10 septembre 2006

 

Eté 2006 : une vague répressive déferle sur la France

La « France d’en haut » aurait-elle peur de la « France d’en Bas » ?
C’est la question que l’on peut se poser lorsque l’on voit la chasse aux sorcières qui a cours en ce moment un peu partout en France.


Depuis le début de l’été 2006, nos gouvernants, probablement conscient de leur fin de règne imminent, légifèrent à tour de bras, au mépris de toute logique, hormis celle, bien sûr, des puissants lobbies bien implanté dans notre pays (liste non exhaustive dans le désordre : chasse, pharmaceutique, pétrolier, phonographique...).

Alors qu’il y a plus de deux siècles, nous nous battions pour instaurer un semblant de démocratie, il semblerait que le travail ait été inachevé.

C’est avec du plomb dans l’aile que notre République continue de brandir hypocritement la devise « Liberté, Égalité, Fraternité ».

La grenouille réagira-t-elle avant d’être cuite ?

L’histoire se déroule durant l’été 2006, dans une région du sud de la France. Cette région fortement rurale a la particularité d’accueillir depuis plusieurs années bon nombre d’alternatifs de tout poil.

Afin d’éviter tout malentendu, je désigne par « alternatif », toute personne n’étant plus dupe sur notre Système actuel (qu’il soit politique, économique ou social) et qui aspire à vivre simplement dans le respect de l’Autre et de la Nature (dire que certains trouvent que ces termes là font sectaire !! Cherchez l’erreur...)

Toujours plus nombreux sont aujourd’hui ces alternatifs qui décident de quitter la ville, histoire d’améliorer leur quotidien et celui de leurs enfants. Je ne m’attarde bien évidemment pas sur les énormes difficultés qu’ils peuvent rencontrer pour acheter un lopin de terre, mais force est de constater que la « fuite » du système pour en créer un nouveau basé sur de nouvelles valeurs est bien réelle.

Et c’est ainsi que dans certains petits patelins, tous ces individus « hors normes » en viennent à créer une nouvelle « norme », plus humaine.

Bien sûr, ce constat ne plaît pas à tout le monde, particulièrement aux autorités en place...
Surtout si la municipalité sent le vent tourner et qu’elle commence à avoir peur pour ses fesses !
Car dans les petits villages de moins de 300 habitants, il est facile de prendre d’assaut une mairie, pourvu qu’il y ait des personnes motivées lors des prochaines élections municipales !
Et un maire conciliant avec les alternatifs, c’est une grosse épine enlevée des pieds de tous ceux qui cherchent à construire justement hors des normes HQE et autres ISO... Car il faut savoir qu’un maire a, depuis 2001, le pouvoir de délivrer (ou non) un permis de construire, même contre l’avis de la DDE.

Mais revenons au sujet de cet article qui se veut à cheval sur les thématiques propres à http://www.Onnouscachetout.com et à http://www.Onpeutlefaire.com....

Ces centaines, ces milliers d’alternatifs commencent à déranger. De part leur indépendance, ils mettent en péril le fonctionnement même du système et de son asservissement.
Pour preuve, le récent acharnement injustifié des autorités sur ces citoyens libres.

J’ai en tête l’exemple d’un commerçant non sédentaire qui a vendu cet été, sur des petits marchés, des préparations à base de plantes destinées à faire des tisanes. Fin juillet, ce petit commerçant déclaré, a été contrôlé. Il a été accusé de « vente de plantes pouvant présenter des risques pour la santé et qui n’ont aucun intérêt au niveau alimentaire, leur commercialisation étant réservée aux pharmaciens ».
S’en suit la liste des plantes « exclusivement médicinales ou inscrites à la pharmacopée », comme par exemple le millepertuis, l’aubépine, la prêle ou la passiflore.... que ce commerçant a été obligé de retirer de son étal.

On pourrait penser de prime abord qu’il s’agit là d’un cas isolé, que cette personne ne s’était pas faite que des amis dans la région...
Pourtant, c’est plusieurs cas similaires qui m’ont été rapportés, notamment chez des commerçants non sédentaire dans cette région du sud de la France.
Descente surprise de la gendarmerie pour vérifier que vous vendez bien des produits « fait maison » dans le cadre d’une production agricole (avec respect de la limite de produits revendus autorisés...), personnes en civil filmant et photographiant les stands, si possible avec leur propriétaire, contrôle de papiers, accusations gratuites de « travail au noir », intimidation lors de convocations au poste, contrôle des étiquettes sur les produits vendus (par exemple, le mot « biologique » est la propriété de l’état ; vous ne pouvez donc pas l'utiliser sans payer une onéreuse cotisation Ecocert, tant bien même que vos produits seraient biologiques !)...
(lire un récent article : La Guerre de l’Ortie)

Voyez comme la pression des lobbies phyto et pharmaceutiques est efficace chez nos politiques afin d’endiguer toute démarche alternative.

Comme seconde preuve de cet acharnement, je citerai deux publications alternatives : Nexus http://www.nexus.fr/accueil.php?no_boucle=1&new_lang= et Pratique de santé http://www.soignez-vous.com/.
Leurs numéros de commission paritaire qui leur permettaient de bénéficier d’un taux de TVA à 2,10% vient de leur être retiré. Leur TVA passe donc à 19,6%, ce qui majore dorénavant le prix du numéro de Nexus de 93 cents (soit presque un euro !).
Raison de ce refus de renouvellement : « En ce qui concerne NEXUS, il ressort des pièces versées au dossier, et notamment des numéros 37 à 43, que cette publication, en contestant dans de nombreux articles les acquis positifs de la science, mettant en doute l’innocuité des vaccins, et partant, le principe même de la vaccination ou celui des greffes d’organes, est susceptible, si elle est lue au premier degré, d’inquiéter les esprits les plus fragiles et ne présente pas, de ce fait, le caractère d’intérêt général quant à la diffusion de la pensée requis par les textes. »
Ainsi, l’Etat se positionne comme « censeur » de l’information en accordant des allègements fiscaux à ceux qu’il juge conforme aux dogmes en place. Il s’agit bel et bien d’une censure, car même si leur publication n’est pas interdite, le coût au numéro dépassant maintenant largement les 6 euros (dans le cas de Nexus), c’est toute une tranche de la population qui hésitera à acheter ce magazine. Donc des lecteurs en moins. Et c’est probablement la mort à moyen terme de ces deux publications si on ne les soutient pas activement, en s’abonnant par exemple.

Lire le communiqué du journal Pratiques de Santé
Lire le communiqué de Nexus rapporté sur le forum d’Onnouscachetout.com
Un dernier exemple tant que j’y suis, toujours dans le même village : un ami assez porté sur la spiritualité a été convoqué au poste de gendarmerie. Le début de « l’interrogatoire » du gendarme fut surprenant : « Vous êtes un gourou. Prouvez nous le contraire ». Après leur avoir expliqué que c’était à eux de prouver qu’il était un gourou, et n’ayant rien à se reprocher, il est sorti libre de la gendarmerie... après 6h d'interrogatoire.

Et je ne reviens pas sur le projet de loi sur le S.C.O. ("Service Civique Obligatoire"), les promenades en forêts interdites lors de la période de chasse dans certaines régions, le passage en force de la loi DADVSI, du dernier rapport MIVILUDES sur les sectes, l'Etat ayant perdu contre Kokopelli, décide néanmoins de faire appel (et ne respecte donc plus sa propre justice...

Toutes ces nouvelles mesures répressives de ces dernières semaines m’amènent à la conclusion qui suit.

J’ai écrit il y a 3 ans dans l’éditorial d’Onpeutlefaire.com, cette petite phrase : « La façon la plus efficace de combattre un système qui ne nous convient plus n'est pas de lutter contre lui mais de s'en désintéresser et de ne plus l'alimenter... »
Je précise que cette phrase, en ce qui me concerne, ne signifie pas devenir un ermite autarcique et n’est absolument pas incompatible avec d’éventuels engagements politiques locaux.
Notre société, pour évoluer dans le bon sens, a besoin d’acteurs sur le terrain. Chercher à s’isoler de toute société est, à mon sens, inefficace pour changer quoique se soit si l’on s'interresse à autre chose qu’à soi-même.

Ces récentes pressions injustifiées des autorités sur de simples citoyens un peu plus « libres » que la masse, sont la preuve qu’ils ont peur.

Paradoxalement, la Peur est aussi l’instrument du pouvoir pour mieux nous asservir. Les médias l’entretiennent habilement au quotidien afin que ce soit le peuple qui demande ses propres chaînes. L’art de la manipulation consiste à faire croire qu’il vaut mieux troquer un peu de liberté pour plus de sécurité. C’est ainsi qu’aux Etats-Unis, en Angleterre ou en France, certaines personnes font aujourd’hui opérer leurs enfants pour leur insérer une puce sous-cutanée. Il faut admettre qu’il est rassurant de savoir où se trouve son gamin à n’importe quel moment par l’intermédiaire d’un satellite. Il paraît même que ça évite les kidnapping... à moins que le ravisseur ne coupe la main ou le bras du gamin...

Ainsi, ils espèrent générer chez nous, par l’intermédiaire des médias ou à défaut, par ces pressions autoritaires individuelles, de la Peur.

Laissons-leur leur Peur... elle ne nous appartient pas.
Ils ne peuvent rien faire contre des milliers de personnes qui boycottent le Système
et qui refusent des lois injustes et dénuées de bon sens.

Il y a mille manières d’agir à notre petit niveau. En voici quelques exemples :

- ne plus aller en grande surface http://www.onnouscachetout.com/themes/societe/jacquiau-hypers-et-emploi.php et préférer acheter vos aliments directement à des petits producteurs lors de marché locaux : vous ne les paierez pas plus chers, la qualité sera bien meilleure et vous permettrez à un petit producteur de vivre !

- consommer peu mais bien. http://www.onpeutlefaire.com/articles/a-pouvoir-de-consommateur.php Acheter bio pour le même budget que le non-bio, c’est possible à condition de revoir sa manière de consommer, d’éviter le gaspillage... La surconsommation est un élément clé de la survie du système en place. Consommez local : c’est de la pollution et des coûts de transport en moins !

- si possible, préférer le troc http://www.onpeutlefaire.com/articles/a-sel.php plutôt que la transaction commerciale classique.
jeter sa télévision. Beaucoup de personnes se plaignent de ne pas avoir le temps de faire quoi que se soit. Avec une moyenne de 3h30 par jour, les Français sont parmi les plus gros consommateurs de télévision d’Europe. L’état de passivité et le conditionnement qu’elle engendre est aujourd’hui indéniable. Cadeau bonus : vous économiserez 150 euros par an de redevance TV.

- éviter au maximum de payer par carte bancaire. http://www.onpeutlefaire.com/articles/ajh-00-un-autre-regard-sur-l-economie.php Préférer retirer 300 ou 400 euros par mois en liquide. Ça ne laisse pas de trace, ça évite que votre argent ne soit que des chiffres sur un ordinateur, et pour le moment, il n’est interdit par aucune loi de payer en liquide !

- installer et utiliser Linux à la place de Windows http://www.onpeutlefaire.com/articles/a-linux-faq.php . Aujourd’hui Linux est pleinement fonctionnel par l’utilisateur moyen. Outre le fait que vous serez totalement en règle (plus de piratage), votre système sera stable, sans virus et surtout sans mouchard ! A moins d’utiliser des logiciels très spécifiques ou d’être un joueur invétéré, il y a toutes les chances pour que 98% de vos besoins soient comblés par Linux. Vous trouverez certainement près de chez vous des Groupes Utilisateurs de Linux pour éventuellement vous aider à l’installer. A titre personnel, je vous invite à essayer Ubuntu, qui bénéficie d’une grande facilité d’utilisation et d’une communauté d'entraide très dynamique.

- soutenir les magasines « Pratiques de Santé » ou Nexus. S’abonner, c’est court-circuiter des intermédiaires, notamment les NMPP, et assurer à l’éditeur une avance de revenus appréciable.

- rouler avec 30 à 50% d’huile végétale pure http://institut.hvp.free.fr/. achetée directement chez un agriculteur : de main à la main, cet acte citoyen recréé un lien social en perdition, vous polluez moins la planète et cela est même autorisé par une directive européenne supranationale (directive 2003/30/CE) que la France doit mettre en vigueur. Si vous vous faite arrêter et qu’un policier ou douanier vous accuse de rouler avec de l’huile, niez et demandez lui de le prouver. Souvenez-vous qu’un nez de policier n’est pas homologué par la loi, a contrario des sondes détectant du fuel rouge (qui lui est strictement interdit par la loi). Et vous avez le droit de ne pas être d’accord avec un policier !!!! Moi, ma voiture sent la merguez :)

... et bien d'autres encore.... faites marcher votre imagination, toujours dans la joie et la bonne humeur ;)

EcliptuX

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