre, plus il y a de la matière, plus c’est lourd. En même temps, une autre loi agit, la loi de l’Octave, qui dit que toute création passe par sept étapes différentes.

Cette octave a une particularité : elle comporte – comme la gamme musicale – deux intervalles – les deux demi-tons – qui ne peuvent être franchis qu’à l’aide d’un choc extérieur, qui permet donc à l’ensemble de fonctionner.
La couche vivante de la biosphère, qui recouvre le monde minéral terrestre, et dont l’être humain est situé à un endroit particulier, sur la terre, en réalité entre la terre et le monde des planètes, comblant ainsi l’intervalle qui sépare la terre du monde des planètes, et permettant à certaines énergies supérieures planétaires d’aller jusqu’au bout de l’octave et d’entrer dans la terre.

C’est là une situation très particulière dans notre système solaire. La terre est la seule planète à posséder une biosphère. Ceci vient de la nécessiter de combler l’intervalle pour que l’octave puisse arriver à son terme.
Dans cette biosphère, l’homme peut jouer un rôle important. Mais il peut être aussi un brin d’herbe en vivant simplement, une vie naturelle, mécanique, c’est-à-dire naître, vivre et mourir « comme un chien ». S’il essaie d’atteindre le niveau supérieur, il se dégage de cette fatalité.
Tout le Travail sur le Chemin de la 4eme voie consiste à se dégager de cette fatalité-là, à quitter la biosphère qui sert l’ensemble et à évoluer au-delà de cette emprise de la nature. L’être humain qui comprend cela, non seulement trouve un sens à sa vie, mais se met à jouer un rôle réel dans l’ensemble de la création, il trouve sa vraie place dans l’évolution des mondes. Mais seul celui qui évolue est capable de cela.

Rayon de création


Absolu Do

Intervalle - - - - - - - - - - - - - - - - - - -

Univers/tous les mondes Si

Galaxie/Voie Lactée La

Soleil Sol

Planètes Fa

Intervalle - - - - - - - - (biosphère)- - - --

Terre Mi

Lune Ré



Les nourritures.
Des octaves de transformations interrompues


Aussi bien pour vivre naturellement que pour suivre le Chemin il faut se nourrir, et les trois nourritures dont l’homme a besoin sont les aliments, l’air et les impressions. Lorsqu’il ne reçoit plus d’impressions, il meurt.

Dans ce domaine comme ailleurs, la loi de l’Octave est à l’œuvre : pour arriver à son terme, tout processus doit passer par sept étapes.
L’être humain peut soit transformer correctement ces trois nourritures, soit les transformer mal ou insuffisamment. Ce n’est que s’il les transforme jusqu’à leur terme – en allant jusqu’au bout des octaves – qu’il peut en retirer des énergies subtiles qui créent ses centres supérieurs.
Les aliments vont à peu près jusqu’au terme de l’octave – mal, mais jusqu’au bout. L’air ne subit que quelques transformations, et il y reste encore beaucoup d’énergie non utilisée. Quant aux impressions, le processus de leur digestion est immédiatement interrompu, elles tombent dans un endroit où elles ne sont pas du tout transformées, et leur énergie manque à l’apport d’énergie nécessaire pour créer les centres supérieurs.
Pour que ces transformations arrivent à leur terme deux chocs sont nécessaires.
D’une part, l’éveil de la conscience – en étant conscient de ce qu’on fait, de ce qu’on vit, de l’endroit où on est… D’autre part, le travail sur les émotions négatives.

Conscience de soi, travail sur les émotions négatives, ce sont là les deux pratiques essentielles et celui qui fait cela n’a pratiquement besoin de rien d’autre.

Les hydrogènes.

Nous représentons les mondes sous la forme d’une gamme musicale. On peut considérer que la vibration originelle s’étend à travers les notes qui forment les mondes selon deux lois : la loi de la triade et celle de l’octave. Dans le rayon de la création, chaque note correspond ainsi à un monde particulier : do au monde de l’ « absolu », si à « tous les mondes », la à « tous les soleils », sol au soleil, fa à « toutes les planètes », mi à la terre et ré à la lune.

Or cette loi de l’octave qui structure a une particularité : elle comporte deux intervalles, deux ruptures, entre la vibration du do et celle du si d’une part, entre les vibrations du fa et du mi d’autre part – et par conséquent entre les créations liées à leurs vibrations respectives.
Cette vibration originelle créatrice est ainsi partout présente et partout différente à travers les mondes. La vie est vibration, mais à des niveaux différents, ce qui donne naissance à la diversité des mondes et des êtres , l’ensemble constituant la musique des sphères qui résonne à travers toute la création.

Dans une séquence du films « Rencontre avec des hommes remarquables » de P.Brooks, le jeune homme demande à son père si après la mort, quelque chose continue à vivre. La réponse du père est « non ». Puis il ajoute : « sauf si au cours de la vie on fabrique en soi une substance particulière très subtile qui permet à l’âme de continuer à vivre. »

Celui qui donne naissance à cette substance continue à vivre après la mort. Pour les autres, ce qui leur tient lieu d’âme ou d’esprit, disparaît. Cette substance est la nourriture de l’âme et de l’esprit. Comme notre corps physique sur terre a besoin de se nourrir de choses physiques, de la même façon, notre âme et notre esprit ont besoin d’une nourriture qui correspond à ce qu’ils sont : de nature astrale ou psychique pour l’âme, de nature spirituel pour l’esprit. Celui qui ne crée pas cette nourriture en lui, affame son âme et son esprit, qui mourront de faim après la mort.

Dans la 4ème voie, on nomme cette substance « hydrogène ». Cette substance, qui n’a rien à voir avec ce que les chimistes désignent sous ce terme, existe partout à travers les mondes, avec des qualités physiques, chimiques, psychiques ou spirituelles différentes selon le monde dans lequel elle se trouve. Il existe ainsi un hydrogène de la matière comme un hydrogène de la pensée, de natures totalement différentes. Plus on se trouve bas dans la manifestation de la matière, et plus ces hydrogènes sont de qualité physique et chimique, et plus on monte dans l’échelle des mondes suprasensibles, plus ils sont subtils et imperceptibles, sauf pour le clairvoyant.

Une gamme de l’échelle des hydrogènes s’étend de l’hydrogène 1 à l’hydrogène 3072, qui correspond au monde minéral (métaux, pierre). Les numéros de ces hydrogènes correspondent au nombre de lois régissant les différents mondes. Plus on descend dans l’échelle des mondes, plus il y a de diversification, et plus grand est le nombre des lois auxquelles des êtres qui y vivent sont soumis. Ainsi, dans le monde minéral, 3072 lois particulières sont actives, alors que tout en haut, dans le monde du divin de l’hydrogène 1, n’existe qu’une seule loi, qui est l’Absolu lui-même.

L’hydrogène le plus grossier est l’hydrogène 3072, puis vient l’hydrogène 1536, le bois. L’hydrogène suivant, H 768, correspond pour les êtres humains aux aliments solides, il est appelé aussi élément terre ; le suivant, l’hydrogène 384, est l’élément liquide (eau et d’une façon générale tout élément aqueux), et l’élément aérien –air, gaz, liquides volatils – correspond à l’ hydrogène 192.

Avec l’hydrogène 96, on arrive à ce qui dans l’air est réellement porteur de vie, l’éther, le « prâna » des Hindous, cet air très pur qu’on trouve parfois encore au sommet des très hautes montagnes, et qu’on appelle le feu du sang, alors que l’hydrogène 192 est appelé le sang sans le feu.

L’hydrogène 48 est l’énergie qui permet à notre centre intellectuel de fonctionner. Tout processus a en effet besoin d’une certaine énergie : sans hydrogène 48, le mécanisme de votre cerveau ne pourrait pas fonctionner, vous ne pourriez pas penser.

L’hydrogène 24 est la substance utilisée à la fois par notre centre moteur et notre centre émotionnel inférieur dans sa partie négative. C’est la raison pour laquelle nos émotions, nos humeurs, sont, comme nos mouvements, si changeantes.

Dans sa partie positive, notre centre émotionnel inférieur est nourri par l’hydrogène 12 qui est en même temps la substance utilisée par notre centre émotionnel supérieur, quand nous avons commencé à lui donner naissance. Il est donc l’énergie qui forme notre centre magnétique, c’est-à-dire le début de notre âme et de notre esprit véritables, et il est en même temps l’énergie présente dans le centre sexuel.

Enfin l’hydrogène 6 est la substance utilisée par notre centre intellectuel supérieur. Il permet à notre esprit réel d’exister et de fonctionner. Il est la substance la plus subtile que l’être humain ordinaire puisse découvrir en lui. Il en existe deux autres, plus subtiles encore les hydrogène 3 et 1.

Cet hydrogène 6, qui est la nourriture subtile qui permet à l’être humain de survivre, n’existe pas en lui à l’état naturel, il faut qu’il la fabrique à partir des hydrogènes matériels, en les transformant en hydrogènes subtils.

Tout mouvement, tout fonctionnement, de quelque nature qu’il soit, physique ou psychique, fonctionne selon la loi de l’octave, et présente donc deux points de rupture. Ici, le processus de l’octave commence avec la prise d’aliments, composés d’hydrogène 768. Ce début de la digestion correspond dans l’octave à la note do. Les aliments commencent à être transformés par la salive, une partie est résorbée par les muqueuses buccales, selon le processus vibratoire du do. Puis les processus digestifs se poursuivent, et les aliments continuent à être transformés dans le tube digestif et ensuite dans le sang, selon des vibrations différentes. De do 768 , les aliments passent, selon la gamme ascendante allant des énergies les plus basses aus plus élevées, à des hydrogènes correspondant au taux vibratoire ré 384, puis mi 192. On arrive alors à un premier intervalle, une première rupture, entre le mi et le fa.
Le processus de la digestion subit alors une sorte de déviation sous l’influence du choc respiratoire. Les forces de la respiration se lient dans le sang aux forces digestives et mettent en route un deuxième mouvement, une deuxième gamme, qui n’est plus un processus digestif mais respiratoire, et dont le choc de la respiration est le do. De cette union entre la nourriture aliment (mi 192) et la nourriture air respiré naît l’hydrogène 96 (taux vibratoire fa 96), c’est-à-dire la force vitale, éthérique. Il faut cette rencontre entre la respiration et l’aliment pour que les éthers, et en particulier l’éther de chaleur, la force éthérique ou vitale, la vie, puissent naître.

Ensuite, dans la succession des notes selon la loi d’octave, on arrive au sol 48, puis au la 24 et au si 12.
Cette énergie H 12 peut être utilisée par l’être humain de trois façons différentes. Elle sert d’abord tout naturellement à la reproduction et à la conservation de l’espèce. Si cette utilisation est juste et conforme à la nature humaine, la deuxième utilisation l’est beaucoup moins : elle sert en effet à alimenter le centre moteur – là, elle est encore à sa place -, et surtout les centres émotionnels et intellectuel inférieur, donnant naissance à toutes pensées et sentiments négatifs.

Quant à la troisième utilisation de cette énergie, elle exige l’intervention d’un autre facteur, qui n’est plus d’ordre digestif ni respiratoire, mais du domaine des impressions. Un nouveau choc est en effet nécessaire à la transformation de H12 en H6, et il est fourni par cette troisième forme de nourriture nécessaire à l’homme : les impressions qui lui viennent des sens. A une condition : qu’il y ait prise de conscience des ces impressions, l’une plus active, l’autre plus passive, que sont le rappel de soi et la méditation. Par la conscience, vous permettez la transformation progressive de l’hydrogène 768 en cette substance très subtile qui après la mort, poursuit sa vie vers d’autres vies, l’hydrogène 6.

 

OGM = DANGER

Vidéo en cliquant:
http://planete-etrange.info/videos/importa...vrai_danger.avi

27 avril 2006

 

Le véritable objectif de la chasse aux "sectes"

Sources : Extrait de l'ouvrage de Jean-Pierre Joseph "Les radis de la colère"
- Louise Courteau Editrice ISDN 2-89239-208-X - Chapitre II, pages 71 à 95

Le maintien à tout prix de ces «horreurs économiques»
On peut être tenté de dire que tout ce qui a été évoqué en ce qui concerne la pollution, l'alimentation et la santé est un débat qui n 'a rien à voir avec le problême des sectes et qu'il existe donc deux débats parallèles, totalement différents l'un de l'autre. Or, -comme nous le verrons-, il s'agit bien du même débat.

I - La justification de l'horreur
«Une société qui tire le quart de ses revenus économiques de la maladie poursuivra, diffamera et, finalement, mettra hors d'état de nuire quiconque voudrait apprendre à ses concitoyens à vivre en bonne santé.» (Gunther Schwab)
Pendant des années, j'ai entendu dire «Les témoins de jéhovah, ce sont de drôles de gens. Ils sont contre les transfusions. Ils préfèrent voir mourir leur enfant plutôt que d'autoriser une transfusion.» A aucun moment, je ne me suis demandé : pour quelles raisons médicales sont-ils contre les transfusions ? Et pour cause, ceux qui évoquaient ce problème ajoutaient que, dans la conception de «ces gens-là», la Bible avait interdit les transfusions. Je ne me posais donc aucune question et j'avoue que ses gens me faisaient peur, sans que je sache vraiment pourquoi. Une psychose, c'est exactement cela. Personne n'évoque jamais le vrai problème, à savoir s'il existe d'autres solutions que les transfusions sanguines. Car dès qu'on évoque cette question, le débat se clôt immédiatement par la phrase «Il n'y a que les témoins de Jéhovah qui la contestent, pour des raisons «uniquement» religieuses.» Donc la chose paraît claire, aucun scientifique ne s'est jamais posé la question. Et si Un jour un scientifique se la pose, il ne peut être, lui aussi, que membre de ce mouvement. Examinons maintenant deux citations qui, apparemment, n'ont rien à voir, alors qu'en fait, elles sont au coeur de notre problème :
«Nous savions déjà que l'argent de la drogue représente plus du tiers du flux de devises et des échanges boursiers mondiaux et que, sans elle, le système bancaire international s'effondrerait. En clair, le trafic de la drogue est indispensable à l'équilibre économique mondial. Si l'on ajoute le prix des substances nuisibles à notre santé et le gaspillage des dépenses d'armement, justifié également par l'équilibre de la terreur, on peut considérer que l'économie dominante, dite «libérale», est une entreprise de destruction.»
Philippe Desbrosses, docteur en environnement, expert consultant auprès de la C.E.E. et du Parlement européen «Imaginons un paradis médical terrestre, une société où il n'y aurait plus de crises cardiaques, où les cancers seraient inconnus. Imaginons un monde où tous les maux qui frappent notre société moderne auraient pratiquement été éliminés. Ce paradis existe à l'heure actuelle. C'est le pays des Hounzas, c'est la vallée des centenaires en équateur, ce sont les Mormons à Salt Lake City. Ces populations vivent essentiellement de produits naturels et mangent modérément. Elles ne connaissent pas la maladie.»
Dr J.P. Willem, ancien assistant du Dr Schweitzer, Le secret des peuples sans cancer Avez-vous bien lu ces deux citations ? Commencez-vous à percevoir quelque chose ?
Examinons maintenant les trois citations suivantes :
«Le vrai médecin est le médecin intérieur. La plupart des médecins ignorent cette science qui, pourtant, fonctionne si bien.» Dr Albert SCHWEITZER
«Le monde ne sera Sauvé, s'il peut l'être, que par des insoumis.» André GIDE
«La survie de la planète et le bien-être de ceux qui la peuplent, hommes et bêtes, passent par des actions courageuses qui ne viendront pas d'en haut, comme on le croit généralement.» Philippe DESBROSSES
Bien sûr, le lecteur a compris que pour échapper à ces horreurs, il est inutile d'attendre des solutions d'en haut.

1- Un complot, pourquoi ?
Au XIXème siècle et au début du XXème, se construisirent, autour des usines des cités ouvrières, des magasins et des salles de fêtes gérés par le patron. Plus tard, apparurent des cinémas et même des stades appartenant au patron. Ainsi, l'ouvrier recevait un salaire qu'il dépensait dans les commerces du patron qui, de cette manière, récupérait d'une main ce qu'il avait donné de l'autre. On était patron de «droit divin». En fait, la fonction était même héréditaire. Mais, avec le développement des moyens de communication, l'apparition de l'automobile et les congés payés de 1936, le patron perdait son caractère «divin» lorsqu'il sortait des limites de sa ville.
Chez lui, il était «grand parmi les petits», mais, quand il se déplaçait, notamment quand il se rendait dans les capitales, il devenait de plus en plus «petit parmi les grands». Les ouvriers se déplaçant aussi, le pouvoir absolu du siècle dernier s'estompait de plus en plus. Certains d'entre eux ont, dès le début du siècle, perçu cette évolution et ont réfléchi au moyen de recréer les cités ouvrières du XIXème siècle à l'échelle nationale, voire mondiale. Ce processus permettrait non seulement de gagner des sommes de plus en plus faramineuses, mais aussi d'être de plus en plus puissant, car propriétaire des moyens de production.
Le simple calcul qui suit permet de comprendre. Imaginons, au début du siècle, une petite ville de 8000 habitants dans laquelle une seule usine, entourée d'une immense cité ouvrière, permet à 2000 salariés de se loger, eux et leurs familles, d'une moyenne de deux enfants.
La ville est venue se grossir de 800 demandeurs d'emploi. Imaginons maintenant une sorte de caisse locale de chômage qui les indemnise en faisant prélever par le patron un montant sur le salaire de chaque travailleur. Les chômeurs, logés à proximité de la cité ouvrière, vont prendre l'habitude de faire leurs achats dans les magasins du patron. Ce dernier encaissera plusieurs centaines de francs par mois, multipliés par les 800 chômeurs. Le patron peut ainsi encaisser indirectement, à chaque mois, 80 000 F., si chaque chômeur dépense 100 F.,
et jusqu'à 800 000 F., si chaque chômeur dépense 1000 F. Il n'hésitera donc pas à faire en sorte que des sommes soient prélevées sur les salaires à l'intention de la caisse de chômage. Toutefois, la ville n'ayant pas de frontières, il ne pourra pas empêcher les chômeurs d'aller ailleurs faire leurs achats. Transposons maintenant cet exemple à l'échelle nationale le petit patron local disparaît, au profit d'un patronat national, voire international, pour lequel le profit d'entreprises de plus en plus géantes tombe dans de moins en moins de poches. Si l'on admet, ainsi que nous l'ont appris un certain nombre de journaux spécialisés dans l'économie, que la France appartient à 300 familles, en ce sens qu'une partie des bénéfices des entreprises tombe dans leurs poches, on peut transposer le calcul que nous venons de faire à une dimension tout à fait différente .
Ces 300 familles n'iront jamais critiquer les somme versées pour l'indemnisation du chômage, puisque les chômeurs vont payer pour se loger et pour se nourrir. Et plus l'économie sera centralisée, plus des parcelles de toutes les sommes versées tomberont dans ces 300 poches.
Si chaque chômeur a indirectement donné 100F. par mois à la grande distribution,
c'est 3 millions x 100 donc 300 millions de F., soit un million de francs par mois pour chacune des 300 familles.
Demain, quand toute l'économie occidentale appartiendra aux 300 familles, chacune d'entre elles recevra indirectement le produit de la consommation de 20 millions, voire 50 millions de chômeurs... Quel pouvoir aura chaque famille lorsqu'elle touchera chaque mois un minimum de 5 milliards de francs (provenant uniquement du chômage) ?
Lorsque les revenus sont de cet ordre, on comprend que le véritable pouvoir n'est pas dans les bâtiments officiels, ministères, préfectures, etc., mais bien dans des bureaux discrets. Malheureusement pour ceux qui encaissent, de nombreuses personnes peuvent encore échapper, du moins partiellement, à ce processus.

A- L'indépendant : un gêneurToute personne dont le produit de la vente ou du service ne tombe pas directement dans les poches de cette économie centralisée est un gêneur qu'il faut éliminer à plus ou moins long terme.
a) L'artisan et le petit commerçant
L'artisan et le commerçant qui fournissent des produits et des services de qualité sont des concurrents directs de la grande distribution. Le produit de leurs ventes échappe aux monopolistes.
Conséquence : les indépendants subissent les pires représailles : cotisations sociales obligatoires et exorbitantes, taxes professionnelles, impôts et taxes diverses... Bref, l'indépendant travaille en moyenne à 70 % de charges, c'est-à-dire qu'il reverse les 7/10e de son revenu à la collectivité. Cela revient à dire qu'il travaille deux jours pour lui et tous les autres jours de la semaine pour la collectivité. Comme par hasard, le nombre des liquidations est impressionnant et des quartiers entiers voient disparaître bars, salons de coiffure, merceries, drogueries, épiceries, boulangeries, etc. La décision vient d'en haut et n'est pas négociable : les consommateurs iront dans les grandes surfaces...
b) L'agriculteur
L'agriculteur a toujours été un supergêneur, dans la mesure où il est capable théoriquement de vivre sans rien acheter, c'est-à-dire de se nourrir de sa production. Comme par hasard, les agriculteurs sont de moins en moins nombreux.

B- La communauté agraire écologique : «Secte dangeureuse»
La communauté agraire, de par son fonctionnement, peut représenter un modèle d'économie totalement différent des modèles classiques, capitalistes ou communistes. Si 50 personnes sont capables de se nourrir en ne demandant plus rien à personne, si elles sont capables de rester en bonne santé et, conséquemment, n'ont plus besoin de fréquenter ni les grandes surfaces ni dans les pharmacies, qu'elles n'achètent plus d'engrais chimiques, bref, qu'elles se suffisent à elles-mêmes, il y a là un exemple qui risque de faire tache d'huile. Demain, tous ceux qui sont sur les trottoirs, notamment les chômeurs, pourraient très bien dire : «Donnez-nous ou louez-nous un terrain, des instruments et nous ferons pareil. Nous serons certainement mieux que sur notre mètre carré de goudron.» Seulement voilà : il ne faut pas que le public sache que cette solution est possible. Sinon, demain matin, des milliers de gens s'installeront à la campagne, produiront leur nourriture, apprendront à vivre en bonne santé, refuseront les vaccinations et déserteront les cabinets médicaux, les centres hospitaliers et les pharmacies. Bref, des milliers de personnes cesseront d'être assistées, et surtout... de payer. Aucun gouvernement ne le souhaite.

2 - Un complot, comment?
Le lent processus de mondialisation de l'économie ne s'est pas fait tout seul. Il lui a fallu passer par plusieurs étapes, dont certaines d'ailleurs sont loin d'être achevées. Ceux qui possédaient les moyens de production devaient d'abord s'approprier la nourriture et l'eau. C'est par ces deux éléments qu'on mettra les peuples à genoux. Et si l'on ajoute la dépendance par la santé, on comprend que celui qui possède la chimie, la nourriture et l'eau est le maître du monde. Jusqu'en 1945, la majorité des Français était formée d'agriculteurs qui, depuis des siècles, se nourrissaient de leur production. Aujourd'hui, rares sont ceux qui s'autosuffisent. Il est difficile de n'y voir que les effets pervers, mais involontaires, du capitalisme, tant ce qui arrive paraît le résultat d'une action concertée et très bien orchestrée.
En voici le programme.
A - Affaiblir l'agriculture Il est remarquable de constater que le travail le plus mal rémunéré est celui qui nous fournit le produit dont nous avons le plus besoin après l'eau la nourriture, en particulier les fruits et légumes dont l'être humain peut difficilement se passer, alors qu'il peut sans danger ne jamais manger de viande. Ainsi, ceux qui nous nourrissent sont les plus mal payés, alors que ceux qui nous volent récoltent les fruits de leurs efforts.
Ce paradoxe n'est certainement pas un hasard. Progressivement, les agriculteurs ont perdu la possibilité de vivre de la terre. Il ne leur reste plus qu'à survivre, dépendants des circuits de distribution. Les taxes foncières, les taxes sur le bâti, le monopole E.D.F., bref, de nombreuses et lourdes charges, accompagnées du fait qu'on paye très peu à l'agriculteur ses fruits et légumes, font que le paysan n'arrive plus à vivre sans débourser de l'argent qu'il lui faut bien trouver quelque part. Pour avoir le droit de cultiver sa propre terre, afin de se nourrir, lui et sa famille, sans rien demander à personne, l'agriculteur doit payer ! Il étend donc son exploitation et tente de vendre ses produits. Mais la rentabilité est quasi nulle, à cause du cours très bas des produits agricoles, ce qui fait qu'il est obligé d'augmenter le rendement à l'hectare en utilisant des engrais chimiques. Il produit donc des fruits et légumes moins nutritifs que ceux d'autrefois, gorgés de produits chimiques, mais en quantité plus importante. Le consommateur doit donc en consommer plus. Comme ses produits ont la même qualité que ceux qu'on trouve dans les grandes surfaces, il lui est de plus en plus difficile de vendre sa production directement au consommateur. Il vend donc de plus en plus aux centrales de distribution. Comme par hasard, le producteur qui continue de vendre des produits non traités rencontre de plus en plus de difficultés. Ainsi, les «normes européennes» font qu'une grande surface peut apposer l'étiquette «extrafrais» sur des oeufs datant de 15 jours, alors que le cultivateur dont les poules ont pondu le matin même et qui dispose ses oeufs sur un étal recouvert de paille, inscrivant qu'ils sont «extrafrais», commet une double infraction il n'a pas l'étiquette réglementaire et la paille sur laquelle on a vendu des oeufs pendant des millénaires n'est plus «hygiénique» aujourd'hui... Récemment, un enfant du pays (ayant quand même dépassé la quarantaine), habitant un village dont dépend une station de ski de la chaîne de Belledonne, et exploitant en été une activité pour enfants dans la station, m'expliquait que les agriculteurs locaux n'avaient pas été autorisés à vendre directement leurs produits dans la station, fréquentée en été par de nombreux touristes randonneurs, car le gérant de la supérette, dépendant d'une chaîne nationale de magasins, s'y était farouchement opposé auprès du Conseil Municipal qui, a, disons-le, une bien curieuse façon de défendre les habitants de sa commune. Mais après tout, l'argent n'a pas besoin d'engrais... Le résultat est que les pays civilisés sont ceux dont les agriculteurs disparaissent. De plus en plus resteront de gros exploitants qui fourniront à la grande distribution des produits de plus en plus empoisonnés par des produits chimiques, qui auront goût de plâtre ou de carton-pâte, parfaitement conformes aux normes C.E.E. et tout à fait à l'image du pain qu'on trouve aujourd'hui dans la plupart des boulangeries, qui a le goût du papier buvard, 12 heures après sa sortie du four. Certes ce pain n'a pas de microbes !
B - Affaiblir les indépendants
De manière générale, l'indépendant, commerçant, artisan, médecin, avocat, etc., est à long terme un gêneur, car il conserve encore la possibilité pratique de ne pas penser comme tout le monde. Comme il n'est pas encore possible de supprimer les indépendants, la première action consiste à isoler tous les indépendants qui ne pensent pas comme tout le monde. Rien n'est plus facile. Il suffit d'imposer à chaque profession des normes draconiennes d'exercice, une déontologie astreignante et des charges telles que seuls ceux qui travaillent comme des fous arrivent à s'en sortir, mais n'ont même plus la disponibilité d'esprit pour réfléchir au changement de leur condition.
C - Faire la chasse aux minorités
L'objectif de la chasse aux minorités, est d'empêcher qu'aboutisse toute recherche ou approche différente de celle considérée comme officielle. Le mieux-être du citoyen n'a aucune incidence dans ce genre de débat : seuls comptent pouvoir et argent. Je voudrais ici utiliser un exemple issu d'un domaine fort différent de ceux dont nous avons parlé jusqu'à maintenant : le sport. L'exemple du karaté en France parle de lui-même. Je me permets ici de citer un passage de mon livre "Améliorer notre santé par une méthode qui ne coûte rien" : «Dès les années 50, les Français décidaient de classer les arts martiaux dans les sports. D' où la perplexité des promoteurs de Tai Chi Chuan. Yoga ou Chi Quong qui, s'ils suivaient cette logique, allaient relever des mêmes règles que celles applicables au football ou la pétanque. Il est vrai que la majorité des pratiquants français de l'époque n'avaient nullement l'intention de rechercher le ki (trad : énergie concentrée), leurs enseignants en ignorant eux-mêmes souvent l'existence, et se heurtant à des diffcultés pédagogiques tenant au fait que ces disciplines enseignées au Japon le plus souvent à l'université, arrivaient chez nous avec un système d'enseignement universitaire peu adapté aux adeptes français de l'époque. Parallèlement, bien qu'il existe des centaines de styles ou d'écoles d'arts martiaux, chaque discipline n'allait être représentée auprès du gouvernement français que par une seule fédération, une Loi de 1975 ayant limité l'agrément du Ministère des sports à une seule fédération par discipline. ...] Ceci explique que dans de nombreuses fédérations, un style devint très vite prépondérant, parfois au détriment des autres. Ainsi, dans le karaté, le monopole absolu du Shotokan allait déconcerter beaucoup d'adeptes d'autres styles, pourtant tout aussi méritants. Les pratiquants du karaté, qui savent qu'il existait plusieurs dizaines de styles fort différents les uns des autres, savent comment cette législation a imposé une sorte de karaté unique et uniforme. Ceux qui ont souhaité continuer leur pratique d'origine ont été obligés de donner une appellation différente à leur discipline. Ce fait est d'autant plus regrettable que certaines écoles enseignaient en même temps des techniques respiratoires de santé et que certaines d'entre elles, bien que fonctionnant exactement de la même manière que toutes les autres (fédérations, ligues régionales, clubs), ont été qualifiées de «sectes» Bien plus, au sein de la seule fédération agréée par le ministère des Sports, on enseignait à tous les instructeurs une discipline appelée «Kuatsu». Elle s'enseignait en judo, en karaté, en aikido, etc... Cette discipline est une sorte de secourisme à l'asiatique. Ses techniques sont remarquablement efficaces. En judo, j'ai vu quelqu'un intervenir efficacement dans un cas d'arrêt cardiaque. En karaté, dans des cas d'hémorragies nasales ou d'autres violents traumatismes, j'ai vu ces techniques agir avec succès. Le Kuatsu est tout à fait complémentaire à notre secourisme européen, les deux sciences pouvant s'appliquer en même temps sur le même sujet. Dans les années 1990, l'enseignement du Kuatsu a été supprimé du programme de l'école des cadres de la Fédération française de karaté. Aucune explication n'a été donnée, ni aux pratiquants ni aux enseignants. Par ce nivellement, on a complètement transformé une discipline très complète en un sport banal. C'est par des contraintes de cette nature qu'on déstabilise les minorités et qu'on les marginalise. Le pratiquant a alors le choix, soit de garder son identité en se marginalisant, soit d'obéir «comme tout le monde».

D - Qualifier celui qui résiste d'illuminé, de charlatan ou... de membre d'une secte !
Maintenant qu'on sait que ce genre de qualificatif fait perdre instantanément toute crédibilité à n'importe quel citoyen, même s'il est prix Nobel, il devient facile de lancer ces appellations, qui collent plus à la peau qu'une mise en examen ou même qu'une condamnation. Le mis en examen peut faire l'objet d'un non-lieu ou d'une relaxe. Le condamné peut être réhabilité. Mais le soi-disant adepte d'une secte sera suspect tant qu'on se souviendra que «quelqu'un a dit qu'il paraît que telle personne faisait partie d'une secte». C'est pourquoi les homéopathes, grâce à qui l'on pourrait se soigner en payant 10 fois moins, sont tous devenus officiellement adeptes ou sympathisants de «sectes». Un grand quotidien régional consacrait presque une page entière pour expliquer qu'il avait fallu 10 années d'études à une équipe de chercheurs pour prouver le mécanisme scientifique de l'homéopathie. L'équipe était en mesure d'affirmer que cette science était une réalité et qu'elle donnait des résultats. Alors, le Conseil national de l'Ordre des médecins envoyait des consignes à ses membres, leur expliquant que les sectes sont partout, qu'elles "recrutent " chez les médecins et que la quasi-totalité des homéopathes, soit en font partie, soit sont des sympathisants qui ont perdu leur crédibilité, car manipulés cosmo-magiquement par un gourou. L'homéopathe doit donc mobiliser toute son énergie pour démontrer, soit que l'association à laquelle il adhère n'est pas une secte, soit même qu'il n'adhère à aucune association. Même s'il a réussi à démontrer cela, ce qui est quasi impossible (comment rapporter une preuve négative ?), il n'a pas beaucoup avancé, puisqu'il devient alors et tout simplement... un illuminé.
Ce processus aboutit au fait que, dans toutes les couches de la société, on n'écoute pas le membre d'une secte, ni même le sympathisant, pas plus celui qui est soupçonné (même s'il s'en défend) d'être un adepte, et même pas celui qui est simplement soupçonné de n'être qu'un sympathisant. Même celui-là est «manipulé». Ce merveilleux engrenage fait qu'il suffit de qualifier tout chercheur qui trouve d'illuminé, tout groupe de chercheurs, de secte. De cette manière, qui qu'ils soient, médecins, chercheurs, professeurs, quoi qu'ils aient trouvé moteur à eau, applications en matière d'énergie solaire, thérapeutiques en toutes matières..., tous leurs rapports seront systématiquement ignorés. Bien plus, même s'ils annoncent expressément que leurs recherches ont abouti, que les applications ne sont pas que des projets, mais qu'elles sont réalisées et qu'ils demandent à la communauté scientifique simplement de venir vérifier, non seulement personne ne se déplacera, mais en plus, avec des airs méprisants, ceux qui auront été rejoints affirmeront avec hystérie que «de toutes manières, ils n'y croient pas».
Ils prononceront alors la formule magique : «C'est une secte !», en sous-entendant «Je ne vais pas me ridiculiser en vérifiant ce que me racontent les membres d'une secte». L'objectif du processus est alors atteint : toutes les recherches et surtout les résultats des recherches qui risquent de remettre en cause l'ordre établi se trouvent alors neutralisées.
Les «imbéciles-qui-n'y-croient-pas» pourront continuer à ricaner encore longtemps. Ils n'ont d'ailleurs jamais cessé. Au début du siècle, ils prétendaient que l'être humain ne pourrait pas résister à une vitesse de plus de 100 km à l'heure et que les aéroplanes ne pourraient jamais réellement voler. Ils ont donc freiné, par le blocage des crédits, toutes les recherches dans ce domaine. Par la suite, ils ont bloqué pendant près de 50 ans l'acupuncture. Par les mêmes ricanements, ils ont limité les crédits alloués à la recherche sur l'énergie solaire, favorisant ainsi la construction de bâtiments du style surgénérateur au plutonium, fustigeant d'ailleurs, à l'époque, les «illuminés» qui s'y opposaient.
Et si demain un chercheur annonce avoir trouvé un produit qui pourrait avoir des effets spectaculaires sur l'amélioration de l'état de santé des malades du sida, les imbéciles ricaneront, surtout si ce produit est un extrait de plantes et ne coûte presque rien. Par contre, et comme par hasard, ils applaudiront à la «découverte» de la substance (horriblement coûteuse, mais que ne ferait-on pas pour rester en bonne santé ?) qui procurera un léger mieux. Cet exemple n'est pas théorique, puisqu'il s'est déjà produit, notamment avec le cas Beljanski.
Les véritables acupuncteurs, ceux qui interviennent quotidiennement dans les hôpitaux de Shangaï, Canton ou Pékin, n'utilisent les aiguilles que dans un cas sur trois, alors que dans les deux autres cas, ils se servent... de leurs mains, et pratiquent une sorte de technique d'imposition des mains. Ces techniques, d'ailleurs, étaient pratiquées récemment encore par la plupart des experts asiatiques de judo, karaté, aikido, jiu jitsu, shintaido, chi quong, etc.
Les Asiatiques, qui ont très bien perçu l'esprit occidental, n'ont dévoilé au grand public que la partie de la technique la moins intéressante, mais la plus voyante... Alors quand j'entends aujourd'hui les mêmes imbéciles crier au scandale «Il paraît que N... soigne par imposition des mains», je ne peux qu'être consterné en sachant que des millions de personnes sont traitées chaque jour de cette manière. Si c'était vraiment inefficace, un continent entier n'aurait pas maintenu cette thérapeutique pendant plusieurs millénaires. Savent-ils d'ailleurs, quand ils ricanent sur l'homéopathie, indiquant que ce n'est que de l'autosuggestion, que de nombreux agriculteurs l'utilisent aujourd'hui avec succès sur leurs animaux... On peut alors hypocritement annoncer, avec de grands airs tristes mais «pleins d'espoir», qu'on «fait ce qu'on peut» en matière de recherche sur le cancer, mais «qu'on manque de moyens» (bien voyons), qu'on a diminué la pollution des moteurs à essence, qu'on cherche un «vaccin» contre le sida, qu'on est à la veille de trouver la formule miracle pour diminuer le chômage...

II - L'intelligent mécanisme de l'installation de la psychose
Le lecteur a maintenant compris que si un groupe de personnes, non content de détenir de telles informations, décide de mettre au point un autre mode de vie, échappant ainsi à la société de consommation et à la «santé de consommation», il devient un modèle, à la différence de ceux qui se contentent de manifester et de descendre dans la rue, sans rien avoir à proposer. Ce groupe devient donc dangereux. Quand on sait d'ailleurs qu'il est particulièrement impensable que toute personne étudiant la spiritualité depuis plusieurs années se suicide, on peut se poser beaucoup de questions sur le «suicide collectif» qui eut lieu à Noèl 1995, dans le Vercors, et l'on peut se demander si l'on ne nous prend pas pour des imbéciles. Le complot n'est pas décidé par des imbéciles et la manière avec laquelle il se met en place procède d'un scénario qui ne peut pas être le fruit du hasard.

1 - Les phases du déclenchement de la psychose
A - 1ère phase : mise en place d'un mouvement associatif «antisectes» et allocation de larges subventions Très discrètement, depuis plusieurs années, se sont constituées, dans toutes les régions, des associations qui, par la suite, se sont regroupées et qui forment aujourd'hui la très célèbre ADFI (Association de défense de la famille et de l'individu).
Ce mouvement reçoit de très fortes subventions de divers ministères et des collectivités locales. Par son intermédiaire, il est possible à toute personne se prétendant victime d'une secte de percevoir une indemnité lui permettant de se réinsérer dans la société. Il est donc fort possible que les individus qui viennent se plaindre sur les plateaux de télévision des «manipulations» qu'ils auraient subies, soient ceux qui viennent de toucher des subventions. Si tel est bien le cas, nous nous trouvons dans l'hypothèse unique et exceptionnelle du témoin qui est «passé à la caisse» avant de déposer...
L'ADFI est un organisme rassurant : regroupement d'associations locales, elle met en avant ses administrateurs bénévoles, d'un certain âge, le plus souvent d'un âge certain, qui, bien que combattant tout sectarisme, encouragent vivement la «réinsertion» par la prière au sein de l'Eglise (catholique, bien sûr)... Ces gens calmes et rassurants utilisent, sans qu'on s'en rende compte, les méthodes qu'ils dénoncent : démarchage, harcèlement téléphonique, tant auprès des «victimes» qu'auprès des «adeptes», encouragement à la délation, conférences et discours de propagande, etc... Une avocate du barreau de Paris s'étonnait récemment de la présence au conseil d'administration national, auquel elle avait été invitée, d'un ancien colonel des services secrets de l'armée française. Pour le militant de base de l'ADFI, il faut bien justifier les subventions reçues en identifiant un maximum de sectes. Pour celui qui subventionne, il semble que le but soit plus subtil. Progressivement, dans l'inconscient collectif, chemine l'idée selon laquelle s'il existe une association (à but «non lucratif») qui pourchasse les «sectes», c'est qu'il existe des sectes et que cela représente un danger réel. Le citoyen n'a donc pas du tout l'impression d'être manipulé, puisque le militant de base n'en a pas lui-même l'impression. Bien plus, le militant de base croit faire oeuvre humanitaire et n'a pas du tout conscience des énormes enjeux financiers ayant amené le gouvernement à faire la promotion de son association. L'ADFI intervient d'une manière inhabituelle auprès des services publics (Éducation nationale, le plus souvent) pour signaler que telle personne fait partie d'une «secte». Elle intervient auprès de la justice en adressant des courriers aux magistrats, au nom de la défense des individus. Elle suggère même, au nom de la défense de la famille, de faire placer les enfants vivant avec leurs parents dans une «secte», directement à la DASS... Ainsi, depuis plusieurs années, elle a rempli son rôle, l'opinion publique pense maintenant qu'il existe en France de nombreuses sectes, et surtout que ces sectes sont dangereuses.
B - 2ème phase : médiatiser la peur de manière subtile
1 - Comment manipuler des journalistes sincères Pour réussir ce tour de force qui consiste à manipuler des journalistes, le meilleur moyen est d'utiliser une faible minorité d'entre eux qui n'ont pas forcément la même conscience professionnelle que la plupart et qui, parce qu'ils auront été les premiers à s'exprimer sur un sujet nouveau, ne verront pas leur parole mise en doute par leurs confrères. Il est alors quasi certain, pour le journaliste sincère qui débarque dans une «secte», que lorsqu'un de ses confrères a déjà fait un reportage traitant d'horreurs, d'enfants maltraités, de jeûnes mystiques, de rituels, de privations de sommeil, etc., même si ce journaliste ne voit rien de tout cela, il est néanmoins convaincu que cela existe et qu'on le lui cache (puisqu'un de ses confrères l'a dit avant lui). Toute son attention sera alors mobilisée à tenter de découvrir ces éléments qu'il ne voit pas (et pour cause).
Les recherches de scientifiques membres de la «secte» ne l'intéresseront donc pas. Mais, comme il va revenir «bredouille», c'est-à-dire qu'il n'aura rien pu constater d'alarmant, il annoncera alors qu'on s'est «débrouillé» pour ne rien montrer... Il faut donc trouver au départ, pour chaque groupe, des journalistes encore peu connus, en mal de célébrité, et à qui une rédaction promet d'acheter un reportage, à condition qu'y figure du sensationnel et peu importe la véracité de ce qui sera écrit. Par la suite, il sera facile d'envoyer les autres journalistes qui, persuadés de la véracité des «horreurs» décrites par le précédent, tenteront, par réflexe, et même par conscience professionnelle, d'étayer cela, en conservant au montage du film, le geste qui, àl eur avis, est de nature à démontrer les «horreurs ».
2- Comment manipuler l'opinion :
quelques techniques de trucage télé
a) On filme des enfants qui jouent dans un pré immense. Comme partout à la campagne, les parcelles de terrain sont souvent délimitées par des clôtures de barbelés. A un moment du jeu, le caméraman demande aux enfants de s'approcher d'une clôture. On prend soin de filmer ce moment-là pour ne conserver au montage que les cinq secondes pendant lesquelles un enfant est vu derrière des barbelés. Le téléspectateur ne peut alors pas savoir que, derrière le caméraman, s'étendait 100 mètres de terrain donnant directement sur la route, sans clôture, d'ailleurs.
b) On filme un père de famille à qui on a demandé d'effectuer, pour la caméra, quelques minutes d'un travail typique d'une ferme. Celui-ci propose alors de scier du bois.
Le journaliste suggère à ce moment là que cela se passe en présence des enfants, en lui précisant que cela fera «plus chaleureux», que cela montrera qu'ils «ne sont pas des gens dangereux». Au cours du tournage, l'un des enfants, fier d'être devant la caméra, demande à essayer de scier du bois. Pendant quelques secondes, on va alors filmer l'enfant en train de scier tout seul. L'équipe de tournage applaudit même, sans dire que par la suite on ne gardera dans le montage que l'enfant qui scie du bois tout seul. Cinq secondes de cette image seront suffisantes pour donner au téléspectateur l'impression d'une véritable séance de travail imposée à un enfant...
c) On soumet à un entretien la personne qu'on qualifie de gourou. L'entretien est chaleureux.
On rit, on plaisante. Au beau milieu des rires et des boutades, le «gourou» dit alors «Quand je pense que ceux qui m'en veulent disent, en se moquant de moi, que je suis la réincarnation d'un pharaon.» Par chance, pour le journaliste, la personne interrogée a marqué un temps d'arrêt entre «que» et «je suis». Au montage, on ne gardera que la dernière partie de la phrase.
Le téléspectateur ne verra le «gourou» que trois secondes et l'entendra dire uniquement : «Je suis la réincarnation d'un pharaon»
d) Les membres de la communauté ont accepté que le journaliste visite les bâtiments. Finalement, il fouine partout et trouve alors, dans un grenier, un vieux souvenir ramené d'un voyage, à savoir une statuette égyptienne, recouverte d'ailleurs de poussière. Il la nettoie, descend dans la salle de séjour, où plusieurs personnes sont attablées, la pose sur la table et demande à interroger les gens sur les circonstances entourant l'achat de cet objet (quel voyage, en quelle année, etc...).
Au montage, le dialogue entre les membres de la communaute sera supprimé. Seules resteront une musique de fond (de J. Michel Jarre, par exemple) et un commentaire qui dira simplement: «Ces adeptes que nous voyons actuellement en train de dialoguer autour d'une statue égyptienne.» Arrêtons là les exemples, et essayons maintenant d'imaginer ce que peut penser un téléspectateur qui a vu ces quatre séquences consécutives. Il a vu en effet : des enfants derrière des barbelés, un jeune enfant qui scie du bois tout seul, une personne dont on affirme qu'elle est un «gourou» et qui dit : «Je suis la réincarnation d'un pharaon», les «adeptes» attablés autour d'une statuette.
Que peuvent penser les magistrats des tribunaux ou les gendarmes qui ont vu de tels reportages sans savoir qu'on s'est moqué d'eux ? Comment s'étonner alors de la dramatisation judiciaire de tout événement pouvant se produire dans une «secte» puisque, de bonne foi, le gendarme et, par la suite, le magistrat sont absolument convaincus qu'ils se trouvent en présence de gens dangereux. Aucun d'entre eux ne peut imaginer que l'impression qu'il a dans l'esprit a été montée de toutes pièces pour des raisons précises. La manipulation, c'est cela !

3- La corde sensible de l'opinion : les enfants
À cette étape de la manipulation, le coup de grâce va être donné en faisant jouer la corde sensible sur la situation des enfants. Ceux-ci seront systématiquement mis en avant. Les montages et les trucages seront utilisés afin de susciter la peur quant à la sécurité des enfants. Quelques exemples suffiront à montrer la manière de faire :
a) On annonce à l'opinion publique : «L'enfant de la secte X a failli mourir, car il n'était pas vacciné.» On se garde bien de dire qu'il existait peut-être une autre cause à la maladie de l'enfant. On évite soigneusement aussi d'indiquer que l'efficacité des vaccins est actuellement fort controversée et que les parents soutenaient que cet enfant était bien vacciné.
b) On annonce : «Les enfants sont totalement coupés du monde dans la secte Y.» Le téléspectateur n'a aucun moyen de savoir que, par exemple, la maison qu'habitent ces enfants est au milieu d'un village, qu'ils ont donc obligatoirement des copains qui viennent à la maison (et réciproquement), que les enfants regardent régulièrement la télé et qu'ils partent en vacances en camping ou même en colonie. Cette manière d'annoncer les choses s'appelle de la désinformation.
c) On fait tout un battage publicitaire en annonçant que la gendarmerie est venue un beau matin chercher tous les enfants de la secte S., car on suspecte de la malnutrition, des privations de sommeil, des violences, des affaires de moeurs... Le téléspectateur reste sur cette idée, car personne, parmi tous les médias qui ont clamé cette information haut et fort, ne publiera le moindre entrefilet pour expliquer que les enfants sont tous revenus deux heures plus tard, car tous les contrôles étaient négatifs... Cela aussi s'appelle de la désinformation. On pourrait ainsi rnultiplier les exemples. Chaque fois que le téléspectateur entend mot «secte», il entend aussi «enfant» et «danger». Ceci est très subtil, car de nombreux démocrates suggèrent, concernant «sectes», qu'après tout, les gens vivent comme ils veulent et que personne ne peut leur reprocher. C'est à ce moment-là que des moralisateurs arrivent pour dire «Et les enfants, ont-ils le droit d'obliger les enfants à tout ça ?» A force d'entendre ce matraquage associant les mêmes notions, sectes = enfants = danger, tout le monde finit par y croire, y compris les magistrats. Ceux-ci n'ont ni la volonté ni le temps de se rendre sur place. Ils sont dès le départ persuadés que ces notions existent forcément et que si la procédure ne permet pas de les établir, c'est qu'ils sont en présence de gens intelligents qui ont réussi à leur dissimuler les faits. Les procédures vont donc se succéder, les mesures d'assistance éducative vont pleuvoir, l'aboutissement normal du processus étant le placement de tous les enfants à la DASS. Ceux qui prendront ces mesures, sont d'ailleurs persuadés de sauver des enfants en danger et ne se doutent pas du tout qu'ils ont réagi conformément à ce gigantesque plan, de nature à déstabiliser et à neutraliser tous les groupes qu'on veut absolument faire taire.

C -3ème phase : rassurer les démocrates en créant une commission d'enquête parlementaire Parodie d'enquête : 172 dossiers en 50 minutes !
Dans un pays imaginaire, une dictature militaire veut rassurer l'opinion publique. Elle charge donc une commission d'enquête d'établir une liste de suspects en lui faisant officieusement savoir qu'elle doit se contenter de recopier la liste confidentielle que les généraux vont lui envoyer. Après réception de la liste, cette commission se réunit quelques minutes, pour la forme, et annonce la conclusion de ses «travaux». Au pays des droits de l'homme, cela s'est passé de la même manière. Lorsqu'on connaît les enjeux financiers colossaux en filigrane, on ne peut pas s'inquiéter de la situation de M. le député RPR Alain Gest, président de la commission, réelle celle-là, dont les «travaux» se sont avérés des plus fictifs. Malgré le fait qu'au printemps 1997, ce «démocrate» n'a pas été réélu, il est certainement à l'abri du besoin...
En effet, tant d'anomalies entachent les «travaux» de cette commission d'enquête qu'on est en droit de se poser de sérieuses questions :
1 - La liste est sensiblement la même que celle qui avait été établie bien antérieurement par les renseignements généraux, comme si on s'était contenté de la recopier.
2 - Les travaux ont été placés sous le régime du secret, chose exceptionnelle en cette matière. Par un communiqué de presse du 30 octobre 1996, Philippe Séguin, président de l'Assemblée nationale, a d'ailleurs cru bon de le rappeler : «L'enquête politique que nous sommes mandatés pour conduire [...] ne peut être menée qu'au grand jour.»
3 - L'établissement de la liste n'a pas été contradictoire. Sans que les membres ou les représentants des mouvements aient été entendus, la liste a été établie de manière totalement arbitraire. Les soi-disant visites sur les lieux ont été de simples formalités. M. Gest venait simplement annoncer aux groupes qu'ils faisaient partie de la liste, sans même écouter leurs arguments. On n'a procédé qu'à 20 auditions.
4 - La commission d'enquête ne s'est réunie que deux fois, soit 50 minutes au total, et, dans ce laps de temps, a «contrôlé» l'application des 10 critères à 172 mouvements ou associations. Du jour au lendemain, ces groupes ont tous été qualifiés de «sectes». Cela représente moins de 20 secondes par dossier ! Un record.
5 - Le rapport de la commission a été ratifié par l'Assemblée nationale «[...] à l'unanimité, le 20 décembre 1995, par les 7 députés présents». (L'Humanité, 11 janvier 1996)
6 - Comme par hasard, on a «oublié», dans la liste, certains mouvements qui ne contestent pas être dangereux : mouvements sataniques et mouvements extrémistes violents se réclamant de certaines religions. Comme par hasard, ceux-ci ne remettent en cause, ni la mondialisation de l'économie, ni l'industrie agroalimentaire, ni la politique de santé, ni les vaccinations... Ce nombre d'anomalies est tellement caricatural qu'à ce niveau, tout commentaire serait superflu.

2 - Les objectifs de la psychose : contrôle futur des associations et neutralisation de tous les groupes, surtout ceux qui «en savent trop»

A - Contrôle futur des associations
Toute démocratie fonctionne grâce à l'énorme tissu associatif. Si demain les associations pouvaient être contrôlées par le pouvoir, ce serait la fin de la démocratie. De la République, il ne resterait que le nom. Or, à une époque où le taux de chômage devient gigantesque, où l'agriculture est en totale déconfiture, très paradoxalement, toutes les mesures prises par les gouvernements ont aggravé les choses depuis 10 ans. Tant qu'on pense qu' ils ne l'ont pas fait exprès, personne ne dit rien. On vote à droite, puis à gauche, et puis on revotera à droite. Mais de plus en plus d'associations tentent de mettre en place des circuits économiques parallèles et recréent ainsi une vie économique. Or, les minorités qui possèdent les moyens de production dans le monde vivent en réalité de la pauvreté et du chômage. Elles s'enrichissent sur le dos de notre misère. Elles ne souhaitent pas du tout que le chômage diminue et que l'agriculture redevienne florissante. Elles voient d'un très mauvais oeil ces reprises d'une économie parallèle. Plus nous sommes pauvres et plus ils sont riches. Il faut donc faire taire tout ce milieu associatif. Mais comment contrôler les associations sans déclencher une révolution ? Tout simplement en faisant croire que certaines associations sont dangereuses et en manoeuvrant suffisamment habilement pour que l'opinion publique demande elle-même une loi de contrôle des associations. Cela a failli marcher lorsque, dès le début de la campagne antisectes, en 1996, les parlementaires interrogés déclaraient qu'il n'était pas possible de faire la différence entre une secte et une association. Heureusement, certains d'entre eux ont réagi, en indiquant que notre arsenal législatif était suffisant. La psychose n'avait, en outre, pas encore assez sévi. Car, si la manoeuvre avait réussi, dès 1996, l'opinion publique aurait exigé un projet de loi de contrôle des associations. Sous le paravent de la défense des «pauvres enfants embrigadés», ce projet aurait été largement voté, sous les applaudissements des syndicats. Ceux-ci auraient compris, mais trop tard, que cette loi s'appliquait d'abord à eux...

B - Neutralisation des groupes «qui en savent trop»
Aujourd'hui, il est clair que si l'on veut contrer les arguments de toute personne ou de tout groupe ayant quoi que ce soit à proposer de dérangeant, il suffit de prétendre qu'il fait partie d'une secte pour que le débat s'arrête.
Les homéopathes sont actuellement accusés par le Conseil de l'Ordre des médecins d'être membres de sectes ou, au minimum, sympathisants. Du coup, tous les médecins qui s'intéressaient à l'homéopathie décrochent, souvent par peur. Les homéopathes devront donc à l'avenir prouver qu'ils ne font pas partie d'une secte, que leur association d'homéopathes ou de personnes réfléchissant à une autre manière d'aborder la santé, n'est pas non plus reliée à une secte. Bref, on ne parle plus d'homéopathie. Tout est mobilisé sur le débat: secte ou non. C'est exactement ce qui a été prévu au départ. Dès qu'existe quelque part en France un groupe de recherche sur une autre économie, une autre alimentation, une autre conception de la santé, à plus ou moins long terme, ce groupe est qualifié de secte. On ne l'écoute plus et personne ne s'intéresse à ses travaux. Ainsi, parmi les journalistes de toutes les chaînes de radio et de télévision et de la presse écrite qui sont venus à La Coucourde, aucun ne s'est demandé : «Et si c'était vrai que leur science produit des fruits et légumes plus abondants à l'hectare, succulents, riches énergétiquement ?» Tellement convaincus d'être en présence d'une secte qu'ils ont marché entre les agrumes, les carottes géantes et les aubergines de 2 kg, sans les voir. Aucun d'entre eux, non plus, n'a remarqué que les fraises poussaient en pleine terre jusqu'en décembre, presque sous La neige. C'est exactement ce qu'on attendait d'eux...

C - Objectif : pensée unique ni odeur ni frontière pour les milliards
Ainsi, progressivement, tous les empêcheurs de tourner en rond, tous ceux qui essayent de faire savoir qu'il existe d'autres solutions que de piller et détruire la planète en augmentant les profits colossaux d'une petite minorité, seront mis à l'index. Chaque chercheur isolé qui, un jour, ne pense plus «comme tout le monde» devient immédiatement un «illuminé». Donc on ne l'écoute plus. Dans les années 60, lorsqu'un écrivain célèbre, ou un professeur, ou même un ecclésiastique renommé, émettait une opinion insolite, tout le monde s'interrogeait sur le fond de ce qu'il avait dit. Il ne pouvait pas, du jour au lendemain, avoir sombré dans la folie. Donc on vérifiait. Aujourd'hui, dès qu'une personnalité, quelle qu'elle soit, même couverte de diplômes et d'expériences, émet une opinion dérangeante, nous avons tous pris le réflexe de ne pas nous interroger sur le fond de ce qu'elle dit, mais sur le seul fait de savoir si cette personne a ou non perdu la raison. En grand nombre, nous avons protesté pendant des années sur le sort réservé à Alexandre Soljenitsyne, sans savoir que nous referions la même chose à certains de nos concitoyens parce qu'ils maniaient des sujets tabous. Nous avons tous des certitudes sur des faits que nous n'avons pas vérifiés. En théorie, notre démocratie permet à chacun de s'exprimer, mais voilà : le chercheur qui dérange perd sa place; l'universitaire qui ne pense pas comme tout le monde perd son poste; l'écrivain qui émet une opinion insolite est censuré le dirigeant sportif qui veut que ses élèves soient bien dans leur peau et tous heureux de pratiquer, au détriment des médailles, est remplacé. En résumé, tout ce qui dérange la «pensée unique», destinée à mondialiser l'économie, c'est-à-dire à concentrer les profits dans quelques mains, est balayé. Voilà pourquoi : La maison de l'inventeur du moteur à air comprimé a brûlé (dans les années 50). Les compagnies d'assurances ont payé très vite et sans discuter. En 1973 (Premier choc pétrolier), il a été «suggéré» à ceux qui avaient mis au point le moteur à eau de faire disparaître tous les plans. Ils ont obéi. En 1985, le Rainbow Warrior de Greenpeace a été coulé. On a « oublié» de publier ce qu'a dit Haroun Tazief sur les centrales nucléaires en France. Le nuage de Tchernobyl n'est pas passé au-dessus de la France. Les sectes sont dangereuses : il faut donc les détruire..._________________

26 avril 2006

 

Le vote électronique aux USA en question

Une série d'éléments qui mettent un gros doute sur la légitimité de la présidence Bush...

1. 80% des votes aux USA sont comptés par les machines de deux sociétés: Diebold et ES&S.
2. Il n’y a pas d’agence fédérale avec une autorité de régulation ou de supervision de l’industrie des machines à voter aux USA.
3. Le Vice président de Diebold et le président d’ES&S sont frères.
4. Le président et CEO de Diebold est un important organisateur et donateur de la campagne de Bush qui écrivit en 2003 qu’il était « engagé à aider l’Ohio a donner ses voix au président l’année prochaine » (élections de 2004).
5. 35% de ES&S appartiennent au sénateur républicain Chuck Hagel, qui devint sénateur sur un décompte effectué par les machines ES&S.
6. Chuck Hagel, ami de longue date de la famille Bush, a été convaincu de mensonge, à propos de sa participation dans ES&S, par la commission d’éthique du Sénat.
7. Le sénateur Chuck Hagel était sur la short list des colistiers de Bush, pour la vice-présidence. 8. ES&S est le plus important fabricant de machines à voter aux USA et compte 60% de tous les votes.
9. Les nouvelles machines de Diebold à écrans tactiles n’ont pas de trace papier des votes. Il n’y a aucun moyen de vérifier que les données sortant des machines correspondent à celles entrées par les votants.
10. Diebold fabrique aussi des distributeurs automatiques de billets, des scanners de caisses, des distributeurs de tickets, qui enregistrent chaque transaction et peuvent générer une liste sur papier.
11. Diebold est basé en Ohio.
12. Diebold emploie 5 développeurs déclaré coupable de fraudes. Ce sont les personnes qui ont écrit le code des machines à voter.
13. Un ex-Senior Vice-President de Diebold, Jeff Dean, a été déclaré coupable de 23 chefs d’accusation de vol au 1er degré.
14. Jeff Dean a été déclaré coupable d’avoir caché des « back doors » dans son software et d’avoir utilisé un « haut degré de sophistication » pour échapper aux détections pendant 2 ans. 15. Aucun observateur international n’a été admis aux élections en Ohio.
16. La Californie a banni les machines de Diebold pour sécurité insuffisante.
17. 30% de tous les votes aux US sont exécutés sur des machines à écran tactile, invérifiables sans support papier.
18. « Le Help America Vote Act » de Bush en 2002 a pour but de remplacer toutes les machines par le nouveau système à écran tactile sans trace papier.
19. Toutes les erreurs de machines à voter détectées ont été en faveur de Bush ou de candidats républicains.
20. Statistiquement la probabilité que les erreurs soient toujours en faveur de Bush et de 250 millions contre 1.

25 avril 2006

 

Mandalas qui modifient la conscience



 

Le progrès en procès

« La vie et les vivants ne peuvent plus supporter ce à quoi, désormais, l’ambition progressiste conduit. Il suffit d’ouvrir les yeux pour constater les dégâts. Après Dieu, le progrès est mort». La condamnation est sans appel et le réquisitoire de Jean Paul Besset, impitoyable ! « Destructions, dégradations, dévastations, contaminations, pollutions, mutations... la plus grande casse de l’histoire est en cours. C’est la casse du vivant. L’écocide » ! Porté aux nues par nos sociétés
modernes, le progrès est devenu destructeur et nous sommes tous en danger d’extinction : après les végétaux et les animaux, c’est au tour de l’humanité d’en être la proie car aujourd’hui « l’homme menace l’homme » : 20% des décès annuels dans le monde (10 millions de personnes) sont attribués à la dégradation de l’environnement. Pire encore : la catastrophe écologique se double d’une crise sociale avec son cortège d’inégalités, de précarité, frustrations et pathologies de l’âme humaine. Mais qu’on se rassure clame le discours dominant : le progrès scientifique et technique est à même de réparer ses propres méfaits! Impossible rétorque Jean Paul Besset : le génie de l’homme est peut être immense mais il est : « incapable de recréer
un climat bienveillant, un toit d’ozone protecteur,... une eau potable pour 9 milliards d’individus... Toutes les Silicon Valley de la planète n’y changeront rien. L’humanité ne possède aucune solution technique susceptible de se substituer au vivant. » Alors d’où viendra le salut ? Ni de droite, ni de gauche affirme J.P Besset. Libéraux et gauchistes s’entendent depuis
toujours pour défendre le même imaginaire progressiste et « se refusent à prononcer les mots qui fâchent : décroissance, limites, sobriété, modération, écotaxes». Mais bien loin de prôner un repli sur le passé, le livre appelle de ses voeux l’avènement d’une nouvelle Terre:
celle de la « social-écologie ». Il ne s’agit pas d’un nouveau programme miracle ou de la toute dernière idéologie providentielle mais bien d’une profonde mutation de nos sociétés. Tournant le dos au dogme progressiste de la croissance, la « social-écologie» nous propose d’emprunter un chemin « pragmatique, graduel et négocié » où « disposer d’une planète vivable deviendrait le premier des droits et des devoirs de chaque humain. » Toute la question étant de savoir si nous aurons « assez de temps pour choisir les modalités de la sobriété avant que le rationnement ne nous soit brutalement imposépar l’effondrement du vivant ? »
S. de M.

24 avril 2006

 

Connaissez-vous votre empreinte écologique ?

Par Patrice van Eersel


Si le monde était égalitaire, chacun des six milliards d’humains vivant actuellement aurait droit à 1,9 ha de surface vivante, pour satisfaire ses besoins sans attaquer la biosphère. La moyenne mondiale est aujourd’hui de 2,3 ha : nous sommes donc gravement à découvert ! Mais certains beaucoup plus que d’autres : l’Européen moyen dévore 6 ha et l’Américain 12 ha, soit trente fois plus qu’un Afghan !
Au rythme où vont les choses, les calculs montrent qu’il faudrait entre deux et quatre planètes supplémentaires pour que la nôtre puisse continuer à vivre comme elle le fait aujourd’hui. L’affaire est gravissime. Il est plus qu’urgent que chacun change de vision et surtout de comportement. Depuis quelques années, la branche française du WWF, l’une des plus anciennes associations écolos du monde, tire des fusées rouges et multiplie les initiatives. Daniel Richard, son président, invite tous les réseaux verts, mais aussi humanitaires, et plus largement humanistes, éthiques ou spirituels, à interconnecter leurs démarches - les synergies sont de toute façon devenues obligatoires. L’une de des initiatives du WWF-France est de réunir des représentants de toutes les grandes religions et de les interroger sur leurs manières d’aborder les questions d’environnement. Dès la première des ces réunions, le thème majeur du WWF, présenté notamment par Thierry Thouvenot, a focalisé toutes les attentions sur une notion cruciale : l’empreinte écologique. C’est une façon de mesurer la pression qu’un être ou une communauté exerce sur la biosphère. Une approche fondamentale, dont l’application donne la chair de poule. Elle fait notamment prendre conscience que les évènements terroristes et guerriers qui secouent la planète peuvent aussi se lire de façon environnementale. L’une des lectures les plus surprenantes du nouveau mythe moderne du Boeing-percutant-la-tour-géante est d’observer les empreintes respectives de l’expéditeur et du destinataire - en l’occurrence, schématiquement, les empreintes écologiques de New York et de Kaboul.La première est la plus forte du monde. La seconde la plus faible.

Qu’est-ce que l’empreinte écologique ?
C’est un modèle mathématique “input-output” de toutes les ressources qui entrent dans un pays, ou une ville, ou une maison, ou une personne (air, eau, métaux, bois, étoffe, aliments, pétrole, électricité, etc.) et de toutes celles qui en sortent (déchets, excréments, gaz, chaleur, produits divers), puis de calculer combien d’hectares d’écosystèmes sont nécessaires pour produire ces ressources et absorber ces déchets.Les calculs pour les années 2000 sont brutaux. L’empreinte écologique la plus forte du monde est celle des USA - dont le citoyen moyen a besoin de 12 hectares pour vivre. L’empreinte la plus faible est celle de l’Afghanistan - dont le citoyen moyen a besoin de 0,4 hectare (soit 30 fois moins). Dans une “poétique nihiliste”, le plus pauvre n’ayant strictement pas les moyens de s’offrir un Boeing, il l’a donc (brutalement) renvoyé à son fabriquant. Évidemment, la réalité est plus tordue. D’abord, j’ai triché : il y a un pays (un seul) encore plus pauvre que l'Afghanistan. C’est l’Érythrée, dont l’habitant moyen a une empreinte de 0,25 ha. Et puis, à l’autre bout, deux pays ont des empreintes par habitant plus fortes que les USA : Singapour et surtout les Émirats Arabes Unis (EAU) qui, avec 16 ha, battent tous les records - une pression écologique 40 fois plus forte que pour l’Afghan moyen. Autrement dit, les cousins de Ben Laden sont les humains les plus gourmands et les plus polluants ! Mais trêve de paradoxe malin : Singapour et les EAU sont microscopiques. La nation qui en valeur absolue pose son empreinte le plus profondément dans la biosphère, c’est bel et bien l’Amérique, malgré ses immenses forêts. Et nous ? Sachant que l’empreinte planétaire viable serait d’environ 3 ha, connaissez-vous votre propre empreinte écologique ? Deux réponses possibles : statistique ou personnelle. Le Français moyen a une empreinte de 7,2 ha (1,6 fois moins que l’Américain, 8 fois plus que l’Afghan). Nous sommes, mine de rien, parmi les plus goulus des Européens - la moyenne de l’U E est de 6 ha. Mais la vraie question est plutôt : “Connaissez-vous votre empreinte écologique personnelle ?” Pour la calculer, plusieurs sites web proposent leurs services (cf. ci-dessous). La question est si grave qu’on ne peut que se secouer : il faut changer de style de vie, au moins sur un secteur clé ou à certains moments. Moyennant quoi, toutes les réactions coexistent. Au moment où nous les avons consultés pour cet article, deux des experts écologiques les plus proches de Nouvelles Clés ont réagi différemment :- Alain Mamou-Mani, fondateur de la première revue de business vert en France, aborde les choses par l’humour noir, prévoyant que la plupart d’entre nous vont assez frileusement se replier sur eux-mêmes - avec le paradoxe bien connu qu’une baisse de l’activité économique ferait chuter l’emploi, mais aussi le taux de CO2, et donc serait bon pour la planète.- Michael O’Callaghan, lui, qui travaille depuis des années sur le concept d’empreinte écologique, est plus optimiste, non sans paradoxe à son tour, puisque, contre toute attente, l’Irlande a l’une des empreintes moyennes les plus fortes d’Europe, particulièrement la ville de Dublin - mais Mike milite d’arrache-pied avec une équipe chargée d’inventer un “Dublin soutenable” pour 2015.

Quelques gestes pour réduire notre empreinte écologique
Au WWF-France, l’équipe animée par Thierry Thouvenot (qui a dirigé la rédaction de Planète Attitudes, éd. du Seuil) a sensibilisé le public français à l’impact d’un certain nombre de gestes simples de la vie quotidienne sur l’empreinte écologique d’un individu.
C’est frappant. Sachant que chaque Français “pompe” en moyenne la substance de 7,2 hectares de biosphère en un an (soit 72 000 m2), voici quelques exemples d’économie possible :
• Je remplace 5 ampoules classiques par des ampoules fluo-compactes à économie d’énergie => je réduis mon empreinte écologique de 100 m2 par an.
• Dans mes achats de nourriture, j’augmente de 50% la part de ce qui est produit localement => je réduis mon empreinte de 300 m2 par an.
• Chaque année, je remplace 5 heures de voyage en avion par le même trajet en train ou en car =>je réduis mon empreinte écologique de 1000 m2 par an.
• Chaque jour, je passe 3 minutes de moins sous la douche => je réduis mon empreinte écologique de 400 m2 par an.
• Je conduis 25 km de moins en voiture par semaine => je réduis mon empreinte de 500 m2 par an.
• Une fois par semaine, je remplace la viande que je mange habituellement au dîner par un substitut végétarien (steak de soja par exemple) => je réduis mon empreinte de 1000 m2 par an.
• 4 fois par mois, je fais sécher mon linge sur une corde au lieu d’utiliser un sèche-linge électrique => je réduis mon empreinte de 100 m2 par an.
• J’augmente de 50% la proportion de nourriture que je consomme qui n’est ni emballée, ni traitée industriellement => je réduis mon empreinte de 500 m2 par an.
• Je reporte d’un an la décision d’avoir un enfant => je réduis mon empreinte écologique de 26 000 m2 (2,6 ha) par an.

Source : www.redefiningprogress.org)

Calculer votre empreinte écologique :http://www.wwf.fr/empreinte_ecologique/http://www.agir21.org

23 avril 2006

 

Iam - La fin de leur monde (clip censuré)


Iam - La fin de leur monde


 

Pouvons-nous encore faire quelque-chose ? Oui : Consommer autrement !

La tragédie actuelle est que chacun de nous se vit comme écrasé par un processus global sur lequel il ne peut apparemment rien. Est-ce en triant gentiment mes déchets ou en économisant l’eau et le gaz dans ma petite commune de France que je vais changer quoi que ce soit aux grands dérèglements planétaires ? Trois personnalités actives sur le front écologique pensent qu’il y a encore quelque chose à faire. Trois points de vue différents qui ont un point commun : c’est d’abord parce que nous sommes, quotidiennement, des consommateurs, que nous avons en main, collectivement, un levier extraordinaire. Si nos responsables politiques étaient courageux, ils placeraient ce thème brûlant au centre du débat !
François Lemarchand : « Emparons-nous de la locomotive devenue folle ! »Optimiste né, François Lemarchand, patron des magasins Nature et Découvertes, dont la fondation soutient beaucoup d’associations écologiques, résiste au défaitisme qui nous gagne facilement à l’énoncé de l’état du monde. Il n’est pas le seul.
« Et si, plutôt que de nous laisser passivement emporter à bord du train mondial devenu fou, nous nous emparions de la locomotive et prenions les gouvernes en main ? Comment ? Les entreprises détiennent un pouvoir majeur, certes, mais elles ne sont pas toutes-puissantes. Elles ont deux talons d’Achille : leurs clients et leurs employés. Si les premiers désertent et cessent d’acheter, l’entreprise est fichue. Même chose si les seconds ne sont plus motivés et font du mauvais travail. Or les clients et les employés, c’est nous ! « Ces propos sont-ils exagérément optimiste ? Pas si sûr… En dix ans, le nombre des “alter-consommateurs” (attentifs à la qualité, bio entre autres, des produits et à l’éthique de la production) est passé de 4% de la population à 25%, alors que celui des “hyper-consommateurs” (boulimiques inattentifs) chutait de 18% à 8%. Certes, la plupart d’entre nous demeurent schizophrènes, rêvant d’une vie plus simple, sans cesser de rêver à la croissance classique. Mais de plus en plus, nous faisons la différence entre croissance quantitative et développement qualitatif… »
(Propos tenus aux 3° Rencontres Écologie et Spiritualités, organisées par le WWF-France et l’Institut bouddhiste de Karma Ling, en octobre 2004)
Une force considérable La consommation responsable peut-elle être un levier politique et un facteur de transformation ? Les militants d’Action Consommation y croient aussi. Pour transformer le pouvoir d'achat en pouvoir d'agir, cette association interpelle les pouvoirs publics, les institutions, les entreprises et organise des campagnes et des débats sur les OGM, l’alimentation, la publicité, l’habitat, le tourisme… La force de cette approche, c’est qu’elle s’appuie sur une activité que nous pratiquons tous quotidiennement ! Modifier même une parcelle d’une telle énergie peut avoir des conséquences incommensurables.
À lire : Canopée, le magazine annuel de Nature & Découvertes consacre une bonne part de ses colonnes au développement durable et aux comportement éthiques.
Contact : Nature et découverte : www.natureetdecouvertes.com Action Consommation : www.actionconsommation.org

Pierre Rabhi : « Imaginons une décroissance vers l’harmonie ! »Agriculteur, écologiste, promoteur de l’idée de décroissance, Pierre Rabhi est le fondateur du réseau vert Terre & Humanisme. Il fut candidat présidentiel en 2001 et rassemble aujourd’hui autour de son nom un courant totalement incongru et pourtant formidablement pertinent : dans un monde où le mot le plus sacré est « croissance », il prône la décroissance ! Ami notamment de Nicolas Hulot, avec qui il vient de publier un livre d’entretien malgré tout positif - "Graines de possibles", éd. Calmann Lévy -, c’est un courageux qui tient son cap depuis presque un demi-siècle.
« Je pense que le concept de modernité est une imposture : elle prétend améliorer la condition humaine, alors qu’elle la saccage. Pour moi, personnellement, la seule solution a été d’organiser autre chose ailleurs. Vous vous demandez comment réformer ce système de l’intérieur, sans tout casser ? Je vous réponds : ce système est déjà mort, nous pratiquons sur lui un acharnement thérapeutique. Les politiques s’escriment à croire que la croissance va tout arranger, c’est faux. On pense que même les pays qui ont augmenté leur PIB ont vu la paupérisation augmenter dans les couches les moins favorisées. Il faut mettre nos capacités au service d’une autre logique. « Si une entreprise est florissante et qu’elle construit aussi du sens, tant mieux ! Ce que nous condamnons dans la croissance, c’est la spoliation permanente d’une majorité au profit d’une minorité et la destruction de la biosphère. On nous rétorque : “Vous voulez retourner à l’âge de pierre !” Les plus critiques sont du Tiers-Monde : “Vous nous demandez d’arrêter la machine, de ne pas en profiter nous aussi !” Les 1,2 milliards de Chinois ne sont pas du tout dans un schéma de décroissance. Notre lutte peut donc sembler vaine. Mais l’Europe, qui a été le foyer de la logique du “toujours plus”, peut devenir le foyer d’une autre logique, intégrant la protection de la planète ! C’est possible, car raisonnable. L’un des éléments de base à recréer, est de relocaliser l’économie. Il est scandaleux d’aller chercher des produits à des milliers de kilomètres, quand ils sont disponibles à cent mètres. « Cela prendra du temps, de comprendre que l’acte d’acheter comporte bien plus que de l’économique. Si on n’intègre pas la beauté, le sens, l’humain… on est fichu. »
À lire : Du Sahara aux Cévennes,Pierre Rabhi, éd. Albin Michel.
Contact : www.pierrerabhi.org

Jean-Pierre Rimsky-KorsakoffAvènement d’une nouvelle citoyenneté : la consom’action est entre vos mains !Et si le simple geste d’acheter tel ou tel aliment, dans tel ou tel magasin, était loin d’être anodin ? Autant les rebelles des années 1970 s’imaginaient qu’ils allaient facilement «rejeter la société de consommation», autant ceux des années 2000 savent que c’est impossible, mais que l’on peut consommer de manière extrêmement consciente et politique. Ancien membre de la fédération Biocoop Grand-Ouest, Jean-Pierre Rimsky-Korsakoff est l’un des penseurs de la Consom’action.
Nous sommes tous des consommateurs. Nous sommes des millions. À travers nos achats, nous modelons le monde dans lequel nous vivons. En essayant d’acheter en conscience, nous développons notre esprit critique. Mieux je serai informé sur l’origine des produits que j’achète, sur la façon dont ils sont fabriqués, sur qui j’enrichis en les achetant, mieux je pourrai les choisir en accord avec mon éthique. Acheter consciemment est une façon très concrète pour chacun d’investir dans un futur viable. On ne peut se contenter, en tant que consommateur, de rechercher systématiquement les produits les moins chers, en pensant que, de toute façon, «c’est toujours trop cher pour ce que c’est». Je suis étonné de constater que beaucoup de gens vont faire des kilomètres (donc dépenser de l’argent) pour «gagner» quelques centimes sur l’achat d’un produit. Ils ne perçoivent probablement pas que, quand il s’agit d’acheter une voiture, ils ne sont plus à mille euros près. Ce paradoxe flagrant du comportement ne serait-il soigneusement masqué par un rabâchage constant des médias ? Peut-être avons-nous besoin de prendre du recul, de relativiser ? Lorsque j’achète un produit, en ai-je vraiment besoin ? Quelle est la part de choix personnel et celle suscitée en moi par la publicité ? Face à ces propos, que certains consommateurs trouveront rabat-joie, il est juste aussi de dire qu’il y a une véritable joie à acheter le produit dont j’ai vraiment besoin, au moment où j’en ai besoin, auprès de quelqu’un qui a mis tout son savoir-faire et son cœur à le réaliser ou à le faire naître ou grandir.
À lire : Au-delà du bio : la consom’action, Jean-Pierre Rimsky-Korsakof, éd. Yves Michel (dont est extrait le texte ci-dessus). Saluons ici le travail remarquable accompli depuis vingt ans par Yves Michel, à la tête des éditions du Souffle d’Or et, depuis quelques années, d’une seconde maison, qui porte son nom et édite des ouvrages remarquables, dont le fameux Émergence des Créatifs Culturels, de Paul Ray et Sherry Anderson (www.souffledor.fr).

 

Goenka, de Davos aux bas-fonds (Vipassana)

Par Dominique Godrèche

Vingt-cinq ans après avoir mis en pratique son enseignement avec des toxicomanes, à l’hôpital de Marmottan, Dominique Godrèche, retrouve son maître de méditation indien, Goenka, qui a diffusé la très ancienne méthode Vipassana dans le monde entier, du Sommet de Davos aux prisons d’Amérique et d’Inde.
De Goenka, j’avais gardé le souvenir d’un maître jovial et blagueur, toujours prêt à nous faire rire pour nous aider à supporter l’austérité d’une session de dix jours de méditation Vipassana. En 1972, Goenka se déplaçait de ville en ville, et ses enseignements itinérants étaient difficiles à localiser. À moins de le croiser par hasard, au détour de ses déplacements en Inde, les chances étaient minces d’arriver accidentellement au bon moment, au bon endroit. Par "hasard", un jour, j’attendis le même avion que lui... Pour la première fois, j’ai pu suivre un cours de Vipassana sous sa direction, à Dharamsala, une région magnifique de l’Himalaya. De cet enseignement, on acquiert la capacité de se concentrer plus facilement, un ressourcement d’énergie et, après un certain temps, la possibilité de ressentir des états de profonde paix intérieure. Au fur à mesure que l’on progresse, survient une amélioration de tout ce qui a trait au système nerveux (sommeil, etc.). Vipassana signifie : « sentir et observer». Tout devient si simple lorsque l’esprit, purifié, s’apaise. Vous êtes alors capable de comprendre immédiatement les problèmes, et de prendre les décisions justes. Transmis à Goenka par U Ba Khin, son instructeur birman, l’enseignement, simple et pragmatique, fondé sur un stage de dix jours, se divise en trois parties : les trois premiers jours sont consacrés à l’apprentissage d’une technique de méditation basée sur l’attention à la respiration, Anapana, qui développe les facultés de concentration et de vigilance. Ensuite commence la pratique de Vipassana à proprement parler, où l’accent est mis sur l’attention aux sensations corporelles et aux souvenirs qui leur sont liés. Enfin, la dernière initiation, Metta, repose sur les notion de compassion, d’amour et de partage. Ces dix jours de méditation, à raison de huit heures par jour, ont un effet étonnant sur le système nerveux, notamment la mémoire. On se découvre des ressources insoupçonnées. Fondée sur la réflexion bouddhiste, interrogeant l’impermanence et la souffrance, Vipassana permet d’aborder les questions fondamentales du souvenir du traumatisme et de la présence à soi-même dans la conscience corporelle. Très efficace, en peu de temps on assiste au rétablissement d’un certain équilibre chez des personnes ayant eu recours, sans succès, à des thérapies chimiques et psychologiques pour calmer leurs douleurs ou leurs angoisses. Goenka lui même, ex-homme d’affaires alors en proie à de terribles maux de tête, s’était inscrit à un cours, désespérant de pouvoir apaiser un jour ses douleurs chroniques par un autre moyen que la morphine… Goenka, qui a gardé de son passé de businessman un grand sens pratique - mais sans le désir de faire du profit ! -, a décidé d’introduire la méditation Vipassana dans les prisons. Deux programmes se sont déjà déroulés, l’un en Inde, l’autre aux États-Unis. Aujourd’hui, de passage à Londres pour la première fois en dix ans, en route pour New- York où se tient le « Sommet des religieux pour la paix », il expose l’impact de cette très ancienne méthode au XXIe siècle « Des centaines de centres pratiquent notre méditation, et les gens attendent leur admission aux sessions. Pourquoi ? Parce qu’il est possible d’atteindre de bons résultats, sans obligation de conversion à une quelconque croyance.Il s’agit d’un savoir pragmatique, accessible à tous. Récemment, nous avons reçu deux mille prêtres chrétiens, et nous avons même envoyé nos assistants en Iran, alors qu’aucun livre non islamique n’y est permis ! Mais nous y sommes acceptés : que peut-on redire au fait de désirer purifier son esprit ? » Dans "Santana, une expérience de vie auprès du maître Goenka en Inde", j’ai eu la chance de pouvoir raconter une session dirigée par Goenka, et la façon dont, plus tard, ce savoir a influencé ma pratique de psychologue clinicienne dans le service de toxicomanie du professeur Olievenstein, à l’hôpital de Marmottan. Anxieux, tendus, le mal-être des toxicomanes hospitalisés devient vite insupportable. Confrontés à leurs douleurs de sevrage, tournant mentalement de façon obsessionnelle, « en sandwich » entre un passé nostalgique et menaçant et un futur rempli de questions.Immobilisés pendant la durée de leur sevrage, de sept à dix jours, dans un lieu dont ils ne sortent pas, leurs angoisses décuplent. Dans un tel contexte, des séances de relaxation, auxquelles s’intègrent certains éléments de Vipassana, favorisent la libération de l’angoisse enfouie, sans avoir à la verbaliser, mais en la rendant consciente, en l’extériorisant. À l’absence du produit, on propose la présence à soi-même. Certains de mes patients ont retrouvé des souvenirs d’enfance totalement oubliés. L’attention canalisée permet un relâchement de la tension nerveuse et du sentiment d’enfermement. Certains oublient même où ils se trouvent ! Les fonctions vitales se réactivent : sentir, toucher, être avec, parler, briser l’isolement. Par la présence à soi-même, un état de simplicité existentielle s’avère thérapeutique. Sentir sa propre capacité de perception est vécu comme une libération pour des gens mal aimés, ou abusés, qui refusent de se percevoir, de se sentir depuis des années.L’agitation mentale calmée, on devient son propre « refuge », selon les termes bouddhistes. Extraordinaire sentiment de bien-être pour des individus qui ne se supportent pas ! La parole vient plus tard, autrement… De punitif, l’enfermement hospitalier devient thérapeutique. Les techniques de « retour à soi-même » questionnent : quelles sont nos ressources intérieures ? Où se situe la liberté ? Qu’est-ce que la dépendance ?C’est ainsi que le programme institué dans les prisons par Goenka a permis à certains de sortir du cycle de l’aliénation carcérale. John, un ex-prisonnier présent à la conférence de Londres, témoigne : « J’avais tenté énormément d’expériences différentes pour m’en sortir, mais rien ne fonctionnait. J’ai une longue histoire de prison, j’y ai été placé quarante-cinq fois, et tout ce que je faisais m’y ramenait. Jusqu’au jour où, dans le dortoir de la prison, je suis tombé sur l’annonce d’un cours de méditation. J’ai décidé de m’y inscrire ; ça a brisé le cycle. » « Le mal que l’on fait aux autres, on le fait à soi-même, explique Goenka ; quand je dirigeais les sessions pour les prisonniers, et que j’écoutais leurs projets de vengeances violentes, je leur répondais : en attendant, avec ce genre de pensées, c’est vous-même que vous détruisez ! » L’un des aspects majeurs de l’enseignement porte sur l’habitude et la répétition : comment s’extraire de l’esclavage de l’habitude ? Goenka insiste sur ces questions. Aujourd’hui, ses interventions se sont diversifiées, et le Forum économique de Davos l’a convié, l’hiver dernier, à donner une conférence à un public d’hommes d’affaires et de financiers sur le tabou de la mort et la notion de bonheur. « Méditer est un art de vivre, dit-il, mais aussi un enseignement scientifique : nous avons remarqué que certains cas de cancer se sont améliorés grâce à la pratique. Et on a si peur de la mort ! Voilà pourquoi j’ai tenu à en parler. » Actif sur tous les plans malgré son grand âge, Goenka est un bon exemple de la façon dont Vipassana agit. Totalement impliqué dans son époque, il expose aux quatre coins du monde l’impact de la méditation dans la vie active, sociale et émotionnelle. Il s’agit donc de l’intégrer dans la vie, à chaque instant : « Méditer dans son coin, en oubliant tout, et se couper du monde serait contradictoire. Au contraire, ayez la meilleure vie possible et profitez-en pleinement ! » Gratuits, ses cours ne représentent pas une source de revenus pour les instructeurs.« Vipassana se propage sans argent, explique Goenka. Ceux qui en tirent un bénéfice aident à son développement, et nous les y encourageons. » Son centre principal, installé à Igatpuri, en Inde, a ouvert un département de recherches sur le bouddhisme.Ailleurs, de nombreuses expériences, sociales et médicales, se sont développées, en Inde, aux États-Unis, en France et en Suisse. « Ne fuyez pas vos problèmes, rappelle Goenka, la fuite n’est pas une solution. Soyez votre propre maître. On ne peut facilement observer sa peur ou sa colère, mais tout le monde peut observer sa respiration et sa sensation. » •
À lire : Santana, une expérience de vie auprès du maître Goenka en Inde, Dominique Godrèche, éditions Albin Michel, coll. « Spiritualités vivantes ».

22 avril 2006

 

Les cassettes de Ben Laden

11/04/06 - Les cassettes de Ben Laden sont aussi fausses que les liens entre l’Islam et le 11 septembre
par Kevin Barrett ,
http://www.madison.com

L’auteur est docteur en arabe avec une spécialité en études islamiques de l’université de Wisconsin à Madison. Converti à l’silam en 1992, il est un des co-fondateurs en novembre 2004 de l’alliance des Musulmans-Juifs-Chrétiens pour la vérité sur le 11 septembre .
Courriel : : kevin@mujca.com.
Pour expliquer sa démarche, il raconte cette histoire populaire juive : « Un enfant était muet et refusait de dire un seul mot, malgré tous les efforts des médecins. Soudain, à l’âge de 10 ans, il lâcha sa cuillère et s’écria : “La soupe est trop salée !” Ses parents étonnés lui demandèrent pourquoi il avait gardé le silence jusque-là. l’enfant répondit : “Jusqu’ici, tout allait bien.”
En tant que détenteur d’un doctorat en islamologie et arabologie, je suis vraiment réticent à dire ceci, mais je me dois de le faire : les événements du 11 septembre n’ont rien à voir avec l’Islam. La guerre contre le terrorisme est aussi manipulée que le dernier enregistrement de Ben Laden.
C’est une chose difficile à admettre parce que je sais de quel côté est beurré mon pain et que déconnecter l’Islam de la question du 11 septembre fait tomber ma tartine sur le côté beurré. Le mythe des liens entre les musulmans et le 11 septembre a généré des millions, si ce ne sont des milliards de dollars, dans des études arabes et islamiques. J’ai terminé mon doctorat l’année dernière, donc tout que j’ai à faire est de baisser les yeux, prendre un profil bas, suivre la ligne du parti et je serai sur la bonne voie pour décrocher une titularisation.
Le problème est que tout est basé sur un énorme mensonge. Prenez le dernier enregistrement de Ben Laden ! Cette voix n’était absolument pas celle de Ben Laden. J’ai récemment aidé à traduire un enregistrement de Ben Laden inconnu jusqu’alors, une vraie bande datant des années 90, à l’époque où il était encore vivant. Je connais la rhétorique religieuse de ce type. Le dernier enregistrement [diffusé par Al Jaezira] n’était pas de lui.
Le meilleur expert américain de Ben Laden est d’accord. Le Professeur Bruce Laurent, chef du département des études religieuses de Duke University, vient de publier un ouvrage avec les traductions des discours de Ben Laden. Il dit que le récent enregistrement est un faux et qu’il est possible que Ben Laden ne soit même plus vivant.
Les enregistrements de Ben Laden truqués « vérifiés par la CIA » ne sont pas une nouveauté. Chaque document supposé émaner de Ben Laden depuis 2001 s’est avéré être un faux de manière flagrante. La dernière fois que nous avons entendu parler du vrai Ben Laden était dans ses affirmations à des journalistes pakistanais après le 11 septembre : "J’insiste pour dire que je n’ai pas perpétré cet acte, qui apparaît avoir été perpétré par des individus avec leur motivation propre. ... J’ai déjà dit que je n’étais pas impliqué dans les attaques de 11 septembre contre les Etats Unis... Je n’avais aucune connaissance de ces attaques."
Puis le 13 décembre 2001, alors que George Bush pleurnichait au sujet "des théories conspirationnistes indignes" qui se propageaient comme un feu de broussailles, la première et la plus médiocre des cassettes où « Ben Laden parle d’outre-tombe » est apparue. La qualité du son et de l’image vidéo était horrible. La vidéo montrait un grand type avec une barbe noire, faisant une pâle imitation de la voix de Ben Laden, revendiquant une connaissance préalable, si ce n’est une responsabilité, des attaques du 11 septembre, et se réjouissant de leur succès. Le problème était que le grand type n’était clairement pas Ben Laden. Il pesait au moins 20 ou 25 kilos de plus, et les lignes de son visage étaient manifestement différentes.
Le " gros Ben Laden " était complètement ridicule, et je cherche encore à rencontrer un observateur avisé qui le considère authentique. (Si vous n’avez pas encore réalisé ça vous même, revenez en arrière, regardez les images vidéo comparez les aux autres images de Ben Laden.) Mais les médias ont laissé passer la supercherie sans poser les vraies questions : pourquoi le gouvernement des Etats-Unis agitait-il devant nos yeux cette confession manifestement fausse ?
C’est peut-être en raison de l’hilarité générale provoquée par le " gros Ben Laden " que le message d’outre-tombe suivant n’avait pas d’images ; c’était une cassette audio remise à Al Jaezira à l’automne 2002. La CIA l’a authentifiée et a alors reçu une grande claque quand, en Suisse, les plus grands experts au monde en matière d’identification de la voix ont annoncé que "le message avait été enregistré par un imposteur."
Depuis lors, chaque message de Ben Laden a été également faux. Ils sont publiés à des moments où le régime Bush a besoin d’un coup de pouce et les médias américains s’accommodent bien de la supercherie. Vous rappelez-vous l’enregistrement de Ben Laden qui a fait les gros titres juste avant l’élection présidentielle de 2004 ? Si vous n’aviez pas réalisé que c’était un film publicitaire produit par la CIA pour George Bush, j’ai quelques bons indices à vous vendre. Walter Cronkite [journaliste américain très respecté], bénie soit son âme, était d’avis que Karl Rove était derrière cette bande. Mais le reste des médias a simplement continué à prétendre que l’empereur avait été abusé.
Et la supercherie peut continuer. Le dernier enregistrement de Ben Laden a été ridiculisé par le plus grand expert de Ben Laden aux Etats-Unis ; pourtant les médias américains continuent de maintenir un voile pudique sur les propos de Cronkite ! Le Professeur Laurent croit que ce faux enregistrement a été conçu pour détourner l’opinion mondiale du massacre horrible de civils pakistanais par un drone errant de la CIA. Mais il peut avoir d’autres objectifs, plus sinistres : préparer l’opinion publique à une autre attaque de type 11 septembre orchestrée pour déclencher une attaque nucléaire israélo-américaine sur l’Iran.
Le vrai Ben Laden, qui a insisté sur le fait qu’il n’avait rien à voir avec le 11 septembre, est mort en 2001 ou début 2002 au plus tard. Les faux messages ont été fabriqués par "al-CIA-da" pour soutenir le régime de Bush et sa prétendue "guerre contre le terrorisme." Il est temps que les Américains se révoltent contre les maîtres de la terreur orchestrée, qui pillent les contribuables des Etas-Unis, piétinent notre constitution, détruisent notre économie et menacent d’un Armageddon nucléaire.

This page is powered by Blogger. Isn't yours?

Abonnement Articles [Atom]