25 juin 2006
LAROUCHE COMMENTE LE SOMMET DE L’OCS
Le 12 juin, l’économiste américain Lyndon LaRouche a rédigé pour Radio Govorit Moskva, une déclaration intitulée « Un tournant de l’histoire », qui fut diffusée le 15 juin, accompagnée de commentaires de Youri Kroupnov et du professeur Youri Gromyko sur le sommet de l’Organisation de coopération de Shanghai.
« L’effondrement imminent du système basé sur le Fonds monétaire international, mis en place après 1971, représente une période de l’histoire mondiale dans laquelle [la nécessité d’opérer] au plus vite de profonds changements dans les relations entre nations devient l’enjeu le plus essentiel et immédiat pour tous les peuples et leurs gouvernements. Une coopération à long terme mise en place autour de l’Organisation de coopération de Shanghai est un élément nécessaire de l’acheminement vers un nouveau système mondial de coopération économique entre Etats-nations parfaitement souverains.
« L’évolution de la situation monétaro-financière au cours du deuxième trimestre 2006 est marquée, d’une part, par l’accélération hyperbolique de la hausse des prix des matières premières et, d’autre part, par la multiplication des faillites de hedge funds et d’intérêts similaires. Cet état des choses pose au monde entier la menace imminente d’un effondrement en chaîne du système mondial actuel, comparable à celui de la Ligue des Lombards pendant l’âge des ténèbres du XIVème siècle. Seul un changement ordonné du système monétaro-financier mondial actuel permettrait d’arrêter cet effondrement.
« L’alternative à l’effondrement passe par un retour aux initiatives que le président Franklin Roosevelt mena à bien dans la période 1933-1945. Les systèmes actuels de banque centrale doivent être réorganisés par les gouvernements souverains respectifs, et les moyens mis en place pour créer du crédit à long terme destiné à financer des améliorations capitalistiques de l’infrastructure publique et des investissements dans des technologies plus avancées. Ceci pourrait être fait par des gouvernements dotés d’un système constitutionnel de souveraineté absolue en matière monétaire, comme celui des Etats-Unis, ou encore au moyen de crédit créé dans le cadre d’accords à long terme entre gouvernements souverains engagés dans la coopération.
« L’émission de crédit à faible taux d’intérêt exige le retour à un système de taux fixes, similaire à celui de Bretton Woods. Si les mesures urgentes de ce type sont adoptées, un des résultats sera le développement d’un pivot eurasiatique, comme centre d’une économie mondiale en développement. L’Europe et les Etats-Unis devront alors réorienter leur politique économique à long terme sur des missions, caractérisant l’ensemble du secteur en voie de développement, dont l’Asie, l’Amérique centrale et du Sud et l’Afrique. Les investissements à long terme destinés à des améliorations capitalistiques en Asie, notamment en Chine et en Inde, seront un aspect central du développement économique global.
« L’aspect décisif d’un tel programme économique doit être la tradition scientifique russe en matière du développement biogéochimique des ressources dites naturelles, ainsi que l’importance grandissante de la fission nucléaire et de la fusion thermonucléaire, en tant que modalités indispensables pour faire face aux crises de l’eau potable et de l’approvisionnement en minéraux pour une population mondiale assoiffée de développement, qui doit atteindre huit milliards d’individus d’ici environ une génération.
« La nouvelle économie mondiale qui doit surgir au plus vite des cendres du système monétaro-financier actuel, doit être articulée autour du rôle dirigeant de l’Eurasie dans la perspective globale. Ce genre d’objectifs vaut pour l’ensemble du monde. Cela veut dire, du point de vue de la science de l’économie physique définie par Gottfried Leibniz, une politique orientée vers l’accroissement du potentiel de densité démographique relative de la planète, grâce à des investissements dans l’infrastructure économique de base et la production de biens tangibles. Par conséquent, le renforcement de la coopération entre Etats souverains d’Eurasie - s’appuyant sur le rôle naturel de la grande nation eurasiatique qu’est la Russie - représente le véhicule politique évident pour accélérer les changements qui s’imposent à la planète dans son ensemble. »
Le sommet de l’OCS met l’emphase sur la coopération économique
Le cinquième sommet annuel de l’Organisation de la coopération de Shanghai (OCS) s’est tenu les 15 au 16 juin derniers à Shanghai. Au-delà des chefs d’Etat des pays fondateurs de l’organisation - Russie, Chine, Kazakhstan, Tadjikistan, Ouzbékistan et Kirghizstan - participaient également cette année, avec un statut d’observateurs, le président pakistanais Musharraf, le président iranien Ahmadinejad, le ministre indien de l’Energie, le président afghan Karzaï et des représentants des pays de la CEI et de l’ASEAN.
A la veille du Sommet, le président russe Vladimir Poutine a publié un article vantant l’OCS comme le « nouveau modèle de coopération internationale », fondé sur un « partenariat d’égal à égal ». Le but stratégique de cette coopération, écrit-il, est de renfoncer la sécurité et la stabilité régionales, de promouvoir le progrès économique et de pousser de l’avant le processus d’intégration régionale, tout en sauvegardant l’identité nationale et culturelle de chaque Etat membre ». Non seulement l’OSC est devenue une « organisation régionale influente » en Eurasie, mais cette influence continue à se renforcer au niveau mondial. Vladimir Poutine a aussi souligné l’énorme potentiel existant pour une coopération mutuelle bénéfique, en particulier dans les domaines de l’énergie, des matières premières, des infrastructures et dans le secteur industriel.
Le président chinois Hu Jintao a abondé dans le même sens, soulignant l’engagement de la Chine envers un « développement pacifique » en Eurasie. Tous les participants au sommet ont mis l’emphase sur le fait que bien que leur collaboration en matière de sécurité - lutte contre le terrorisme, l’extrémisme, le séparatisme et le trafic de drogue - reste en tête de leurs préoccupations, l’OCS n’est pas une alliance militaire dirigée contre des tiers. Mais ils ont précisé, en même temps, qu’ils ne « prendront part à aucune alliance ou association qui puisse mettre en danger la souveraineté, sécurité et intégrité territoriale des pays membres ».
On notera que le thème central du sommet était la coopération économique, en particulier dans les domaines « prioritaires tels que l’industrie de l’énergie, le transport, l’information et les communications, et l’agriculture ». Un « Conseil commercial de l’OCS » fut ainsi créé, ainsi qu’un programme d’action pour une coopération financière entre banques participant à la nouvelle Union interbancaire créée par l’OSC.
Les médias internationaux ont également rapporté les déclarations du président iranien Ahmadinejad, qui, au cours du sommet, a qualifié « de pas en avant » les propositions faites par la troïka européenne, Etats-Unis, Russie et Chine. Mais Ahmadinejad a aussi parlé de la façon dont il voit la coopération économique en Eurasie : « Nos peuples vivent ensemble depuis 1000 ans dans cette région et ont partagé les mêmes espoirs, a-t-il dit, les échanges économiques se sont poursuivis au cours des siècles et les contacts ont profondément pénétré notre culture ». Ahmadinejad a appelé l’OCS à se concentrer sur l’amélioration des transports, l’allégement des tarifs douaniers, et a encouragé également des projets conjoints d’investissements. Il a proposé une conférence sur l’utilisation et le transport de l’énergie, qui pourrait se tenir en Iran.
« L’effondrement imminent du système basé sur le Fonds monétaire international, mis en place après 1971, représente une période de l’histoire mondiale dans laquelle [la nécessité d’opérer] au plus vite de profonds changements dans les relations entre nations devient l’enjeu le plus essentiel et immédiat pour tous les peuples et leurs gouvernements. Une coopération à long terme mise en place autour de l’Organisation de coopération de Shanghai est un élément nécessaire de l’acheminement vers un nouveau système mondial de coopération économique entre Etats-nations parfaitement souverains.
« L’évolution de la situation monétaro-financière au cours du deuxième trimestre 2006 est marquée, d’une part, par l’accélération hyperbolique de la hausse des prix des matières premières et, d’autre part, par la multiplication des faillites de hedge funds et d’intérêts similaires. Cet état des choses pose au monde entier la menace imminente d’un effondrement en chaîne du système mondial actuel, comparable à celui de la Ligue des Lombards pendant l’âge des ténèbres du XIVème siècle. Seul un changement ordonné du système monétaro-financier mondial actuel permettrait d’arrêter cet effondrement.
« L’alternative à l’effondrement passe par un retour aux initiatives que le président Franklin Roosevelt mena à bien dans la période 1933-1945. Les systèmes actuels de banque centrale doivent être réorganisés par les gouvernements souverains respectifs, et les moyens mis en place pour créer du crédit à long terme destiné à financer des améliorations capitalistiques de l’infrastructure publique et des investissements dans des technologies plus avancées. Ceci pourrait être fait par des gouvernements dotés d’un système constitutionnel de souveraineté absolue en matière monétaire, comme celui des Etats-Unis, ou encore au moyen de crédit créé dans le cadre d’accords à long terme entre gouvernements souverains engagés dans la coopération.
« L’émission de crédit à faible taux d’intérêt exige le retour à un système de taux fixes, similaire à celui de Bretton Woods. Si les mesures urgentes de ce type sont adoptées, un des résultats sera le développement d’un pivot eurasiatique, comme centre d’une économie mondiale en développement. L’Europe et les Etats-Unis devront alors réorienter leur politique économique à long terme sur des missions, caractérisant l’ensemble du secteur en voie de développement, dont l’Asie, l’Amérique centrale et du Sud et l’Afrique. Les investissements à long terme destinés à des améliorations capitalistiques en Asie, notamment en Chine et en Inde, seront un aspect central du développement économique global.
« L’aspect décisif d’un tel programme économique doit être la tradition scientifique russe en matière du développement biogéochimique des ressources dites naturelles, ainsi que l’importance grandissante de la fission nucléaire et de la fusion thermonucléaire, en tant que modalités indispensables pour faire face aux crises de l’eau potable et de l’approvisionnement en minéraux pour une population mondiale assoiffée de développement, qui doit atteindre huit milliards d’individus d’ici environ une génération.
« La nouvelle économie mondiale qui doit surgir au plus vite des cendres du système monétaro-financier actuel, doit être articulée autour du rôle dirigeant de l’Eurasie dans la perspective globale. Ce genre d’objectifs vaut pour l’ensemble du monde. Cela veut dire, du point de vue de la science de l’économie physique définie par Gottfried Leibniz, une politique orientée vers l’accroissement du potentiel de densité démographique relative de la planète, grâce à des investissements dans l’infrastructure économique de base et la production de biens tangibles. Par conséquent, le renforcement de la coopération entre Etats souverains d’Eurasie - s’appuyant sur le rôle naturel de la grande nation eurasiatique qu’est la Russie - représente le véhicule politique évident pour accélérer les changements qui s’imposent à la planète dans son ensemble. »
Le sommet de l’OCS met l’emphase sur la coopération économique
Le cinquième sommet annuel de l’Organisation de la coopération de Shanghai (OCS) s’est tenu les 15 au 16 juin derniers à Shanghai. Au-delà des chefs d’Etat des pays fondateurs de l’organisation - Russie, Chine, Kazakhstan, Tadjikistan, Ouzbékistan et Kirghizstan - participaient également cette année, avec un statut d’observateurs, le président pakistanais Musharraf, le président iranien Ahmadinejad, le ministre indien de l’Energie, le président afghan Karzaï et des représentants des pays de la CEI et de l’ASEAN.
A la veille du Sommet, le président russe Vladimir Poutine a publié un article vantant l’OCS comme le « nouveau modèle de coopération internationale », fondé sur un « partenariat d’égal à égal ». Le but stratégique de cette coopération, écrit-il, est de renfoncer la sécurité et la stabilité régionales, de promouvoir le progrès économique et de pousser de l’avant le processus d’intégration régionale, tout en sauvegardant l’identité nationale et culturelle de chaque Etat membre ». Non seulement l’OSC est devenue une « organisation régionale influente » en Eurasie, mais cette influence continue à se renforcer au niveau mondial. Vladimir Poutine a aussi souligné l’énorme potentiel existant pour une coopération mutuelle bénéfique, en particulier dans les domaines de l’énergie, des matières premières, des infrastructures et dans le secteur industriel.
Le président chinois Hu Jintao a abondé dans le même sens, soulignant l’engagement de la Chine envers un « développement pacifique » en Eurasie. Tous les participants au sommet ont mis l’emphase sur le fait que bien que leur collaboration en matière de sécurité - lutte contre le terrorisme, l’extrémisme, le séparatisme et le trafic de drogue - reste en tête de leurs préoccupations, l’OCS n’est pas une alliance militaire dirigée contre des tiers. Mais ils ont précisé, en même temps, qu’ils ne « prendront part à aucune alliance ou association qui puisse mettre en danger la souveraineté, sécurité et intégrité territoriale des pays membres ».
On notera que le thème central du sommet était la coopération économique, en particulier dans les domaines « prioritaires tels que l’industrie de l’énergie, le transport, l’information et les communications, et l’agriculture ». Un « Conseil commercial de l’OCS » fut ainsi créé, ainsi qu’un programme d’action pour une coopération financière entre banques participant à la nouvelle Union interbancaire créée par l’OSC.
Les médias internationaux ont également rapporté les déclarations du président iranien Ahmadinejad, qui, au cours du sommet, a qualifié « de pas en avant » les propositions faites par la troïka européenne, Etats-Unis, Russie et Chine. Mais Ahmadinejad a aussi parlé de la façon dont il voit la coopération économique en Eurasie : « Nos peuples vivent ensemble depuis 1000 ans dans cette région et ont partagé les mêmes espoirs, a-t-il dit, les échanges économiques se sont poursuivis au cours des siècles et les contacts ont profondément pénétré notre culture ». Ahmadinejad a appelé l’OCS à se concentrer sur l’amélioration des transports, l’allégement des tarifs douaniers, et a encouragé également des projets conjoints d’investissements. Il a proposé une conférence sur l’utilisation et le transport de l’énergie, qui pourrait se tenir en Iran.
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