03 juin 2006
Nicolas Hulot prône un poste de vice-Premier ministre du développement durable
PARIS (AFP) - L'animateur Nicolas Hulot a prôné lundi sur i-Télé la création d'un poste de vice-Premier ministre chargé du développement durable, après avoir dans la journée demandé aux préfets une "mobilisation générale" en faveur de l'environnement."Pour le prochain quinquennat, ce qui est pour nous non négociable est la création d'un (poste de) vice-Premier ministre en charge du développement durable qui aurait sous son autorité les préfets", a déclaré M. Hulot, invité de l'émission i-Télé/France Info "A sa place vous feriez quoi".Auparavant, le producteur et présentateur de l'émission Ushuaïa avait demandé aux préfets, réunis par le ministre de l'Intérieur Nicolas Sarkozy, d'envisager une action en faveur de l'environnement nécessitant une "mobilisation générale"."Je leur ai dit que, comme en état de guerre, il faut une mobilisation générale" en faveur de l'environnement et de l'écologie, a déclaré M. Hulot à l'AFP à l'issue de son intervention à huis clos, à l'invitation du ministre de l'Intérieur.L'écologie "ne doit pas apparaître comme une simple contrainte supplémentaire, mais comme un déterminant majeur", a estimé M. Hulot.Aussi, a-t-il demandé aux préfets que l'écologie et l'environnement soient "traités en confluence d'intérêts plutôt qu'en conflits d'intérêts (parce que) personne ne peut être immunisé, quel que soit son statut, contre les conséquences des désordres écologiques et climatiques. Chacun là où il est a une responsabilité majeure pour faire face au plus grand défi auquel l'humanité est confrontée".Il a estimé que le "facteur écologique allait amplifier toutes les difficultés auxquelles l'humanité est d'ores et déjà confrontée".Entre autre, a-t-il souligné, "l'attirance irrésistible des pays du sud pour les pays du nord va donner, avec les désordres climatiques et écologiques qu'ils subiront prioritairement sans les avoir provoqués, une légitimité réelle à ces populations pour aller chercher des territoires plus viables et nos frontières seront bien dérisoires".Il a enfin souhaité que les questions environnementales et écologiques ne viennent "pas en queue du cortège décisionnel, mais (forment) une priorité d'action".
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